mercredi, octobre 05, 2005

un petit jeu pour passer le temps

En attendant que je termine ma critique de Serenity, vous pouvez jouer à Popstar ou Pornstar. Le jeu n'est pas trop dangereux pour le bureau mais attention, il y a du son.

J'ai réussi un score de 60%

Qui a dit que les popstars d'aujourd'hui s'habillent comme des putes?

vendredi, septembre 16, 2005

quelqu'un peut m'expliquer

Est-ce que quelqu'un peut me trouver une raison plausible pour que le bidule de traduction de google traduit "tête de chat" en nigger head (tête de nègre)?

jeudi, septembre 08, 2005

Attention au nouveau virus.

Il y a un nouveau virus qui sévit sur le web. Ce virus applé Cager.a est un cheval de Troie. Mais ce virus ne cherche pas vos données et mots de passe précieux. Non, ce virus scan la ligne du titre de la page que vous consultez et si c'est quelquechose qu'il trouve répréhensible ou de nature trop sexuelle il minimaise la page que vous essayez de voir, vous balance un vers du Coran et ensuite vous force à fermer ou redémarer votre ordinateur. Vous pouvez lire l'article en suivant ce lien (en anglais).

Je dois que je trouve ça bien rigolo. Je me demande combien de temps il faudra attendre pour qu'un trippeux d'informatique ultra-chrétien modifie le virus pour nous avoir le même comportement mais avec une citation biblique.

...

Et une fois cette modification faite, combien d'habitants de la Bible Belt va installer ce virus afin de s'assurer que leur ordinateur reste vierge de porno.

mercredi, août 24, 2005

Pat Robertson, l'homme qui vu l'homme qui a vu le pied dans la bouche

Héhé! vous vous souvenez de mon entrée sur Pat Robertson hier?

Et bien aujourd'hui, le bougre a fait ce que tout bon télévangéliste qui s'est rendu compte qu'il a peut-être dit tout haut ce qu'il aurait du dire tout bas: il a prétendu être mal interprété. (voir cet article).

Selon lui il aurait suggéré qu'il ne demandais pas l'assassinat de Chavez mais qu'on "s'occuppe de lui" et qu'il y a "plein de moyens d'obtenir ce réultat, le kidnapping par exemple". Évidemment, l'énormité du propos tue la crédibilité du type mais ona quand même une figure publique qui demande le kidnapping d'un chef d'état élu démocratiquement. On est loin des armes de destructions massive ou encore de la libération de l'Irak.

J'essaie d'imaginer combien de microsecondes la contre-offensive américaine prendrait si George W. se faisait kidnapper par le Vénézuela.

Sauvez Mon Âme

Je suis soulagé... Je viens d'apprendre que je ne suis pas une cause désespérée qui va aller directement en enfer sans passer go et sans réclamer 200$. en effet, il existe des gens qui veulenet m'aider.

Pour la modique somme de 48U$ par mois, mon âme est sauvée. Vous aussi pouvez profiter de cette offre mirobolante en allant sur ce site.

Quand je pense que je peux parrainer un enfant à partir de 25$ par mois, je me rend compte à quel point il est plus difficile de s'occupper du corps que de l'âme.

Par contre, je vais profiter du système capitaliste pour faire une contre-offre: envoyez-moi 20$ par mois et je vais placer un bon mot de votre part auprès du curé de ma paroisse. Vous pouvez si vous le voulez passer au plan "Or" et pour 30$ par mois je me déplacerai personnellement à l'église la plus prêt de chez-moi et adresser une prière en votre nom. J'ai aussi le plan "Platine" disponible où pour 50$ par mois je vais
  1. aller prier pour vous dans une église catholique
  2. passer dans une église protestante vous addresser un prière
  3. je passe dans une synagogue et priant pour vous à Yaveh
  4. je vais dans une mosquée placer un bon à Allah en votre nom
  5. je trouve un houngan pour faire un rituel pour vous auprès des bons anges
  6. je jaserai de votre bonté avec un raëlien et/où un extra-terrestre/Elohim
  7. je sacrifierai un hamster en votre nom dans un pentagramme (d'autres animaux disponibles moyennant un supplément)
  8. Dépendemment de la disponibilité de celles-ci, je ferai un souhait pour vous sous une étoile filante. Advenant un mois sans étoile filante, j'addresserai un souhait à la première étoile que je vais voir.

Avec tous ceci, toutes vos bases métaphysiques sont couvertes à moins que finalement Dieu soit un mormon, un scientologue ou un athéiste.

Alleluja!

mardi, août 23, 2005

Quand chrétien rime avec crétin

Fort de la parole de Jésus qui nous demande de tendre l'autre joue Pat robertson, un évangéliste américain, nous dit qu'il souhaite que les US assassinent Hugo Chavez (source: BBC news). Pour ceux qui ne connaissent pas ce fantabuleux Pat c'est l'animateur de l'émission the 700 club, une émission par et pour les fondamentaliste chrétiens.

Pat n'est pas étranger à la controverse. En effet c'est lui qui avait à l'époque prié pour qu'un juge plus libéral de la cour suprème tombe malade et meurt afin que George W. Bush puisse le remplacer par un juge plus conservateur.

Ouaip! j'ai la solution pour Oussama Ben Laden et sa gang. Quand on est musulman et qu'on demande à son Dieu la mort de tous les Américains, c'est mal. Par contre, d'après ce que je peux voir, si Oussama se convertissait au christianisme et qu'il demandait à Dieu de tuer les Américains un par un il aurait sa propre émission.

God Bless America.

jeudi, août 18, 2005

Pas d'activisme comme le slacktivisme.

Avez-vous vu ces bracelets jaunes, blancs, bleus en caoutchouc que l'on voit un peu partout? Si oui, étiez-vous au courant que ces bracelets sont des "awareness bracelets"? En français, on désignerait ces bracelets comme des bracelets de conscientisation, ou comme le dirait Jean-Claude Van Damne: un bracelet d'aware.

J'ai vu ces bracelets quand un confrère a essayé de m'en vendre un en me disant: "Veux-tu un bracelet pour supporter le cancer?". Du coup, je lui réponds: "Oui, le cancer est une maladie importante et on doit la supporter, après tout il y a plein de jeunes qui se promènent dans les rues et qui méritent le cancer. Il ne l'auront jamais si je ne fais pas ma part". Après que mon collègue eut bien compris que je rigolais, il a réessayé de me vendre un petit bout de caoutchouc jaune écrit "Nike" et "Live Strong". Il m'a expliqué que Lance Armstrong a lancé ces bracelets pour supporter le cancer (j'imagine qu'il faisait allusion à la recherche sur le cancer, mais enfin passons) et que l'argent qu'on donnait allait à la recherche.

Une petite recherche me permet d'apprendre que ces bracelets sont disponibles pour une panoplie de causes, se vendent entre un et cinq dollars américains et que la plupart reçoivent l'appui d'une vedette (Lance Armstrong pour le cancer "en général", Melissa Etheridge pour le cancer du sein, Sarah McLachlan pour la pauvreté, etc.).

Mon premier réflexe était de me demander "mais où va l'argent?". On a bien sûr le bracelet lui-même qui est vraisemblablement fait en série en Chine par des enfants à dix sous par semaine, les frais de la campagne pour vendre le maudit bracelet lui-même, les frais de maintien du site web où on vend ces trucs, et il est plus que probable que le ou la porte-parole se prenne une tranche de la tarte pour monnayer son image.

Mon second réflexe est de voir à quel point les gens sont prêts à faire n'importe quoi pour une bonne cause, pourvu qu'ils n'aient pas d'efforts à faire et que ça ne coûte pas trop cher. Si vous portez un de ces bracelets présentement, si votre cause vous porte tant à cœur, pourquoi ne pas avoir la force de vos convictions et donner de votre temps et de votre argent directement à un organisme qui s'occupe de la cause qui vous préoccupe tellement que vous lui sacrifiez un centimètre de poignet comme bannière publicitaire. Vous rendez vous compte que devant un fléau comme le cancer acheter un bracelet est littéralement le moins que vous puissiez faire?

C'est comme le ramassage des machins sur les canettes de cola. Pendant un certain temps, c'était la mode et même moi je l'ai fait à mes heures. Les gens m'en ont donné des dessus de cannettes, même la mère d'un confrère qui travaillait dans une classe du primaire m'a ramassé un sac en plastique plein. Dommage que ça n'ait probablement rien donné. Quoique j'ai lu un article il fut un temps qui venait contredire le lien précédent mais je suis maintenant incapable de le retrouver.

De faire ça, ça me donnait un petit sentiment de bien-être. Je faisais le bien avec un effort minime, bref j'étais devenu ce que certains appellent un slacktiviste. J'avais une cause qui me tenait à cœur et je l'affichais publiquement mais je ne faisais rien de "concret". Je passais mes languettes de cannettes au prochain maillon de la chaîne sans jamais rien recevoir en retour sur ce qu'il advenait de ces fameuses languettes.

Aujourd'hui, ce sont les petits bracelets en caoutchouc qui viennent remplacer les languettes. Mais cette fois-ci, je ne serai pas dupe. Oui, le cancer est une maladie atroce. Oui, je veux faire quelque chose. Je ne vais pas porter ce bracelet stupide et faire semblant d'être sensibilisé à une cause. Je ne sais pas encore comment je vais me mobiliser mais les suggestions sont les bienvenues.

mercredi, août 17, 2005

Indignation quand tu nous tiens.

Je sais que certains de mes amis qui me lisent vont avoir une opinion moindre de moi quand je vais avouer ce secret: j'aime bien, quand je n'ai rien d'autre à lire le midi, me taper le Journal de Montréal. Oui, je suis conscient que c'est un autre tentacule de la pieuvre Québecor, que les articles sont sensationnalistes et parfois ne sont rien d'autre que de la pub à peine déguisée, que de m'exposer à cette publication augmente mes chances de pourrir du cerveau. Mais le format fait sur une table de resto et il se lit bien en une heure.

Toujours est-il que dans la section Sports du Journal de Montréal d'avant-hier (édition du 15 août) on parlait évidemment de l'omnium de tennis qui vient à peine de finir à Montréal. Mais un article des plus anodins m'a accroché. C'est l'espace dévoué aux "secrets des tennismen". On y apprend des trucs super édifiants comme: le plus 'lambineux' serait Rafael Nadal puisqu'il est toujours dernière minute, qu'Agassi est considéré comme le tennisman le plus poli, etc. À date, rien de trop grave. Jusqu'à ce qu'on trouve l'entrée: "Les plus belles foufounes" dont le prix est décerné à Rafael Nadal et un autre joueur dont j'oublie le nom avec la mention: "vous comprendrez que ce choix appartient uniquement aux dames".

Sur le coup, j'ai eu la même réaction que quand l'animatrice de radio a lu cet extrait le matin même en ondes. Un petit haussement d'épaule pour un entrefilet inintéressant dans une section que je survole plus que je ne lis dans un des journaux les moins bien vus de la métropole. Environ dix minutes plus tard, alors que je m'apprête à retourner travailler en disposant de mon journal, ça me frappe. Un sentiment d'indignation absolument indélogeable.

Je suis atterré par ce que je lis. Premièrement: on insulte l'intelligence éventuelle d'un lecteur en utilisant l'euphémisme le plus crasse pour désigner les fesses. Deuxièmement: on prétend qu'il y a juste les filles qui regardent les fesses des gars alors que je connais un quartier au complet sur l'île même où les hommes sont reconnus comme portant une attention particulière aux fesses des gars. Troisièmement (et c'est là-dessus surtout que je me fâche): c'est la façon tout à fait anodine avec laquelle on réduit ces joueurs de tennis à des morceaux de viande sans qu'il n'y ait de levées de boucliers.

Imaginons que nous sommes dans cet univers futuriste de "dans deux semaines" et qu'à la conclusion de l'omnium féminin, on fasse une entrée dans le journal sur la joueuse de tennis qui a les plus belles fesses ou les plus beaux seins ou encore le décolleté le plus aguichant. Moi j'ai fort à parier qu'un groupe de féministes (allant d'une poignée à une armée) va se lever en criant haut et fort "DISCRIMINATION! EXPLOITATION! GANG DE MACHOS!". À ces dames, je dis: "Si vous n'avez rien dit pour les fesses de Nadal, fermez vos gueules et rassoyez-vous, vos cris hypocrites tombent dans des oreilles sourdes".

Pour paraphraser les Cow-boys Fringants, je suis né dans les années soixante-dix dans un Québec en plein changement. Quand j'étais jeune, c'était pratiquement correct de mettre toutes les femmes dans des bikinis et de les garder ignorantes dans la cuisine à élever des enfants. Le mouvement féministe a bien fait d'introduire des femmes dans des positions de pouvoir dans le milieu du travail. Mais ce qui m'écoeure de ce mouvement c'est que ses défenseurs et ses pratiquants ne se sont pas rendu compte qu'a regarder dans l'abysse, l'abysse nous regarde.

Quand je vois qu'on censure un commercial où Paris Hilton se trémousse en bikini sexy et couverte de mousse pour vendre un hamburger, j'approuve. Quand je vois qu'une annonce de Coca-cola diète se rend à la télévision et qu'on y voit le gars méga pétard qui se déshabille devant ces dames en changeant la bouteille d'eau pendant que celles-ci le mangent avec leurs yeux, ça me répugne. On objectifie l'homme aujourd'hui comme on objectifiait la femme autrefois, mais ça personne n'en parle.

Oui mais Luc, me dira-t-on, les gars ont déshabillé des filles pour vendre de tout depuis des années, qu'est-ce qu'il y a de mal à ce que les femmes le fassent à leur tour? Ce qu'il y a de mal, c'est l'hypocrisie de la chose. On ne peut pas décrier l'un et ne pas décrier l'autre sans avoir l'air hypocrite. Si on prend l'exemple à l'extrême (et je suis conscient de l'hyperbole): les peuples africains ont été réduit à l'esclavage pendant des années aux Etats-Unis, cela rendrait-il justifiable que des pays africains viennent kidnapper des américains pour en faire des esclaves?

Quand j'étais tout jeune (j'oublie l'année, j'étais vraiment très jeune) on a fait tout un plat parce que les tavernes étaient enfin ouvertes aux femmes. Mais aujourd'hui il est relativement commun d'avoir des gyms ouverts seulement aux femmes. Il y en a même un en haut de ma rue dans ma petite banlieue tranquille qui fait partie d'une franchise seulement accessible aux femmes. J'aimerais que quelqu'un m'explique la logique de "pourquoi est-ce répréhensible d'empêcher une femme d'entrer dans un lieu public mais pas d'empêcher un homme de rejoindre un club d'entraînement"? "C'est parce que les gars nous regardent comme des gros cochons dans les gymnases" me diront certaines. Soit, je concède le point, certains hommes sont des porcs. Mais pourquoi ne pas instaurer une politique de "période probatoire". Pourquoi refuser l'accès aux hommes gais qui eux en ont sérieusement rien à branler de ce que vous pouvez avoir l'air. Pourquoi renier que certaines femmes se rincent l'œil autant que les hommes dans les gymnases.

Mais pour revenir à mon propos initial, ce n'est pas tant les propos insipides de l'auteur de l'article (un certain Mario Brisebois) qui me frustrent, c'est que, encore en paraphrasant les Cow-boys Fringants, le problème de ma patrie c'est qu'il n'y a personne pour s'indigner. Pour s'indigner que ce qui est inacceptable pour un segment de la population l'est pour un autre. Mesdames, si vous vous insurgez parce qu'une chaîne de restaurants essaie de nous vendre le corps de la poupoule de l'heure au lieu du menu offert, je montrai aux barricades avec vous si vous me promettez d'en faire autant quand la même chaîne de restos va faire le même manège avec le pitou de l'heure. Mais si vous continuez de passer sous silence le traitement réservé aux hommes auxquels il me semble qu'on accorde le même respect qu'à du bétail reproducteur un peu niais, vous risquez de perdre un collaborateur de ce côté-ci de la tranchée de la guerre des sexes.

lundi, août 15, 2005

Sin City - la BD (Péché-ville)

J'ai finalement acheté après quelques mois l'oeuvre complète de Frank Miller: Sin City qui s'étend sur 7 volumes.C'est beaucoup grâce à Frank Miller que le genre bande dessinée a repris un peu de ses lettres de noblesse.

Mais attention c'est un péché pour plusieurs amateurs du genre d'appeler ces oeuvres littéraires des bandes dessinées, on doit plutôt les appeler des romans graphiques (graphic novels). La ligne entre BD et roman graphique est assez floue mais en gros: si vous lisez un titre mensuel où les protagonistes sont des super héros, vous lisez probablement une BD mais si vous lisez un livre bien relié avec des valeurs de production élevées publié en un ou plusieurs tomes, vous avez affaire à un roman graphique (RG).

Sin City est donc une série de RG qui tirent son inspiration des films noirs. Les hommes sont des hommes, des vrais, des durs de durs. Les femmes sont belles et plus elles sont belles, plus elles sont dangereuses ou plus elles ont besoin de protection. Les méchants sont puissants et sont souvent des gens qui sont des bons gars aux yeux du public comme des politiciens ou des hommes d'église. Les flics sont pour la plupart tous pourris à part quelques-uns qui sont les derniers espoirs d'une ville damnée. L'atmosphère est sombre et cela se reflète dans l'art pratiquement uniquement en noir et blanc des bouquins.

Ceux qui ont vu l'adaptation de la série en film et qui ont aimé ce qu'ils ont vu à l'écran vont adorer les livres. L'adaptation est à ce point fidèle qu'on dirait qu'ils ont pris la BD comme story-board. Le résultat final est d'une violence inouïe et extrêmement graphique. On est très loin des baffes caricaturales d'Astérix ici. Le sang coule à flots et personne ne se gêne à le faire couler.

Il ne reste plus à ajouter la sexualité explicite et on se retrouve avec un paquet de livres qu'on ne doit vraiment pas laisser entre les mains des enfants. En fait, il serait même préférable de ne pas les mettre dans les mains de certains adolescents. Il y a même quelques adultes qui ne sont pas prêts à ce qui se trouve entre les couvertures.

Les livres peuvent être lus indépendamment puisqu'ils ne se suivent pas chronologiquement. La plupart des personnages se rencontrent dans un bar à un moment ou à un autre.

Le seul reproche que l'on peut faire à la série c'est que si on la lit sans protection adéquate, on risque un empoisonnement à la testostérone. En effet les héros, les vrais, sont tous des hommes. Les femmes sont souvent reléguées au second plan ce qui fait qu'il est difficile d'introduire une conjointe ou une amie éventuelle à cette série qui est pourtant excellente.

L'adaptation de la série en film est toute aussi violente que le RG mais il y a un peu moins de sexe car tout le monde sait que si un jeune voit un type tirer un autre type dans les testicules ça le rend un membre plus solide de la société mais s'il voit un homme nu de face ils vont devenir des mésadaptés qui ne seront jamais capable de fonctionner en société normale. Comme le RG, ce n'est pas un film que je recommanderais comme film pour un premier rendez-vous. Bien sûr, certaines filles aiment ce genre de film et votre premier rendez-vous peut être avec un homme mais en dehors de ces paramètres, c'est peut-être mieux d'aller voir autre chose si c'est votre première sortie avec quelqu'un que vous n'avez pas abandonné l'espoir de voir nu un jour.

Je donne à Sin City 3 ninjas. Ces ninjas n'ont que deux amis: l'un est un calibre 38 bien chaud à leur côté et l'autre c'est Jack. Jack Daniel. Oui, c'est un monde pourri mais quand elle est entrée dans leur bureau et que ses yeux se sont allumés avec ce mélange de terreur et de désespoir, les ninjas savaient qu'ils allaient devoir l'aider et qu'ils allaient le regretter.

lundi, août 08, 2005

Chronique nécrologique


C'est aujourd'hui le 8 août 2005 que Lenore, dite Lenore Tremblay-Gariépy (longue histoire), dite randominou, dite le chat de l'espace, dite la folle poilue est morte.

Elle laisse dans le deuil son maître, sa maîtresse, et deux autres chats qui ont l'air de s'en sacrer un peu comme l'an 40.

Elle est morte d'une maladie bien pernicieuse, ça aurait coûté trop cher de la garder en vie. Après une fin de semaine aux soins vétérinaires intensifs et n'ayant pas fait de progrès majeurs dans une infection qui l'a jetée à terre, son maître (moi) a décidé de mettre un terme à la vie d'un petit chat exceptionnel.

Lenore, moitié siamoise/moitié folle, a été nommée d'après un personnage de bande dessinée et d'après la personne qui manque au personnage principal dans le poème de Poe intitulé The raven. De façon assez appropriée, elle est aussi remémorée par le poème Lenore du même auteur.

Je me sens un peu ridicule de faire tant de mélodrame pour un p'tit chat mais c'est MON p'tit chat et tant pis si vous trouvez que j'en beurre épais. Mais comme le dit si bien l'autre:

An anthem for the queenliest dead that ever died so young
-A dirge for her the doubly dead in that she died so young.
(un chant pour la plus royale des mortes jamais morte si jeune
- un chant funèbre pour elle la doublement morte d'être décédée si jeune)

mardi, juillet 26, 2005

hmmmm.... remplissage

Jusqu'à date, je m'étais retenu de faire du remplissage avec des tests stupides qui ne veulent rien dire...

...
...
jusqu'à ce que je trouve le test qui m'a appris que je suis à 59% Evil genius.

I am 59% Evil Genius.
Deceitful & Crazy!
Evil courses through my blood. Lies and deceit motivate my evil deeds. Crushing the weaklings and idiots that do nothing but interfere in my doings.

The Aristocrats

Dans le cadre du festival juste pour rire, je suis allé voir la première canadienne du film The Aristocrats.

Ce film raconte l'histoire d'une blague, une blague si vulgaire qu'elle n'est jamais dite en public. Cette blague est une sorte de poignée de main secrète/rite de passage chez les humoristes anglophones qui se la racontent en coulisse généralement avant de monter sur scène. La blague est simple: un type entre chez agent afin de vendre son numéro mettant en vedette sa famille (insérer description de l'acte qui comprend généralement de nombreuses descriptions d'actes très hard d'inceste et de bestialité). L'agent abasourdi demande à la famille comment ils appellent ce numéro et il répondent "The Aristocrats". Cette blague, qui a l'air bien anodine dite comme ça, est racontée dans le film par une brochette de comédiens assez connus.

Mais on ne fait pas que raconter la blague, on en discute aussi. Les comédiens parlent de la première fois qu'ils/elles l'ont entendu, des légendes qui ont grandi autour de cette farce, de tel ou tel comédien qui pouvait sortir 5 ou 6 versions toutes plus longues et plus dégueulasses les unes que les autres.

Le film a été fait sur un budget microscopique sur une caméra à l'épaule et aucun des participants n'ont été payé pour leur rôle dans ce documentaire (selon les dires du réalisateur qui était dans la salle). Malgré cela, les valeurs de production sont assez bonnes. On a un bon montage, on ne s'écarte pas trop du sujet, plusieurs anecdotes sont assez drôles.

Mais le film demeure tout de même un documentaire. C'est difficile de faire lever les foules avec ça (sauf si vous vous appelez Michael Moore et que vous êtes un expert en présentation créative de la réalité, mais ça, c'est une diatribe pour un autre texte). Le sujet est d'une légèreté sans bornes mais c'est quand même un documentaire.

J'ai somme toute bien aimé le film mais il y a quand même quelques points que j'ai trouvé un peu moins chouettes. Par exemple: on parle souvent des excès de Chevy Chase ou Jerry Lewis dans leur version de la blague mais on ne passe pas ces comédiens en entrevue. On passe par contre plusieurs comédiens moins connus qui gagnent leur pain en écrivant des monologues pour d'autres comédiens plus connus. Certains sont rigolos mais d'autres le sont moins.

J'ai quand même été surpris à au moins deux reprises. Premièrement: Bob Saget, le papa dans l'émission Full House, est loin d'être aussi propret qu'on pourrait le croire en le jugeant sur ses performance dans cette émission et dans America's funniest home video. Deuxièmement, Andy Dick m'a fait rire. Je l'ai toujours trouvé exécrable mais les détails qu'il a rajouté à la farce m'ont fait m'esclaffer de même que son explication de pratiques sexuelles obscures (comme le Dirty Sanchez, le Rusty Trombone et mon favori: le Strawberry Shortcake) que je ne crois pas être en mesure de convaincre ma fiancée d'essayer avec moi.

Je donne finalement 3 ninjas à The Aristocrats, mais ce sont des ninjas qui ont un numéro du tonnerre qu'ils appellent: les aristocrates. Je vous conseille d'attendre la version DVD du film par contre. Certains comédiens sont mentionnés dans le générique n'ont pas pu être inclus dans le film original mais le producteur laissait entendre que ceux-ci seraient peut-être dans la version DVD. Je suis bien curieux d'entendre la version de l'incontournable Ron Jeremy qui aurait fait un poème qui ne serait pas piqué des vers.

Pour ce qui est de la discussion qui a suivi le film par les producteurs et quelques artistes venus spécialement pour la première montréalaise, je donne 1 ninja. Ce ninja se pointe, prend 2 ou 3 questions et fout le camp pour aller prendre un verre sans rien dire de bien intéressant.

Pour un exemple de ce que peut avoir la farce, essayez ce lien (AVERTISSMENT: CE SITE EST EN ANGLAIS ET CONTIENT DU MATÉRIEL QUI RISQUE DE VOUS CHOQUER)

jeudi, juillet 21, 2005

une petite pause du chiâlage

Faites-vous plaisir, rigolez un brin en allant voir Stuff on my cat.

Amateurs de chien s'abstenir.

mercredi, juillet 20, 2005

Tiens! un bas! Et si nous nivellions vers lui?

Quand je lis une ânerie comme ça, je tombe en bas de ma chaise.

Ça fait plusieurs fois que j'entends des trucs du genre. On ne donne plus de notes aux étudiants au primaire: trop de stress pour performer. On ne fait plus redoubler les cancres, trop dommageable pour leur dévelloppement. Tim Horton fait une ligue pour apprendre à jouer au soccer aux jeunes de Montréal mais on ne compte pas les points, car l'important c'est de s'amuser. Tout ce charabia me rend dingue et me fout la frousse d'avoir des enfants.

Nous encourageons de plus en plus nos jeunes avec du renforcement positif: on leur dit qu'ils sont spéciaux, qu'ils sont uniques et ce même s'ils sont fantabuleusement ordinaires. Je veux bien comprendre que c'est difficile d'être objectif quand on a le fruit de notre union sur la selette. Mais bordel de merde, des fois nos enfants ont besoin d'un coup de pied au cul pour se rappeller que tout ne leur est dû.

J'ai entendu dans un reportage récemment que la nouvelle vague aux États-Unis c'est d'empêcher les jeunes de jouer à "la tag". En effet la traditionnelle tag était trop compétitive et certains enfants se sentent brimés d'être moins rapides que les autres. On joue maintenant à Cercle d'ami. Un jeu qui consiste à choisir un élève et tous les autres lui font un compliment afin de monter son estime de lui.

Et maintenant les 'échecs' seront appelés des 'succès reportés'... ... ... je suis littéralement incapable d'adresser une énormité aussi horrible.

J'ai grandi dans les années '70-'80, j'ai été un de ces enfants qui n'étaient pas bons à la tag, ni au ballon-chasseur, ni à la plupart des sports de la cours de récré. Même aujourd'hui, je manque de coordination générale ce qui fait que je sais que je ne suis pas fait pour la vie d'athlète professionnel. Mais dans la classe, excusez mon manque d'humilité, j'étais bon. Ma confiance en moi, je l'ai bâtie autour de ma réussite scolaire, que je sois incapable de faire une passe décente au voley-ball ne m'a jamais nui (sauf quand j'ai joué au voley-ball).

Quel genre de monde s'attend-t-on de voir les enfants d'aujourd'hui évoluer demain? S'ils n'ont jamais connu l'échec (pardon, le succès reporté), comment comprendront-ils que dans certains aspects de leur vie ils devront être meilleur ou mourrir?

Imaginez un monde ou on ne compare jamais personne entre eux de peur d'érafler leur estime d'eux.
  • Fini les couples de belles filles et beau gars. Les couples seront maintenant choisis au hasard et afin de ne pas encourager un sentiment de jalousie, les couples seront refaits à chaque 2 semaines.
  • Plus besoin de présenter une soumission compétitive lors d'un appel d'offre, suffit seulement de mentionner qu'on aimerait faire le projet et qu'on attend depuis longtemps depuis notre dernier contrat donc logiquement on est dû.
  • Au lieu de chanter Simply the Best, Tina Turner devrait chanter Simply Average
  • Fini les meilleurs salaires pour les gens les mieux qualifiés, on va prendre la masse salariale et la diviser également entre tous les membres du personnel d'une entreprise. Imaginez un peu l'hopital où le concierge et le docteur font le même salaire.
  • Dans les tournois, les équipes vont remplacer le chant traditionnel "Nous autres on est champion-champion, eux autres sont champignons" pour scander à la place "Nous autres on est correct-correct, Eux autres ils sont corrects".
Je ne peux pas voir comment les jeunes seront en mesure de compétitonner à l'échelle globale quand ils devront affronter d'autres gens qui eux auront appris de leurs 'succès reportés' car eux ils auront appris que réussire c'est bien mais rater, c'est mal. Comment nos jeunôts se remetront-ils de la première fois qu'on leur refusera du crédit, un poste alléchant, une promtion, etc.

Toute cette valse des mots où on refuse d'appeler un chat un chat n'est pas sans me rappeler 1984 de George Orwell. Dans ce livre, le gouvernement essaie d'abrutir la population en éliminant graduellement des mots de la langue anglaise, empêchant ainsi les membres de la population d'exprimer des concepts trop complexes. Au moins, Big Brother avouait ouvertement vouloir subjuguer la population. Ces groupes de professeurs à la gomme eux vont hypocritement subjuguer la relève "au nom des enfants".

Scotty has been beamed up.

Aujourd'hui le 20 août à 5h30 James Doohan, mieux connu pour son rôle de Scotty dans Star Trek, est mort.

http://www.startrek.com/startrek/view/news/article/12920.html

Kushiel's Dart

Maintenant que j'habite dans la banlieue et qu'il n'y a plus de cinéma à distance raisonnable, je lis beaucoup plus que pendant les derniers mois. Le dernier livre que j'ai complété s'intitule Kushiel's Dart de l'auteure Jacqueline Carey.

Le livre raconte l'histoire de Phèdre, une fille qui est élevée depuis son plus jeune âge pour devenir une pute. Mais attention, pas n'importe quelle sorte de péripatéticienne à 2 dollars, mais plutôt une servante de Namah. En effet, Phèdre a grandit dans une civilisation où la prostitution est vue comme un métier parmi tant d'autres et il y a même parmi les siens une certaine noblesse à vendre son corps. C'est doublement noble pour Phèdre car elle est marquée du sceau de l'ange de cruauté.

En effet, elle arbore une marque à l'œil appelée par son peuple le dard de Kushiel. Cette marque la désigne comme une anguissette, un terme qui semble être synonyme avec masochiste. Phèdre tirera donc une certaine satisfaction sexuelle quand elle reçoit de la douleur.

En plus d'être une escorte de luxe pour les nobles, Phèdre est formée par son proxénète pour être une espionne hors pair. Elle utilisera donc tous ses charmes pour espionner au compte de son patron qui joue son propre jeu politique. L'univers de Phèdre sera renversé sans dessus dessous quand son patron sera assassiné et qu'elle sera plongée dans une intrigue politique qui menace la couronne du royaume de Terre d'Ange.

L'action se déroule dans une Europe fictive où les personnages principaux sont du nord de la France et on mentionne l'équivalent des Goths, des Celtes, des Romains, des Perses, des Gitans et des Juifs.

À vue de nez, et en se fiant à la couverture qui promet "une histoire érotique", on serait en droit de penser que ce livre n'est rien de mieux qu'une grosse histoire de cul. Et on aurait tort. J'ai lu ce livre à la recommandation d'un confrère de travail, et je ne le regrette pas.

Oui, il y a des scènes de baise. Oui, Phèdre nous propose une nouvelle utilisation du "corps" diplomatique quand elle part en ambassadrice. Mais à part quelques extraits, on n'entre jamais dans des scènes vraiment explicites. Surtout, on ne tombe pratiquement pas dans ces euphémismes saugrenus que les auteurs de livres roses peuvent nous servir pour désigner les divers organes et actes sexuels. Il y en a quelques-uns mais j'ai déjà lu/entendu plus ridicule (comme le fourreau de velours pour désigner un vagin ou encore le tuyau de chair pour parler d'un pénis).

Le rythme du livre est assez soutenu et on ne se retrouve pas avec un bouquin lent dont l'action tient dans 2 ou 3 chapitres à la fin. Les personnages principaux ont une vie bien remplie et on a du mal à déposer le livre tant on veut savoir ce qui va se passer.

Une seule ombre au tableau, le livre n'est pas complet en soi. La porte n'est pas qu'un peu ouverte à une suite et on reste sur notre appétit à la fin du premier tome. Ce n'est pas une critique trop grande car l'auteure nous propose un bouquin assez chouette pour qu'on veuille lire le second livre.

Je donne à ce livre 4 ninjas mais ils sont prêts à faire pas mal ce que vous voulez pour le bon prix. Je recommande ce bouquin mais prenez garde, ça m'a prit quelques chapitres pour m'habituer au langage parfois un peu fleuri de l'auteure.

La Lune vue par Google

Pour célébrer l'alunissage, google a créer la page suivant s'inspirant de de son site qui permet de voir des image sattelites de la terre.allez ici (moon.google.com) et surtout, n'oubliez pas de faire le grossissement maximal sur l'un des site

lundi, juillet 18, 2005

Fantastic Four

On dirait que j'ai du mal à suivre les gros hits cette saisonet c'est avec presque 2 semaines de retard que je critique le film Fantastic Four.


Fantastic Four raconte l'histoire de 4 astronautes qui se font bombarder de rayons cosmiques et qui gagne ainsi des pouvoirs. Dans la version cinéma on en a profité pour ajouter un cinquième astronaute afin de ne pas avoir à expliquer trop dans le détail les origines du Dr Doom. Nos cinq larrons reviendront donc sur terre arborant un kyrielle de pouvoirs. Richard Reed (Mr Fantastique) peut allonger son corps à volonté. Susan Storm, la femme invisible, peut devenir invisible (vous ne l'auriez jamais deviné) et peut aussi créer des champs de force. Son frère, Johnny Storm (alias la torche humaine) peut voler et recouvrir son corps de feu. Ben Grimm, la chose, se transforme en pierre humaine et devient super-fort, super résitant et super orange. Le dernier lascar, Viktor von Doom (alias Viktor von Doom) se change en homme de métal et contrôle l'électricité.

J'aimerais pouvoir dire que j'ai aimé ce film. À défaut de cela j'aimerais pouvoir dire que je l'ai détesté avec une passion frôlant la folie mais ce film m'a laissé tellement indifférent que je suis un peu décontenancé.

Je vais donc essayer de critiquer comme je peux un film qui ne m'a absolument pas marqué.

L'histoire: que dire de l'histoire. C'est sûr que je ne m'attendais pas à de la grande trame dramatique mais je m'attendais au moins à autre chose que: 4 personnes avec des supers pouvoirs glandent à rien foutre dans leur appartement jusqu'à ce que le méchant décide de faire quelquechose. Quand un film compte 2 scènes dans une salle de bain, on sait que les auteurs cherchaient du matériel comique et n'en trouvaient pas.

La trame sonore: Il devait sûrement y avoir de la musique pendant les scènes mais rien qui n'accroche l'oreille. Rien non plus qui ne l'arrache. Je serais probablement incapable de sifflotter le thème musical même si on m'offrait 1 millions de dollars tellement il n'est pas mémorable.

Les dialogues: on tombe un peu plus dans le pas très bon ici. Mais c'est quand même un film de super-héros donc les répliques kitchs étaient attendues. J'ai toujours détesté la BD des 4 fantastiques pour cette habitude excécrable de certains personnages d'avoir une phrase qu'ils devaient dire à chaque épisode ("It's clobberin' time" pour la chose, "Flame On" pour la torche humaine, etc.)

Le jeu des acteurs: Du meilleur au pire on retrouve Ben Grimm, Johnny Storm et une troisième position difficile à séparer entre Dr Doom, Sue Storm et Reed Richards. Pas que l'acteur qui joue Johnny Storm soit si bon que ça mais c'est que les trois derniers sont si horribles que c'est difficile de faire pire.

On a d'un côté Mr Fantastique qui n'a jamais l'air d'avoir d'émotions. De l'autre, Dr Doom qui en a trop. Et au milieu Sue Storm qui n'a rien de brillant à dire ou à faire mais qui a quand même un décolleté plongeant.

Les effets spéciaux: assez chouettes. Je dirais même très bien. Du véritable bonbon de yeux (traduction libre de Eye Candy)

Je pense que je vais donner 2 ninjas à ce film, mais ces ninjas sont assez fantastiques pour quatre. Allez le voir, vous aurez probablement comme moi tout oublié du film le temps de vous rendre austationnement. Sauf peut-être le décolleté de Jessica Alba...

vendredi, juillet 15, 2005

Harry Potter

j'ai vu un article sur le site de la BBC qui m'a fait bien rigolé.

http://news.bbc.co.uk/1/hi/england/lincolnshire/4682519.stm

Selon certains parents, donc, Harry Potter serait 'le mal'. Ils ont sûrement raison puisque même Benoît XVI semble abonder dans le même sens. Est-il nécessaire de souligner qu'il est infaillible?

Moi, je n'aime pas Harry Potter. Je ne le trouve pas méchant, je le trouve antipatique. En plus, il évolue dans un monde tout-à-fait incohérent. Remarquez que je base mon opinion sur ce que j'ai vu des films, ne réussissant pas à me résoudre à lire les livres.

Premièrement, on voit que Harry a passé les onze premières années de sa vie torturé psychologiquement et même parfois physiquement par son oncle et sa tante. Sa chambre consiste en un placard fermé sous les escaliers, il doit faire constemment des travaux ménagers, il n'est pas battu mais on sent qu'il n'y a pas très loin de la coupe au lèvres. On sait de plus que ses amis savent le traitement qu'il subit aux mains de sa famille adoptive. Pourtant personne ne lève le petit doigt pour le sauver. Ni ses amis, ni les responsables de son école ne sont foutus de simplement appeler les départements britaniques d'aide à la jeunesse.

Deuxièmement, on retrouve l'école où la majorité de l'action se trame. On a beau dire, c'est à onze ans qu'on force ses enfants dans les mondes des sorciers à choisir leur profession future. S'ils décident d'aller à l'école 'normale' un avenir morne de moldu les attends. sinon ils iront à Poudlard où il deviendront sorciers. Mais que fait-on de ceux qui abandonnent à mi-chemin. Ceux qui se rendent compte à 18 ou 20 ans que leur vie résidait plus dans le monde des moldus. Ils veulent devenir avocats ou encore docteurs. Ben ils peuvent oulier ça.

Pendant qu'ils apprennent leurs cours de potions et de défense des forces du mal, les petits étudiants apprennent les rudiments du calcul, de l'histoire et de leur langue parlée et écrite. C'est difficile de changer de carrière quand ton niveau de connaissance de l'anglais (ou du français), des maths et autres matières scolaires s'arrêtent à celles d'un enfant de onze ans.

Onze ans, c'est l'équivalent québécois d'une cinquième année. Donc, selon l'Unesco, les étudiants de Poudlard sont probablement considérés comme illetrés. Même Céline Dion s'est rendue en secondaire trois et elle ne pourra jamais se faire passer pour la lame la plus affutée du tirroir à couteaux. Imaginez si elle avait arrêté ses études au primaire.

Cette carence académique est peut-être la raison pourquoi les méchants du monde de JK Rowling sont si niais. Moi, à la place de Voldemort, j'aurais montré aux gens qui entourent Harry Potter que l'amour des parents ça laisse peut-être des cicatrices en forme d'éclair mais un calibre .38 ça laisse des trous que la médecine moderne à du mal à reboucher.

Évidemment je passe sous silence le gros du texte de Rowling qui laisse sous-entendre qu'on peut sorcier et cool ou moldu et insignifiant. Les moldus sont en effet décris comme étant sans intérêt, mesquin et un peu stupide. Comment ensuite expliquer à un enfant qui lit la série qu'il n'est pas sorcier mais qu'on l'aime quand même...malgré tout.

Évidemment, toutes ces critiques serait inutiles si au moins "l'oeuvre" de JK Rowling avait un tant soit peu d'originalité. Mais en 3 films ou me sert la même putain d'histoire, je ne trouve pas qu'il y a de quoi fouetter un chat.

"Mais les livre de Harry Potter amènent les enfants à la lecture". J'avoue, ça c'est un argument de taille. Mais quand j'aurai des enfants, je les initierai à la lecture avec des oeuvres bien mieux écrites, plus originales et tout aussi appropriées pour des enfants. Les chroniques de Narnia viennent à l'esprit, tout comme les livres mettant en vedette Tiffany Aching de Terry Pratchett. Je commence à avoir hâte que JK Rowling finisse son prochain livre. Au moins, on entendra plus parler de Harry pour un bout. Jusqu'à ce qu'elle se mette à laisser son nom à des séries de livres écrits par un paquet d'auteurs et qu'elle fasse de Harry Potter une franchise qui sera si mercantile et de si piètre qualité qu'elle donnera aux romans harlequin leurs lettres de noblesse.

mardi, juin 28, 2005

The Da Vinci Code (Le code de De Vinci)

Piqué de curiosité devant les ventes absolument astronomiques de ce bouquin, j’ai été un peu curieux et je me suis tapé la lecture de The Da Vinci Code.

Le livre raconte les péripéties de Jack Langdon, un américain spécialiste de la symbologie, qui est accusé d’avoir tué le curateur du Louvres, un certain Jacques Saunières. Accompagné de la petite-fille de sa présumée victime, il essaiera d’élucider l’énigme laissée par Saunières dans les derniers moments avant sa mort.

En avouant publiquement que j’ai lu ce livre, je me rends bien compte que je me suis mis à dos l’église catholique mais j’étais prêt à assumer le risque. L'Église est en effet un peu fâchée du message du livre qui prétend que Jésus-Christ était un type comme les autres, qu'il était marié et qu'il aurait même eu au moins un enfant.

Mais enfin, passons. J'ai trouvé le livre somme toute assez prévisible et je ne comprend pas tout l'engouement pour l'auteur. Le livre se lit très vite surtout parce que l'auteur a tendance à finir ses chapitres sur un coup de théâtre qui ne sera révélé qu'au chapitre suivant. On se dépêche donc de lire le chapitre entre le coup de théâtre et la révélation afin de savoir quelle est la réponse au suspense mais on est déçu à chaque fois. D'une déception ou révélation anti-climatique à l'autre, on fini par se lasser du style de l'auteur.

Et d'ailleurs, le titre du livre aurait dû être "the Jacques Saunières Code" parce que c'est son code à lui que les personnages principaux essaient de résoudre. Les peintures de Léonard de Vinci font plutôt office de toiles de fond et auraient pu être substituées par pas mal n'importe quel peintre. Quelques détails sont ajoutés sur l'œuvre de Léonard pour justifier le titre mais ces détails font "remplissage", comme si l'auteur essayait de remplacer la qualité du contenu par de la quantité. Certains trucs sont mentionnés et sont vraiment chouettes (comme le couteau fantôme dans la dernière Cène) mais l'auteur ne les amène nulle part, nous laissant nous demander pourquoi il les a mentionné en premier lieu.

D'ailleurs, l'auteur fait beaucoup de remplissage inutile. Par exemple: on mentionne la suite de Fibonace, le nombre d'or, les nombres complexes et quelques autres trucs mathématiques qu'on apprend pas forcément à la petite école mais ces détails ne viennent pas ajouter grand-chose à l'histoire (sauf la suite de Fibonace qui a son moment de gloire à un certain moment, mais c'est tout).

Si vous sentez le besoin absolu de lire ce livre, je ne peux pas trop vous suggérer la version illustrée. En effet, l'auteur fait allusion à plusieurs toiles et des dispositions architecturales et les photos permettent de bien voir ce que l'auteur essaie de nous relater.

Je donne 2 ninjas à The Da Vinci Code. Mais remarquez bien le sourire énigmatique de mes ninjas, les gens se demanderont pour les siècles à venir ce qu'ils ont à sourire. J'imagine qu'ils sourissent en pensant à ce bon vieux calembourg que je lègue à la postérité: C'est forgeant que l'on devient forgeron, c'est sciant que Léonard devint scie (dans le sens de, oui)

Batman Begins (Le début de l’homme-bâton)

Trois semaines d’abstention de cinéma en pleine saison des gros films, ça commençait à être long alors j’ai commencé mon ‘Rattrapage’ en allant voir le film Batman Begins.

Batman Begins raconte l’origine de Batman. Dans le film, Bruce Wayne est l’héritier d’une fortune de quelques milliards de dollars qui a vu ses parents se faire abattre sous ses yeux alors qu’il était enfant. Bruce grandira avec la soif de vengeance dans son cœur et partira s’entraîner avec un ordre secret quelque part en Asie en plein cœur des montagnes. Il reviendra ensuite dans sa ville natale où il assumera la personnalité de Batman, un justicier masqué qui punit les méchants.

Quand j’ai entendu parler qu’on voulait faire renaître la franchise de Batman sur le grand écran, j’ai eu peur. J’étais terrorisé à l’idée qu’on permette à Joel Schumacher de continuer de cracher sur les films plutôt chouettes que Tim Burton avait réalisé une troisième fois. J’avais détesté Batman Forever à un point tel que je n’ai jamais osé voir Batman and Robin. Mais les critiques de Batman Begins que je lisais sur le web semblaient relativement élogieuses. Je me suis donc pointé au cinéma avec des espoirs assez grands car j’ai toujours trouvé, en plus, que Batman représentait la quintessence du ninja.

En voyant qui jouait dans le film, mes espoirs grandissaient de plus en plus. Christian Bale, Morgan Freeman, Liam Neeson, Gary Oldman, Michael Caine et Rutger Hauer sont tous après tout des acteurs accomplis. J’aurais dû me douter qu’en mettant autant d’argent et de cachet dans la distribution, on devrait se contenter d’un singe attardé pour écrire le scénario. Pour citer Robin dans la vielle série des années ’50, "HOLY PLOT HOLE BATMAN !"

En effet le scénario est tellement plein de trous que toute la Suisse ne pourra pas pour des années à venir créer un gruyère qui lui arrivera à la cheville. Mais je reviendrai au scénario plus tard. Pour l’instant, je me contenterai de critiquer de façon à ne pas vendre de punchs.

Tout d’abord, comme je l’ai mentionné plus haut, la distribution est excellente. À part pour ‘la fille du film’ (Katie ‘Tom Cruise m’aime, bon’ Holmes) tout le monde fait un travail excellent. Il n’y a que Bale qui sonne un peu ridicule quand il fait la voix de Batman, mais ça on lui pardonne.

Les décors aussi sont à couper le souffle. On n’a pas droit aux décors néons absolument exécrables de Schumacher et le look fait un peu Burtonesque sans sombrer dans le kitsch.

Les gadgets de Batman ont généralement l’air assez cool mais la Batmobile n’est pas le modèle le plus élégant qui ait été porté à l’écran. Elle a l’air de l’enfant illégitime d’un Hummer et d’un tank. Certains aiment, d’autres détestent, moi je ris un peu de penser à la tête des conducteurs de tanks pendant que leur véhicule essaie de faire un petit au Hummer. Je crois que le plus triste pour la Batmobile, ce sont les scènes de chasse qui n’ont pas l’air d’être très rapides. En fait, tout le monde a l’air de rouler lentement sauf Batman qui roule peut-être un peu plus vite.

Évidemment, puisque Batman est un ninja, les batailles sont inévitables. Malheureusement, on a du mal à les suivre car la caméra va ça et là et comme tout est trop sombre, on n’a pas le choix d’attendre la fin du combat pour savoir qui a gagné.

La musique est, quant à elle, plus qu’oubliable et je ne peux pas me souvenir d’un seul morceau qui m’aurait marqué. Mais vient ensuite le scénario… Laissez-moi vous avertir que le scénario a des trous suffisamment grands pour que vous puissiez y construire votre Batcave.

NOTE : LE TEXTE QUI SUIT EN BLANC VEND DES PUNCHS DU FILM. SUIVEZ CE LIEN POUR SAUTER DIRECTEMENT À LA CONCLUSION.

Le scénario se tient relativement bien jusqu’à ce que Bruce Wayne soit sur le point de devenir membre de l’Ordre des Ombres. Son motif pour refuser est qu’il ne veut pas tuer un fermier meurtrier mais afin de l’épargner et de sauver sa peau, il tue au moins une trentaine de membres de l’Ordre dans sa fuite (et, vraisemblablement, le fermier qu’il voulait épargner).

L’arme ultime que les méchants utilisent est une sorte de gaz qui fait entrer quiconque le renifle dans une panique des plus complètes. Or, même si une bonne partie de la population est infectée au ‘Panic juice’, personne ne semble partir en courant dans une terreur aveugle. C’est plus un genre de terreur ordonnée qui fait en sorte que tout le monde s’acharne sur la même cible en même temps. C’est tellement ridicule que pendant quelques minutes, je me demandais si j’étais en train de me taper un film de zombies où tous les morts-vivants sautent sur le premier vivant qu’ils croisent.

D’ailleurs, quand le personnage de Katie Holmes est sur le ‘Panic Juice’ et qu’elle est à deux doigts de perdre son esprit (selon Batman et le Scarecrow), elle réussit à demeurer pas mal calme malgré le fait qu’elle est enfermée dans une auto qui va à 200 à l’heure avec un type tout habillé en noir qui ne fait pas d'efforts particuliers pour être rassurant.

Vient ensuite la scène où Gary Oldman embarque dans la Batmobile pour faire sauter les piliers du train afin de faire dérailler le mode de transport des méchants. Pourquoi diable Batman a-t-il cru bon d’aller confronter Ra's Al Ghûl (le méchant) dans le train s’il savait qu’il allait le faire dérailler? Il avait un besoin incontrôlable de claques sur la gueule? N’importe qui de sain d’esprit aurait fait dérailler le train d’abord pour ensuite aller foutre une raclée aux éventuels restes de méchants. Mais pas Bruce Wayne, il préférait être à bord du train lorsqu’il déraillait pour des raisons qui devaient être valables dans sa tête mais qui ne le sont pas dans la mienne.

Mais le pire reste l’outil de dissémination du ‘Panic Juice’. C’est une arme qui envoie des micro-ondes suffisamment fortes pour faire s’évaporer toute l’eau à quelques centaines de mètres à la ronde. Toute l’eau, sauf évidemment celle dans le corps des gens autour. Après tout l’être humain n’est constitué qu’à 70% d’eau.




FIN DES SPOILERS

J’avais de bons espoirs pour Batman Begins mais je ne lui donne que 2 petits ninjas. Évidemment, le film aurait pu facilement se faire un ninja de plus si chaque fois que Batman portait un coup on voyait en gros à l’écran des "BANG! ", "PAF!" et autres expressions de violence comme "MEUH!", "POUET!",et "BEDANG!". Mais tout espoir n’est pas perdu, la suite a déjà été annoncée et Katie Holmes a officiellement été radiée de la distribution, permettant à celle-ci de perdre son maillon le plus faible.

lundi, juin 20, 2005

Mise à jour

Je suis déménagé et je suis maintenant un banlieusard. j'ai affronté pour la première fois le traffic du matin et l'expérience était bien moins pire qu'on m'avais laissé l'entendre.

Après une semaine de peinture intensive et gossage de maison je peux affirmer que
1) je suis content de rentrer me reposer au bureau
2) je commence déjà à être écoeurer de voir l'intérieur du Rona l'entrepôt

Vu la quasi abscence de cinémas qui passent des films en VOA dans mon nouveau coin, ma consommation de cinéma devrait en théorie diminuer pas mal.

Le fait de devenir propriétaire a aussi fait évoluer mes lectures. Hier matin, je me suis surpris en lisant le catalogue de Canadian Tire et de trouver ça intéressant...

Premier choc culturel: À mon départ de Montréal à 10h le matin, mes voisins d'en dessous (qui avaient déjà 2 ou 3 bières dans le nez) était assis à faire des remarques de gars saouls pendant mon déménagement et essayaient de me vendre un vaissellier (comme neuf). À mon arrivée vers 13h en banlieue, le fils du voisin venait me demander s'il pouvait tondre mon gazon pour gratuit et il était vraissemblablement ajeunt.

2ième choc culturel: il n'y a pas de petits magasins, juste des gros. Des mégas-surfaces qui vendent de tout à toutes sortes de prix. Car les maisons de banlieue ont faim. Elles se nourissent de meubles et de vis et de tout plein de trucs.

Au moins les chats commencent à se retrouver un peu... Mais elles auront à affronter toute la semaine le chien de mes parents. Un charmant Yorkshire Terrier répondant au nom de Puce qui est composé de tout ce qui terrorise les minous. La semaine va surement promettre.

lundi, juin 06, 2005

Attention - danger

Si vous voulez avoir le coeur net sur ce que vous ne devriez pas lire, un groupe d'intellos de la droite américaine ont compilé une liste tout-à-fait pratique afin d'éviter que le petit peuple attrape la pensée critique. Cette liste c'est la liste des livres les plus dangereux du 19ième et 20ième siècle.

Suivez ce lien pour savoir si vous ou l'un de vos proches a été exposé à ses écrits odieux. (http://www.humaneventsonline.com/article.php?id=7591).

J'ai bien aimé voir que Darwin se mérite deux fois une 'mention honorable'

lundi, mai 30, 2005

L'attente est finie

Il n'y a pas que les fans de Harry Potter qui seront ravis cet été, il y aura moi aussi.

En effet, George RR Martin a annoncé sur son site qu'il a enfin terminer d'écrire le quatrième tome de l'excellente série A song of Ice and Fire.

Certains seront aussi content d'apprendre que malgré que la série semble partie pour ne jamais finir, un peu comme la série Wheel of Time de Robert Jordan, Martin songe finir la série au septième bouquin de la série.

Amazon.ca et chapers.ca prévoient la sortie du livre en Juillet 2005.

mardi, mai 24, 2005

Revenge of the Sith

Je n’ai pas assez aimé Star Wars Ep I et Ep II pour aller voir Revenge of the Sith la soirée de sa sortie mais j’ai quand même gardé un faible assez puissant pour cette série pour aller le voir la première fin de semaine. Ça m’aura prit 3 essais, mais j’ai réussi à le voir (la première fois, le son a flanché après environ 20 minutes, la deuxième je suis allé sans voir l’horaire au préalable et la prochaine représentation était 2 heures plus tard, la troisième fois fut la bonne).

Pour ceux qui vivent sous une roche depuis les 30 dernières années, la trilogie originale de Star Wars racontait l’histoire de Luke Skywalker, un jeune orphelin élevé par son oncle et sa tante qui devient le héros de la galaxie en la libérant du joug de l’Empire dirigé par l’Empereur Palpatine et l’imposant Darth Vader. En cours de route, il deviendra membre d’un ordre éteint, les chevaliers jedis, qui contrôlent une puissance mystérieuse, la Force (remarquez la majuscule), qui leur donne des pouvoirs sur tout ce qui les entoure. Ajoutez une princesse, des extra-terrestres, des robots, des épées laser, et des vaisseaux spatiaux et vous obtenez la trilogie originale.

Mais au début des années 2000, le producteur de la série, George Lucas, a décidé d’offrir aux fans une seconde trilogie qui servirait de prologue à la série originale. Les fans trépidaient d’impatience pour voir ce que leur gourou allait leur offrir. Et le résultat fut l’exécrable The Phantom Menace. Deux ans plus tard, c’est le très oubliable Attack of the Clones qui nous est livré. Et aujourd’hui nous avons Revenge of the Sith.

Sith se passe peu de temps après la conclusion de Clones et relate la transition finale entre Anakin Skywalker et Darth Vador. Ce film va donc chroniquer la transition d’Anakin de jeune adulte rebelle et arrogant à mégalomane avec des illusions de grandeurs.

Il ne faut pas se leurrer, ce film a été fait pour les fans de Star Wars. Tout ce que cette horde d’admirateurs fanatiques voulait voir y est. On a un combat à l’épée laser entre Darth Sidious et Yoda et la fameuse scène où Darth Vader se fait dévisager au point où son armure devient essentielle, sans oublier un petit détour sur la planète des Wookie (avec une petite apparition de Chewbacca). Si vous n’êtes pas un fan hardcore, vous serez sûrement déçu par ce film.

Tout d’abord : voyons ce qu’il y a de bon dans le film. On a bien sûr les effets spéciaux, gracieuseté d’Industrial Light and Magic qui sont une génération au devant de ce qui ce fait aujourd’hui. On a aussi quelques chorégraphies de combats à l’épée laser qui sont tout aussi chouettes.

C’est tout.

Passons maintenant au moins bon : en tête de liste vient le Général Grievous, le robot en chef de l’armée des droïdes. À part la scène où on le voit au combat, il n’est vraiment pas un personnage intéressant. Tout d’abord, c’est un robot qui tousse. Prenez le temps de bien lire cette dernière phrase : un robot… qui tousse. Oui, je sais, c’est boiteux. Ajoutons aussi le fait que l’acteur qui fait sa voix sonne étrangement comme Triumph the insult comic dog et vous finissez de combler le ridicule. Je m’attendais d'une seconde à l’autre à ce qu’il dise un truc du genre "The republic is a great thing… for me to POOP on".

Vient ensuite la relation entre Padmé (jouée par Nathalie Portman) et Anakin (joué par Hayden Christiansen). Il n’y a aucune chimie entre ces acteurs. On dirait que ni l’un ni l’autre n’a le goût d’être dans la même salle que leur collègue. Même si c’est en grosse partie cette relation qui provoque la chute d’Anakin vers le côté obscur, on ne peut pas y croire car quand il est avec Padmé, on dirait qu’il a juste hâte d’être ailleurs. Mais on ne peut pas trop en vouloir aux acteurs, les dialogues qu’on leur demande de réciter sont tellement nuls qu’on ne peut pas croire qu’ils proviennent d’un être humain normal.

Et d’ailleurs, malgré la présence d’acteurs d’un calibre reconnu, la plupart des performances oscillent entre correctes et exécrables. George Lucas ne fait que démontrer scène après scène sa totale absence de talent de directeur. On prend presque pitié des acteurs qui doivent endurer ce film et leur joie que ce film soit le dernier de la trilogie est presque palpable.

Le film accumule aussi les clichés de façon pénible. La dernière partie du film est particulièrement douloureuse à soutenir si vous êtes du genre à détester les clichés. Ceux qui ont vu le film vont probablement se réveiller dans la nuit en se rappelant avec dégoût la scène du ‘Noooooooooooooooooooooooon’.

Ajoutons à tout ceci une morale à la gomme, livrée subtilement comme un camion de vidanges qui tombe de quinze étages, sur ce que George Lucas pense de la politique de Bush et on s’assure que l’œuvre ne vieillira jamais aussi bien que la trilogie originale.

D’ailleurs, j’ai trouvé particulièrement agressant le manque de lien entre les films de la trilogie Ep I, II et III. Alors que dans la trilogie originale, ont fait des allusions à des trucs qui vont affecté les films qui vont suivre, chaque film du prologue est relativement contenu et rien ne laisse présager les menaces que les héros vont affronter. Un des trucs que j’ai détesté sur le robot qui tousse, c’est qu'il n'est jamais suggéré que l’armée de droïdes produisait des robots capables d’initiatives propres. On n’a jamais non plus introduit subtilement Darth Saruman (ou compte Dooku si vous préférez). On dirait que pour chaque film George Lucas c’est tout simplement assis et dit "qu’est-ce qui serait cool dans ce film là…. Ah oui, un robot qui tousse". L’effet est que chaque film semble encapsulé mais il ne l’est pas vraiment.

Dans la trilogie originale, on avait quand même des allusions aux événements qui vont suivre. Par exemple : Jabba the Hutt est mentionné dès le premier film. Le fait que Han Solo est recherché par des chasseurs de primes aussi est mentionné, etc.

Je donne finalement 2 ninjas à Star Wars Revenge of the Sith. Mais remarquez bien qu’un de ces ninjas est composé entièrement de l’affection que je porte à cette série et de souvenirs nostalgiques de mon enfance. Allez le voir à vos propres risques.

mardi, mai 10, 2005

hitchicker's guide to the Galaxy (Le guide du routard galactique)

Si vous êtes comme moi, vous vous demandez sûrement : mais comment pourrais-je donc voyager dans la galaxie pour 30 dollars Altariens par jour ou moins? Heureusement pour vous (et moi), il existe un guide qui nous explique comment faire. Ce guide, c’est le guide du routard intergalactique mais tout le monde l’appelle tout simplement "Le Guide". Et maintenant l’œuvre de Douglas Addams est disponible pour votre bon plaisir au cinéma.

L’histoire de Hitchicker’s guide to the Galaxy (H2G2) raconte l’histoire d’Arthur Dent, un brit’ bien ordinaire qui passe un bien mauvais mardi. Il a la gueule de bois, sa maison va être détruite par la voirie pour la construction d’une autoroute et la Terre va exploser avant la fin du chapitre 3. Mais heureusement pour lui son voisin et meilleur ami, Ford Prefect, est un extraterrestre qui va l’amener avec lui pour se sauver de la Terre avant le gros boum. En chemin, il rencontrera le président de la galaxie, des extra-terrestres et un robot qui est impatient de voir l’arrivée du cyber-prozac.

C’est difficile de faire un résumé de H2G2 parce que bien que le bouquin soit hilarant, l’histoire est souvent un peu décousue. Les dialogues délicieux et le rythme effréné du livre ne se transmettent pas bien à l’écran. La pire victime de ce transfert sur celluloïd c’est Zaphod Beeblebrox qui passe de type plus cool que cool à crétin attardé. Et puisque ça coûte très cher d’avoir un Zaphod à 2 têtes, on introduit un personnage joué par John Malkovitch qui vient juste enlever la seconde tête (qui est superposée à la première et non sur l’épaule comme dans la série).

Mais là où le bât blesse, c’est l’ajout de l’histoire d’amour mièvre entre Arthur et la dernière terrienne du monde. On aurait dit que la personne qui a fait l’adaptation s’est fait avertir de rajouter une sorte de tension qui n’existait pas entre les personnages dans le bouquin et le résultat, c’est une histoire d’amour un peu moche et horriblement clichée. Les auteurs de l’adaptation ont beau essayé de donner un peu de profondeur aux personnages de Addams, ils ne réussissent qu’à nous taper sur les nerfs.

Mais on ne peut pas dire que du mal de ce film. La chanson du générique (du début et de la fin) est assez rigolote et risque de me trotter dans la tête pour quelques années. (So long and thanks for all the fish…)

Visuellement, le film est assez chouette et je dois dire que j’apprécie que la majorité des créatures extra-terrestres soient l’œuvre du studio de Jim Henson et non pas un paquet d’animations de pacotille. Il y a quand même un peu d’animation (certaines scènes de dauphins, la baleine qui tombe du ciel, les scènes dans l’espace) mais ce n’est pas surutilisé comme dans plusieurs films de SF récents.

Mis à part la seconde tête de Zaphod, le film ressemble pas mal à la vision que j’avais de l’univers de Addams. La seule exception est probablement le vaisseau ‘Heart of Gold’ qui n’a pas la forme d’une chaussure.

Reste que comme je pensais, ils ont réécrit le film de fond en comble. Je suis bien d’accord pour dire que la prémisse du livre était légère mais le film vient l’alourdir pour rien et prend des détours pas tous très comiques.

Malgré tout, il y a quand même un gag du film que j’ai bien ri : "I’m british, if there’s one thing I know how to do it’s queue."

À la demande de mon éditeuse (coucou chérie), je rajoute un petit paragraphe sur Marvin. Côté personnalité, j’ai trouvé que Marvin faisait plus enfant gâté que complètement déprimé. Physiquement, sa tête de smilie inversé me laisse mi-figue, mi-raisin mais j’imagine que le jouet dérivé du film va avoir l’air chouette.

Je donne en finale 2 ninjas de l’espace à H2G2. Ces ninjas sont assez plaignards mais il faut comprendre que tous les diodes de leur côté gauche font mal. Attendez sa sortie en vidéo pour vous taper la chanson du générique et vous ne regretterez pas.


En passant, je suis conscient de la faute dans "éditeure", mais je trouve le nom ‘éditeuse’ trop drôle alors je le laisse là, nah!

jeudi, mai 05, 2005

Lettre ouverte à la personne qui a gribouillé ‘Earth First’ sur mon auto

Sans Préjudice :

Cher crétin,

Je ne sais pas quel était ton but de gribouiller ‘Earth First’ au marqueur permanent sur la fenêtre de mon automobile. J’imagine que tu essayais de me sensibiliser aux méfaits de l’automobile sur la terre mais je ne peux pas m’empêcher de me demander : « pourquoi moi? ».

La raison de mon interrogation c’est que j’ai bien fait attention à l’achat de mon auto de prendre un modèle à la consommation d’essence minimale justement parce que je ne voulais pas trop impacter mon environnement. Les deux seuls modèles qui avaient une meilleure consommation d’essence que mon auto était la Prius et la Honda Civic hybride. Je n’ai pas opté pour ces 2 modèles surtout pour des raisons purement pécuniaires puisque le modèle de base de ses deux marques coûtait, à la date de mon achat, dix mille ou quinze mille de plus.

Et j’ai quand même essayé de me passer d’automobile. J’ai passé 5 ans à Montréal sans auto. Mais ma belle-famille habite à l’extérieur de l’île dans un endroit où le service du transport en commun est presque inexistant. Donc les demandes constantes de la relation entre ma fiancée et sa famille ont rendu l’achat d’un véhicule presque indispensable. Ajoutons à ceci mon besoin à moi de me déplacer en Gaspésie de façon périodique pour voir ma propre famille et l’obtention d’un véhicule devient pratiquement essentielle.

Ne penses-tu pas que le temps que tu as pris pour vandaliser mon véhicule aurait pu être mieux investi, d’une manière plus constructive qui aurait probablement mieux transmit ton message? Tu aurais pu écrire à ton député fédéral ou provincial afin de demander des incitatifs à la vente de véhicules plus efficaces au niveau de la consommation d’essence. Tu aurais pu même te consacrer à bien réussir à l’école afin de pouvoir accéder à des études supérieures qui pourraient te permettre à moyen ou long terme de découvrir soit une source d’énergie renouvelable ou, du moins, plus efficace que les combustibles fossiles. Mais non, tu as préféré juste barbouiller ‘Earth First!’ dans la fenêtre d’auto d’un quidam.

Est-ce que ton message m’a sensibilisé à ton point de vue : non. J’ai juste été fâché parce que j’ai vu que mon auto a été vandalisée. Et d’ailleurs, j’extrapole en pensant que tu prenais comme cible mon auto et la consommation connexe de biens polluants. Peut-être essayais-tu de te proclamer ‘Terre Premier, premier Pape de l’Église Naturiste’ ou peut-être même es-tu membre d’une espèce extra-terrestre et ce message est un avertissement pour me dire que toi et ta race allez envahir la Terre en premier. L’ambiguïté et le manque de contexte de ton message viennent appauvrir ton point de sorte qu’on ne sait pas ce que tu veux dire. Pour citer Chomsky : "Le medium, c’est le message".

Mais ce qui me fait le plus chier dans toute l’affaire c’est que j’habite dans un quartier francophone. Le français est tellement répandu que même le caissier asiatique du dépanneur du coin parle un français presque impeccable (et n’importe qui à Montréal peut te dire à quel point c’est rare). Malgré la saturation du français dans le voisinage, tu as écrit en anglais sur mon auto.Et en plus, même si tu croisais ce texte sur Internet (et la probabilité est pratiquement nulle) tu serais probablement trop taré pour comprendre un traître mot de ce que j’ai pu dire parce que tu étais trop incapable pour écrire ‘Terre en premier’ sur mon auto. Donc j'aurai écrit toute cette diatribe pour rien mais toi aussi parce que le marqueur permanent, ça s'efface quand même facilement d'une fenêtre.

Veuillez agréer l’expression de mon envie de vous en sacrer une,
Lucre

jeudi, avril 28, 2005

n'oubliez pas votre serviette

C'est demain que sort en cinéma la version cinéma de Hitchicker's Guide to the Galaxy. Pour l'occasion, n'oubliez pas de trimballer votre serviette afin que les strags imaginent que vous êtes suffisemment organiser pour ne pas la perdre et qu,il vous prêtent tous ces petits trucs qu'un voyageur galactique devrait en théorie avoir sur sa personne.

Évidemment, le film ne ressemblera pas nécessairement au livre qui lui ne ressemblait pas nécessairement à la série télé qui elle ne ressemblait pas vraiment au feuilleton radio. Les vrais puristes de l'oeuvre de Douglas Addams savent que la seule manière d'amener l'oeuvre dans un nouveau médium c'est de tout refaire.

Puisque je n'ai que 3 heures de sommeil dans le corps, je vais arrêter ici pendant que je suis encore cohérent.

mardi, avril 26, 2005

Shit, ça fait un mois

Je ne sais pas pourquoi mais dans ma tête ça faisait à peine deux semaines que je n'avais pas écrit ici. Pour vous garder à jour sur ce qui devient de moins en moins de l'actualité en salle de cinéma:

  • The ring 2: Creepy et assez cool mais j'ai quand même préféré le premier
  • Sin city: un film ultra violent fidèle à la BD mais qui ne plaira qu'aux fans de violence et nudité féminine (qui sont en surabondance dans le film)
  • Steamboy: un anime que je vais essayer de critiquer plus en profondeur
  • Without a paddle: une comédie tellement légère que le DVD risque d'échapper à l'atmosphère terrestre (tient, pourquoi pas une autre critique)

j'ai aussi mis la main sur le pilote de la série Lost. Je vais essayer de dénicher les autres épisodes qui ont été montrés à date mais si la série est aussi bonne que le pilote, ça promet. Je ferai une critique sous peu.

La preuve que le ridicule ne tue pas

Désolé pour le silence qui dure depuis maintenant plus d'un mois, mais dans ma tête ça faisait à peine que je n'avais rien écrit.

Pour vous donner matière à réflections, lisez plutôt:
http://www.ananova.com/news/story/sm_1371352.html?menu=news.quirkies

Ils ont fait une chandelle qui sent comme Jésus. Jé-freaking-sus. Faut le faire. J'avais toujours cru que le succès en affaires se résumait à trouver un beson et de le remplir mais je n'aurais jamais pensé que quelqu'un aurait pu avoir le besoin de renifler le fils de dieu.

Évidemment, étant connecté avec la réalité, si j'avais eu à mettre en marché le même produit, ma chandelle aurait senti comme quelqu'un qui a passé la journée dans une chaleur implacable à se trimballer avec 12 gars dans une contrée où l'eau n'est pas super répendue avec des relents d'une époque où l'hygiène personnelle n'était pas une priorité aussi grande qu'aujourd'hui... Mais ça c'est juste moi.

mercredi, mars 23, 2005

Million dollar baby – bébé d’un million de bidous.

Pendant mon exil au pays d’Oncle Sam, j’ai eu droit à une représentation privée de Million Dollar Baby dans un cinéma du trou perdu où je me retrouvais. Ça m’a coûté environ le même prix que si j’étais allé dans une salle canadienne mais je payais en dollars américains.

Million Dollar Baby raconte l’histoire d’une fille issue d’un milieu pauvre qui essaie de percer dans le monde de la boxe en allant demander à un entraîneur d’expérience de lui apprendre les rudiments. Le film porte sur son ascension fulgurante dans le monde de la boxe et de sa relation avec son entraîneur.

Million Dollar Baby est un bon petit film mais ce n’est pas le chef-d’œuvre que toute la machine hollywoodienne voudrait nous laisser croire. C’est un film qui est souvent touchant mais comme plusieurs films qui veulent nous tirer les larmes, on voit souvent un paquet de clichés.

Ces clichés nous arrivent à un rythme effarant lors du dernier combat. Mais je les ai peut-être seulement remarqué plus parce que je m’étais fait vendre le punch du film d’avance.

Mais malgré ces clichés qui nous bombardent, les personnages ont quand même des profondeurs cachées qu’on prend plaisir à découvrir.

Clint Eastwood nous montre avec ce film et Mystic River qu’il est un réalisateur qui a ce qu’il faut pour faire des films qui sont assez bons sans avoir recourt à des effets spéciaux à n’en plus finir.

Je donne donc à Million Dollar Baby 3 ninjas. Mais pour faire honneur au film, ces ninjas sont des filles prêtes à tout pour réussir car elles n’ont rien à perdre. Malgré le fait que ce film ne soit pas ma tasse de thé habituelle, je vous le recommande mais attendez plutôt la sortie en vidéo.

Robots

Je suis allé voir il y a environ une ou deux semaines le film Robots et j’ai procrastiné jusqu’à maintenant avant de faire une critique (vilain chenapan que je suis).

Robots raconte l’histoire de Rodney Copperbottom, un jeune robot fait en pièces recyclées qui a un grand rêve : devenir inventeur. Il part donc de son village natal pour la grande ville de Robot City pour réaliser ses rêves qui sont trop grands pour son hameau natal.

L’action se passe dans un monde peuplé exclusivement de robots et met en vedette une série d’acteurs connus pour faire les voix des personnages. Avec l’engouement récent pour les films d’animation, je m’attendais à quelque chose de bien en allant voir Robots mais je me suis retrouvé avec pas grand-chose.

L’animation est superbe sur toute la ligne et le look des personnages est généralement assez chouette mais l’histoire est… comment dire… inexistante. Il n'y a pas de personnages attachants ou encore qui sont vraiment méchants, ou même qui réussissent à se démarquer suffisamment pour qu’on s’en souvienne 15 minutes après le film.

En fait, le film ne soulève aucun sentiment. Je me suis creusé la tête tant bien que mal à trouver une farce que j’aurais pu faire mais le film m’a laissé tellement indifférent que je ne peux pas lui trouver de qualités ni même de défauts majeurs.

Certains pourraient dire qu’un film qui n’a pas de défaut devrait par définition être bon mais c’est plutôt le contraire. Ce film est tout à fait oubliable. À la fin du film on se retrouve juste 1h30 plus vieux sans souvenirs durables pour compenser.

À la limite, je pourrais dire que c’est un film pour enfant, mais pour enfants intelligents. En fait, c’est un film pour le genre d’enfant qui va rester sur sa chaise à regarder ce qui se passe à l’écran pourvu que ce soit dessiné.

Je donne donc à Robots un ninja tout seul. Mais ce ninja avait un peu le goût de partir voir s’il y avait un autre film intéressant qui jouait dans le cinéma pendant qu’il était pris pour écouter Robots.

jeudi, mars 17, 2005

Les aventures d'un consultant à l'aventure Tome 4 - À un dodo du bonheur

J’ai profité de ma quatrième soirée perdue dans un coin paumé pour aller au cinéma. Un des types qui travaille au bureau où je suis affecté connaît le coin et m’a souligné la présence d’une salle juste à côté de mon hôtel.

Je regarde sur le web et je vois une poignée de films qui m’intéressent ainsi que plusieurs que j’ai déjà vu. J’opte d’aller voir Million Dollar Baby (tiens, je vais devoir faire une critique… ça va me faire quelque chose à faire dans l’avion dans le fond).

Je suis pressé par le temps alors je n’ai pas le temps de me commander à souper. J’arrête donc prendre un très gastronomique repas au PFK. Et là je suis étonné. J’avais toujours cru que le but ultime d’une chaîne de restaurant était de minimiser les variations d’un restaurant à l’autre de sorte qu’un type qui se tape du PFK à un endroit est en droit d’avoir la même expérience à un autre endroit. Ben chez PFK, ce n’est pas le cas parce que mon expérience était différente pas mal de ce que j’ai connu au Canada. Au lieu de 2 morceaux rabougris dégoulinants de gras, j’ai une aile et une demie poitrine avec une panure qui semble moins dégoulinante de gras mais dont la chaire semble avoir quand même gardé son gras. De plus, mon poulet vient par défaut avec patates pilées recouvertes de sauce brune au lieu de frites.

Aux traces de chevreuils que j’ai vues s’ajoutent des traces d’outardes qui ont apparemment une colonie tout près de l’hôtel. D’ailleurs, je peux voir à certains endroits où la neige n’est que partiellement fondue que les outardes se sont servies à cœur joie de la cour avant de l’hôtel comme toilette publique. Après tant de contacts rapprochés avec la nature, je me dis qu’aller au zoo de Cleveland aurait été pas mal superflu.

J’écris ces lignes la journée de mon départ et je regrette un peu de ne pas avoir pris le temps d’aller au musée du Rock & Roll Hall of Fame. Mais après un calcul rapide, j’ai vu que ça m’aurait coûté 80 dollars américains (60$ de navette aller et retour + 20$ de frais d’entrée… et je n’ai pas encore acheté de souvenirs) pour aller voir une exposition qui me tentait plus ou moins. Si j’avais dépensé autant quand je suis sur le point de me mettre à payer mes mensualités sur mon hypothèque pour une dépense aussi inutile, je n’aurais pas eu d’autre choix que de me faire opérer pour faire modifier mes genoux afin de pouvoir me donner des coups de pieds au cul.

mardi, mars 15, 2005

Chroniques d’un consultant à l’aventure Tome 3: Perdu dans la malle...

Suivant le conseil de Jean-Louis, j’essaie d’avoir quelque chose à raconter quotidiennement. Aujourd’hui, je n’ai pas eu besoin d’aller à l’aventure, elle est venue directement à moi. En effet, le chauffeur de la navette gracieuseté de l’hôtel qui devait m’amener au travail s’est perdue en chemin.

J’aurais pu comprendre si le chemin pour se rendre était complexe et indéchiffrable. Mais ça se résume en : sort du stationnement de l’hôtel, tourne à gauche, à gauche encore à la première lumière, puis à gauche sur la rue Bruce Industrial Parkway.

Avec un chemin aussi simple, je me dis : impossible de se tromper. Et non, c’est possible. La dame qui a expliqué le chemin au conducteur lui a donné les indications et a mentionné que la rue en question était la rue après la rue Carter (indiquée en gros parce que c’est une artère importante). Quand j’arrive à un coin qui ne m’est pas du tout familier je demande au conducteur si on a passé la rue Carter et il me répond que non. Je me doute qu’il ment puisque je vois une pancarte qui indique que je quitte Solon (et je me rends dans une boîte qui est à Solon). On continue un peu et il me dit tout bonnement : "je ne peux pas lire les pancartes". Évidemment il me dit ça quand on se retrouve par inadvertance dans le stationnement d’une usine d’épuration d’eau.

Mais je suis étonné à quel point personne ne semble connaître le coin. Lors de ma recherche désespérée pour un taxi la veille, on me demande ou je vais et j’indique une intersection de ce qui semble être 2 boulevards importants mais personne ne semble trop comprendre où je désire aller.

Et même hier quand j’ai contacté la navette pour venir me prendre au travail pour me ramener à l’hôtel, la préposée ne connaissait pas le chemin pour s’y rendre. C’est agaçant. C’est moi le touriste et c’est sur moi qu’on compte pour donner les directions.

D’ailleurs, pour revenir à hier, lors de ma marche j’avais remarqué qu’il n’y avait pas de traces de pas dans la neige ou dans la boue, me laissant croire que j’étais probablement le seul piéton que ce tronçon de route a vu depuis bien longtemps. Mais j’avais vu des traces qui ressemblaient à des traces de chevreuil.

Initialement, je me suis dit que c’était presque impossible puisque j’avais remarqué un nombre assez impressionnant de pistes et que j’étais dans un quartier relativement industriel. Même dans ma Gaspésie natale, il est exceptionnel de voir autant de pistes de chevreuils, mêmes aux endroits où la densité de population est inexistante.

Mais selon la dame qui est assignée pour travailler avec moi, les chevreuils sont une nuisance absolument terrible dans ce coin. Il y aurait même des programmes gouvernementaux où les chasseurs sont payés pour abattre ces chevreuils qui sont nombreux au point d’être nuisibles. S’il fallait que mon père apprenne qu’il peut gagner sa vie à chasser le chevreuil, je crois qu’il fait application pour la citoyenneté américaine tout de go.

Sur la porte d’entrée de l’édifice où je viens travailler, il y a un avertissement que les armes à feu sont interdites dans l’édifice. J’ai appris que c’est la loi en Ohio. Ce signe doit être affiché aux endroits où la sécurité du public prime sur le second amendement. Mais ce signe est loin de me rassurer. En fait, il ne fait que me rappeler à quel point tout le monde ici peut être armé jusqu’au dents. Mais ce qui me stresse le plus c’est que ce signe, je ne l’ai pas encore vu dans mon hôtel. Je me fais donc une note mentale de laisser un généreux pourboire à la femme de chambre qui est potentiellement armée et dangereuse.

Chroniques d’un consultant à l’aventure Tome 2: On n'épelle pas culture sans 'Luc' à l'envers

Mon arrivée aux États-Unis me mets à l’esprit deux citations de deux grands auteurs.

Le premier auteur : Quentin Tarentino qui nous disait par la bouche de Vincent Vega dans Pulp Fiction "Ce sont les petites différences qu’on remarque en Europe…" Il part ensuite sur une tangente sur le nom des quarts de livres.

Le second auteur c’est Michel Barrette qui lui nous a dit à travers de la bouche pas de dents de Roland "Hi-Ha" Tremblay : "Moi quand je suis allé en Afrique, j’ai eu un choc culturel. Pis quand t’es cultivé comme moi, un choc culturel c’est une méchante claque dans la face."

Ce qui m’amène au sujet du dépaysement. Tout d’abord le premier choc : l’argent. Tous les billets se ressemblent alors il faut vraiment faire attention avant de dépenser. De plus les machines distributrices ne tolèrent pas ma monnaie canadienne. Heureusement je peux transformer mon billet de cinq en thirty cents (c’est des trente sous américains). Un autre choc : pratiquement toutes mes pièces sont rouillées. J’ai beau essayé, je ne réussis pas à me souvenir avoir déjà vu une pièce canadienne rouillée. Score : Canada 1, US 0.

La route entre l’aéroport et mon hôtel passe par une autoroute très large. Mais pratiquement chaque sortie est jonchée d’affiches qui annoncent des restaurants fast-food. Pas qu’u ou deux mais plutôt trois à six par sortie. Je pense qu’à date je n’ai vu qu’une poignée d’affiche sur les routes du Québec qui annonçaient des restaurants dans les sorties à venir. J’ai trouvé cette sur-comercialisation tellement… Américaine. Toutes ces pubs m’ont vraiment fait sentir que je n’étais plus à la maison.

Depuis mon arrivée, tout le monde avec qui j’ai une conversation essaie de me parler en français. Malheureusement, peu de gens sont capables de passer ‘bonjour’ (prononcé bonne-jouwer). J’apprécie l’effort mais ce geste ne fait que me souligner à quel point je ne suis pas chez-moi.

De plus, je suis incapable d’éternuer en paix. Je souffre depuis mon arrivée d’un léger rhume et chaque éternuement m’attire des ‘God Bless you’ de tout le monde. La petite fille qui prenait part au déjeuner continental ce matin (elle était assise à au moins 2 tables de moi), les passants qui magasinaient des truc au Max Office, etc. J’ai hâte d’avoir enfin la liberté de pouvoir éternuer dans l’anonymat le plus total.


Mais le pire est survenu ce soir. Mon hôtel n’est pas situé au cœur de Cleveland. Je suis dans une partie appelée Solon qui est un gros cartier industriel. D’après ce que je peux voir, c’est un peu comme Ville Saint-Laurent à Montréal ou la quartier industriel à Québec. J’avais tout de même besoin d’un micro pour pouvoir parler à ma fiancée sur en passant par messagerie instantanée. Armé d’une adresse et de l’assurance d’un indigène que les heures d’ouverture vont me laisser amplement le temps de passer au Radio shack le plus proche repéré grâce à Google.
Le chemin est simple je suis au 30100, je dois me rendre au 33417 de la même rue. Je suis piéton mais peu m’importe, je veux un sujet à écrire. Après une heure de marche dans la terre ramollie par la fonte de la neige, la neige, l’accotement large comme un demi-piéton, et des bouts de trottoir beaucoup trop rares et m’être fait dépasser par 2 autobus du transport en commun local (sans que je ne croise d’arrêts). J’ai promis à chérie de lui toucher un mot vers 21h et j’ai rejoint le Radio-Shack à 20h15. Je n’ai pas encore soupé alors je fait un saut dans un resto local me disant : "bah! Je prendrai un taxi pour rentrer à l’hôtel à temps pour mon rendez-vous avec ma douce."

Erreur fatidique! Quand je demande à la caissière ‘où puis-je prendre un taxi dans le coin?’ j’ai droit à un regard qui me m’en dit long… comme dans longue marche pour rentrer. Je demande si elle peut m’appeler un taxi. Là je suis abasourdi! Ça prend 4 personnes, 3 annuaires différents, une carte d’affaire d’un chauffeur qui traîne et plusieurs appellent pour trouver un taxi qui vient à Solon. Quand une compagnie accepte, on annonce une file d’attente de 90 minutes. On essaie de m’expliquer poliment que le problème est que Solon est situé au centre géographique de nulle part.

J’ai habité dans ma vie à Montréal et je déménage en juillet à Mascouche. Partout sur ce territoire, il est plus que simple d’avoir un taxi à sa porte en une quinzaine de minute. Même chez ma belle-mère qui habite loin de tout, je peux appeler un taxi sans problème. J’ai habité à Québec où même s’il n’y a pas vraiment de stands de taxis à part au carré d’Youville, les taxis sont abondants et on avoir un taxi assez rapidement en appelant une des nombreuses compagnies de taxi. J’ai habité dans un trou perdu en Gaspésie profonde et même là on pouvait avoir un taxi (mais pas trop tard parce que le chauffeur se couchait tôt). C’est la première fois de ma vie où je suis dans un centre urbain et qu’il m’est impossible de trouver un taxi.

Au moins le matin, j’ai une navette qui m’amène au travail et repasse me prendre là-bas. Au début je pensais que ce n’était qu’un truc que l’hôtel fournissait pour faire compétition avec les 3 ou 4 autres hôtels du coin mais je me rends compte que l’alternative pour les clients c’est la marche.

Bordel que j’ai hâte de retourner à la civilisation.

dimanche, mars 13, 2005

Chroniques d’un consultant à l’aventure Tome 1: dimanche.

Bon, tout d’abord pour ceux qui pensent que l’aventure va être palpitante et pleine de rebondissements, passez à l’autre blog. Mon aventure consiste à passer une semaine à Cleveland, ce qui est probablement la définition la plus libérale du mot ‘aventure’ qu’on ait pu trouver sur cette terre. Mais pour moi, c’est une série de premières : mon premier voyage d’affaire, mon premier voyage en avion, ma première visite aux États-unis et pour la première fois de ma vie je me retrouve dans un environnement exclusivement anglophone. Ce dernier point ne me chicote pas plus qu’il ne faut puisque mon anglais est plus qu’adéquat pour les besoins de ma visite mais puisque je ne pourrai pas me fier sur une autre personne bilingue pour m’aider avec un mot qui pourrait m’échapper, je stresse. C’est enfantin, je suis le premier à dire que mon anglais est excellent mais je suis stressé quand même.

Avant aujourd’hui, je n’étais même pas sûr de quel chemin il fallait prendre pour me rendre à l’aéroport. J’ai donc décidé qu’il serait plus simple de prendre un taxi (c’est la compagnie qui paye après tout) pour me rendre là-bas. J’essaie de faire mon gars qui a déjà vu ça mais mon chauffeur me pose une première question qui fait montre de mon amateurisme : ‘A quelle porte monsieur?’. Je panique, je ne sais même pas quelle porte je dois prendre pour entrer à l’aéroport. Il me précise que les portes sont par compagnie. Je vole Continental, la porte est bien indiquée.


-- un embarquement plus tard --

L’appel de l’embarquement m’a coupé mon texte. Mais je suis maintenant à l’intérieur de l’avion, quelques kilomètres au dessus du sol. L’avion est petit mais c’est compréhensible : qui voudrait aller à Cleveland? Les bribes de conversations derrière moi m’indiquent que je ne suis pas le seul à m’y diriger pour affaire.

Avant d’embarquer dans l’avion, j’imaginais que le voyage serait comme un voyage en autobus avec des conséquences beaucoup plus graves si on avait un accident. J’avais tort. C’est comme un voyage en autobus, dans des bancs beaucoup moins confortables. Du coup, je suis heureux de ne pas voler trop longtemps. Je suis aussi content que Jetsgo n’était pas ma compagnie aérienne.

Le décollage, c’est impressionnant, ça va vite. Mon enfant interne essaie de voir si je peux voir ma maison de là-haut. Je ne peux même pas voir le Stade Olympique. J’ai tout à coup une crainte qui se manifeste : je viens de voir le fameux sac en papier qu’on nous fournit au cas où. J’espère que je ne serai pas malade.

J’ai l’impression d’être l’enfant des enfants. Ma fiancée, qui me trouve toujours d’un cynisme navrant, serait contente d’apprendre que je ne peux pas m’empêcher un sourire quand je vois mon premier nuage vu d’en haut.

-- De retour à mon récit initial pour l’embarquement --
Je suis arrivé avec 1h30 d’avance sur mon vol et c’est bien tant mieux. Il y en a des trucs à faire pour embarquer dans un avion. Et partout, c’est la file. À 16h27, je suis officiellement séparé de ma valise. Je passe en mémoire tous les films que j’ai vu où les personnages principaux se retrouvent dans le trouble parce que leurs bagages sont perdus.

Je remarque que la plupart des gens autour de moi dans toutes les files d’attente semblent des habitués des voyages en avion. Ils sont tous familiers avec les procédures d’usage, quelles pièces d’identité à montrer à qui. Quand je cafouille parce que je n’ai pas mon passeport ouvert à la bonne place au bon moment je vois le regard excédé du préposé et des gens derrière moi dans la file. Bref, je ne vais trouver la partie ‘embarquement’ du voyage agréable qu’après avoir l’avoir vécu 2 ou 3 fois.
Sur ce, je me fais une note mentale de voir s’il y a quelque part sur le web un guide du style ‘c’est votre premier voyage en avion : voici ce qui va se passer’. En attendant, je retourne à mon hublot où j’essaie de voir si le changement de couleur qu’on peut voir sur mon globe terrestre entre le Canada et les États-unis est visible des airs.

La grève étudiante comme moyen de pression.

Depuis quelques années, on voit de plus en plus de soulèvements étudiants qui prennent les rues pour des revendications en déclenchant une ‘grève générale étudiante’. Mais à quel point ce moyen de pression est-il efficace?

Habituellement, quand des travailleurs font la grève, c’est qu’ils savent que leur absence prolongée au travail va avoir des conséquences économiques directes pour leur employeur. Et généralement l’employeur ira négocier en sachant qu’il ne peut pas légalement renvoyer tout son personnel pour le remplacer par d’autres qui sont prêts à faire le travail qu’il demandait à ses employés pour les conditions qu’il offrait.

Mais quels services fournissent les étudiants? Quelles sont les pressions qui sont vraiment ressenties par cette grève?

Les étudiants prétendent que si leur session est mise en péril alors les gradués de l’hiver 2005 ne pourront pas remplir leurs fonctions cette année. Donc : pas de médecins, d’avocats, de comptables, ou encore d’ingénieurs en tous genres. Mais dans le fond, tous ces hôpitaux, cabinets d’avocats, de comptables ou firmes d’ingénieurs ne vont-ils pas tout simplement voir cela comme une manne céleste? Après tout, pour eux, c’est la chance d’engager quelqu’un de pratiquement gradué à un salaire de stagiaire. Pour ces finissants, c’est une chance en or de se faire de l’expérience pratique et de tâter le terrain pour être dans une meilleure position pour se négocier un salaire ‘de rigueur’ dans l’industrie plutôt que de se contenter de la première offre de l’employeur.

Qui donc sera puni par cette grève? Les universités qui n’auront pas un lot d’étudiants pour la rentrée 2005? J’ai déjà vu plusieurs étudiants être acceptés à l’université sans DEC. Il sont acceptés conditionnellement à la complétion de leur diplôme collégial à court terme mais elles ne se privent pas d’accepter un étudiant (avec les montants que celui-ci injectera dans l’institution de son choix par ses frais de cours et les subventions qui sont directement proportionnelles au nombre d’inscrits) juste à cause de ce qui est essentiellement une formalité dans plusieurs cas. On a même fort à parier que cette règle se verra assouplie encore plus question de ne pas impacter trop négativement les inscriptions de l’année prochaine si le conflit présent devait perdurer.

Et quel est l’intérêt du parti au pouvoir de supporter ces manifestants quand les jeunes sont reconnus comme n’étant pas un segment de la population qui vote en grande proportion. Si d’un côté on a un groupe de jeunes (aussi engagés soit-ils) qui demandent de l’argent et de l’autre une poignée de gens fortunés qui contribuent au parti fréquemment qui demande des exemptions d’impôts, c’est probablement ceux qui beurrent les épinards des gens au pouvoir qui vont gagner.

On pourrait arguer qu’en refusant les demandes des étudiants les gens au pouvoir se mettent à dos les électeurs de demain. Mais puisque le chef du parti risque d’être remplacé d’ici à ce que les électeurs de demain se mettent en branle et que leur vote soit un peu plus fiable, il n’a donc aucun intérêt à défendre sa position sur un terme aussi prolongé. Et si on regarde Jean Charest en particulier, avec le taux d’insatisfaction envers son mandat frôlant le 70%, ce n’est pas une poignée de mécontents de plus qui feront la différence.

Je pense qu’ultimement l’argument de la pénurie de nouveaux arrivants sur le marché du travail reste la meilleure carte des étudiants. Par contre, je crois que cette carte ne peut être efficace que si les étudiants sont prêts à faire de cette grève un conflit à très long terme. S’ils peuvent prolonger la grève sur plus d’un an cet argument va gagner un poids énorme que les élus ne pourront plus ignorer. Mais je ne pense pas que le mouvement ait suffisamment de cohésion et de structure pour faire durer la grève aussi longtemps. Après tout, la plus longue grève étudiante a duré seulement 5 semaines.

Je ne peux pas m’empêcher de me questionner : si les étudiants ont le droit de faire la grève, qu’en est-il des institutions dévouées à l’éducation? Peuvent-elles faire un lock-out afin de s’assurer un financement adéquat de la part de l’état? Ou encore pour exiger une hausse des frais de scolarité?