mardi, mars 15, 2005

Chroniques d’un consultant à l’aventure Tome 3: Perdu dans la malle...

Suivant le conseil de Jean-Louis, j’essaie d’avoir quelque chose à raconter quotidiennement. Aujourd’hui, je n’ai pas eu besoin d’aller à l’aventure, elle est venue directement à moi. En effet, le chauffeur de la navette gracieuseté de l’hôtel qui devait m’amener au travail s’est perdue en chemin.

J’aurais pu comprendre si le chemin pour se rendre était complexe et indéchiffrable. Mais ça se résume en : sort du stationnement de l’hôtel, tourne à gauche, à gauche encore à la première lumière, puis à gauche sur la rue Bruce Industrial Parkway.

Avec un chemin aussi simple, je me dis : impossible de se tromper. Et non, c’est possible. La dame qui a expliqué le chemin au conducteur lui a donné les indications et a mentionné que la rue en question était la rue après la rue Carter (indiquée en gros parce que c’est une artère importante). Quand j’arrive à un coin qui ne m’est pas du tout familier je demande au conducteur si on a passé la rue Carter et il me répond que non. Je me doute qu’il ment puisque je vois une pancarte qui indique que je quitte Solon (et je me rends dans une boîte qui est à Solon). On continue un peu et il me dit tout bonnement : "je ne peux pas lire les pancartes". Évidemment il me dit ça quand on se retrouve par inadvertance dans le stationnement d’une usine d’épuration d’eau.

Mais je suis étonné à quel point personne ne semble connaître le coin. Lors de ma recherche désespérée pour un taxi la veille, on me demande ou je vais et j’indique une intersection de ce qui semble être 2 boulevards importants mais personne ne semble trop comprendre où je désire aller.

Et même hier quand j’ai contacté la navette pour venir me prendre au travail pour me ramener à l’hôtel, la préposée ne connaissait pas le chemin pour s’y rendre. C’est agaçant. C’est moi le touriste et c’est sur moi qu’on compte pour donner les directions.

D’ailleurs, pour revenir à hier, lors de ma marche j’avais remarqué qu’il n’y avait pas de traces de pas dans la neige ou dans la boue, me laissant croire que j’étais probablement le seul piéton que ce tronçon de route a vu depuis bien longtemps. Mais j’avais vu des traces qui ressemblaient à des traces de chevreuil.

Initialement, je me suis dit que c’était presque impossible puisque j’avais remarqué un nombre assez impressionnant de pistes et que j’étais dans un quartier relativement industriel. Même dans ma Gaspésie natale, il est exceptionnel de voir autant de pistes de chevreuils, mêmes aux endroits où la densité de population est inexistante.

Mais selon la dame qui est assignée pour travailler avec moi, les chevreuils sont une nuisance absolument terrible dans ce coin. Il y aurait même des programmes gouvernementaux où les chasseurs sont payés pour abattre ces chevreuils qui sont nombreux au point d’être nuisibles. S’il fallait que mon père apprenne qu’il peut gagner sa vie à chasser le chevreuil, je crois qu’il fait application pour la citoyenneté américaine tout de go.

Sur la porte d’entrée de l’édifice où je viens travailler, il y a un avertissement que les armes à feu sont interdites dans l’édifice. J’ai appris que c’est la loi en Ohio. Ce signe doit être affiché aux endroits où la sécurité du public prime sur le second amendement. Mais ce signe est loin de me rassurer. En fait, il ne fait que me rappeler à quel point tout le monde ici peut être armé jusqu’au dents. Mais ce qui me stresse le plus c’est que ce signe, je ne l’ai pas encore vu dans mon hôtel. Je me fais donc une note mentale de laisser un généreux pourboire à la femme de chambre qui est potentiellement armée et dangereuse.

2 commentaires:

Jean-Louis a dit...

J'aurais jamais cru que ça puisse être aussi pire que ça!

J'implore mille pardons pour mes mauvais conseils.

Anonyme a dit...

J'ai décidé de laisser un commentaire par jour, c'est trop drôle...

1- Tu vas finir par apprendre: États-unis = louer une voiture ou rien. C'est poche, mais la pays est juste pas conçu pour autre chose... C'estp as juste pas pratique, c'est dangeureux

2- Armes: Au texas, c'est vraiment épeurant. À Dallas, le panneau est partout devant les édifices privés et les building d'état. Ailleurs, j'ai vu 4 civils armés en pleine ville, dont deux avec le chapeau assorti. Ça, c'est ceux dont l'arme était visible. Ils sont pas juste fou, ils sont armés...