jeudi, mars 17, 2005

Les aventures d'un consultant à l'aventure Tome 4 - À un dodo du bonheur

J’ai profité de ma quatrième soirée perdue dans un coin paumé pour aller au cinéma. Un des types qui travaille au bureau où je suis affecté connaît le coin et m’a souligné la présence d’une salle juste à côté de mon hôtel.

Je regarde sur le web et je vois une poignée de films qui m’intéressent ainsi que plusieurs que j’ai déjà vu. J’opte d’aller voir Million Dollar Baby (tiens, je vais devoir faire une critique… ça va me faire quelque chose à faire dans l’avion dans le fond).

Je suis pressé par le temps alors je n’ai pas le temps de me commander à souper. J’arrête donc prendre un très gastronomique repas au PFK. Et là je suis étonné. J’avais toujours cru que le but ultime d’une chaîne de restaurant était de minimiser les variations d’un restaurant à l’autre de sorte qu’un type qui se tape du PFK à un endroit est en droit d’avoir la même expérience à un autre endroit. Ben chez PFK, ce n’est pas le cas parce que mon expérience était différente pas mal de ce que j’ai connu au Canada. Au lieu de 2 morceaux rabougris dégoulinants de gras, j’ai une aile et une demie poitrine avec une panure qui semble moins dégoulinante de gras mais dont la chaire semble avoir quand même gardé son gras. De plus, mon poulet vient par défaut avec patates pilées recouvertes de sauce brune au lieu de frites.

Aux traces de chevreuils que j’ai vues s’ajoutent des traces d’outardes qui ont apparemment une colonie tout près de l’hôtel. D’ailleurs, je peux voir à certains endroits où la neige n’est que partiellement fondue que les outardes se sont servies à cœur joie de la cour avant de l’hôtel comme toilette publique. Après tant de contacts rapprochés avec la nature, je me dis qu’aller au zoo de Cleveland aurait été pas mal superflu.

J’écris ces lignes la journée de mon départ et je regrette un peu de ne pas avoir pris le temps d’aller au musée du Rock & Roll Hall of Fame. Mais après un calcul rapide, j’ai vu que ça m’aurait coûté 80 dollars américains (60$ de navette aller et retour + 20$ de frais d’entrée… et je n’ai pas encore acheté de souvenirs) pour aller voir une exposition qui me tentait plus ou moins. Si j’avais dépensé autant quand je suis sur le point de me mettre à payer mes mensualités sur mon hypothèque pour une dépense aussi inutile, je n’aurais pas eu d’autre choix que de me faire opérer pour faire modifier mes genoux afin de pouvoir me donner des coups de pieds au cul.

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Bon, après avoir bien ri, je me permet de te rassurer.

Il y a des très très très belles choses aux états. De jolies villes, des métropoles culturelles, des parcs naturels l'enfer, des plages trippantes, des vignobles géniaux, des musées incroyables...

Malheureusement, il y a Cleveland, Pittsburg, Atlanta, Dallas, San Jose, ... et c'est là qu'on se fait souvent garocher. La vie est ingratte, quosse tu veux!

Phil

Jean-Louis a dit...

Au moins, si tu es à San Jose, il y a San Francisco à moins d'une heure en auto...

Moi aussi je suis sur le point de partir vivre un calvaire États-Unien. Ma compagnie m'envoie passer cinq jours en Nouvelle Orléans, en plein French Quarter. J'en frémis d'horreur.