mercredi, novembre 26, 2008

L'aveuglement - le livre

En voyant les annonces du film Blindness, mettant en vedette Mark Ruffalo et Julianne Moore, j'ai été intrigué par la prémisse. Assez intrigué pour mettre la main sur une copie du livre de Jose Saramago qui a servi d'inspiration au film.

En gros, le livre raconte l'histoire d'une épidémie d'aveuglements, Cette étrange maladie plonge ses victimes dans une blancheur totale et aveuglante. La seule personne qui ne succombe pas à cette maladie c'est la femme du docteur (quel docteur? un ophtalmologue qu'on croise dans le texte, plus à ce propos plus tard). Celle-ci servira de guide à un petit groupe qu'elle rencontrera quand son mari et elle seront mis en quarantaine dans un asyle.

À mon grand damn, j'ai du me contenter de l'édition du livre qui coïncide avec le film ce qui a eu pour effet de me transformer en affiche marchante pour le temps où j'ai lu le livre. La couverture est assez évocatrice d'ailleurs sur ce sujet. La phrase "Now a major motion picture" (maintenant disponible en format film) est écrite en super gros et dans une étoile de surcroit. La mention "nobel winning author" (Auteur qui a gagné un Nobel) est quant à elle bien plus petite. on voit sur quoi les gens de marketing considèrent comme un accomplissement: Film = super bon, reconnaissance internationale par d'autres auteurs = c'est le fun qu'on en parle.

C'est bien beau l'enveloppe me direz-vous, mais que dire du contenu du livre lui-même. Tout d'abord: à moins que vous ne parliez portugais couramment, ça vaut la peine d'attendre pour une version dans votre langue maternelle. J'ai pris la version anglaise pensant que ma maitrise de cette langue ne devrais pas affecter ma lecture, erreur! Le texte est dense et l'auteur ne semble pas vouloir faire utiliser la ponctuation, comme s'il essayait de tuer par essoufflement ceux qui lisent à voix haute. il n'est pas rare de croiser dans le texte des phrases qui font une bonne demie-page. Donc, si vous êtes pour vous casser la noix pour comprendre le texte aussi bien le faire dans votre langue maternelle.

En plus des phrases interminables et alambiquées, l'auteur ne donne de nom à aucun personnage. Par exemple: le personnage principal c'est "la femme du docteur" et son mari ophtalmologue c'est juste "le docteur". Cette nomenclature devient un peu ironique quand l'auteur commence à décrire les personnages par des attributs physiques comme le petit garçon qui louche. Mais elle devient complètement loufoque quand on décrit les personnages par un accessoire comme la fille aux lunettes sombres. On serait en droit de se demander ce qui arriverait si la femme du docteur enfilait les fameuses lunettes. Est-ce qu'elle concentrerait les caractéristiques des deux personnages?

L'histoire, elle, oscille entre la morale paternalisto-fleur-bleue et les scènes de viol et de brutalité. La rencontre des deux genres laisse parfois un drôle de sentiment qui prend un peu le lecteur de court.

Je pense que je vais donner à L'aveuglement deux ninjas et demie, mais ces ninjas s'attendait peut-être à trop d'un auteur qui a gagné un prix Nobel. Ce n'est un mauvais un mauvais bouquin mais je ne peux pas dire qu'il m'a fait tripper des bulles non plus. Ça fait peut-être de moi un inculte mais au moins je suis un inculte qui s'assume.

mardi, novembre 25, 2008

La hantise de Molly Hartley

C'est avec plein de retards que je relance mon blog avec un blast sur ce sympatique navet sorti à l'halloween 2008.

La hantise de Molly Hartley raconte l'histoire d'une fille dont les parents ont vendu l'âme à une entité maléfique générique (présumément le Yâb) mais celui-ci ne récoltera l'âme sus-mentionnée qu'à l'anniversaire de ses 18 ans. La pauvre Molly devra donc dealer avec une mère folle qui essaie de lui racheter son salut en la tuant, un père qui ne sait vraissemblablement pas comment ça marche des tites-filles, une nouvelle école et la folle religieuse du coin qui veut devenir son ami.

Si vous avez le goût de voir un film mais que vous n'avez pas le goût de vous embarquer dans une aventure de 90 minutes, ce long métrage est fait pour vous. Sérieusement, je pense que j'aurais pu arrêter de regarder ce film après 20 minutes et écrire l'essentiel du scénario et je me serais tromper à peut-être une ou deux reprise.

En fait ce film est tellement médiocre que le seul truc positif que je peux lui trouver c'est la pléiade de jeunes femmes qui déambulent en uniforme d'écolières. Et de recommender un film sur ce seul mérite accompli deux choses: il va complètement désintéresser celles et ceux qui n'en ont rien à foutre de voir ce genre de choses et possiblement vous faire croire que je suis juste un vieux vicieux. À ma défense, l'actrice principale a vingt ans et elle a donc amplement l'âge légal pour déambuler dans mes fantasmes les plus débridés.

Sérieusement, ce film film est probablement l'un des pires qu'il m'ait été donné de voir de mémoire récente. Du moins au cinéma. Ce qui me fait le plus de peine c'est d'avoir payé le prix d'une sortie au cinéma pour endurer ce martyr.

Je donne donc un demi ninja à La Hantise de Molly Hartley mais ce ninja aimerait plus que tout être en train de voir un autre film.

Pas de promesses, pas de garanties....

... mais je vais peut-être tenter un ressuscitation de ce blogue.

C'est ironique de rien promettre quand j'écris ce billet pendant le débat des chefs