Dans le cadre du festival juste pour rire, je suis allé voir la première canadienne du film The Aristocrats.
Ce film raconte l'histoire d'une blague, une blague si vulgaire qu'elle n'est jamais dite en public. Cette blague est une sorte de poignée de main secrète/rite de passage chez les humoristes anglophones qui se la racontent en coulisse généralement avant de monter sur scène. La blague est simple: un type entre chez agent afin de vendre son numéro mettant en vedette sa famille (insérer description de l'acte qui comprend généralement de nombreuses descriptions d'actes très hard d'inceste et de bestialité). L'agent abasourdi demande à la famille comment ils appellent ce numéro et il répondent "The Aristocrats". Cette blague, qui a l'air bien anodine dite comme ça, est racontée dans le film par une brochette de comédiens assez connus.
Mais on ne fait pas que raconter la blague, on en discute aussi. Les comédiens parlent de la première fois qu'ils/elles l'ont entendu, des légendes qui ont grandi autour de cette farce, de tel ou tel comédien qui pouvait sortir 5 ou 6 versions toutes plus longues et plus dégueulasses les unes que les autres.
Le film a été fait sur un budget microscopique sur une caméra à l'épaule et aucun des participants n'ont été payé pour leur rôle dans ce documentaire (selon les dires du réalisateur qui était dans la salle). Malgré cela, les valeurs de production sont assez bonnes. On a un bon montage, on ne s'écarte pas trop du sujet, plusieurs anecdotes sont assez drôles.
Mais le film demeure tout de même un documentaire. C'est difficile de faire lever les foules avec ça (sauf si vous vous appelez Michael Moore et que vous êtes un expert en présentation créative de la réalité, mais ça, c'est une diatribe pour un autre texte). Le sujet est d'une légèreté sans bornes mais c'est quand même un documentaire.
J'ai somme toute bien aimé le film mais il y a quand même quelques points que j'ai trouvé un peu moins chouettes. Par exemple: on parle souvent des excès de Chevy Chase ou Jerry Lewis dans leur version de la blague mais on ne passe pas ces comédiens en entrevue. On passe par contre plusieurs comédiens moins connus qui gagnent leur pain en écrivant des monologues pour d'autres comédiens plus connus. Certains sont rigolos mais d'autres le sont moins.
J'ai quand même été surpris à au moins deux reprises. Premièrement: Bob Saget, le papa dans l'émission Full House, est loin d'être aussi propret qu'on pourrait le croire en le jugeant sur ses performance dans cette émission et dans America's funniest home video. Deuxièmement, Andy Dick m'a fait rire. Je l'ai toujours trouvé exécrable mais les détails qu'il a rajouté à la farce m'ont fait m'esclaffer de même que son explication de pratiques sexuelles obscures (comme le Dirty Sanchez, le Rusty Trombone et mon favori: le Strawberry Shortcake) que je ne crois pas être en mesure de convaincre ma fiancée d'essayer avec moi.
Je donne finalement 3 ninjas à The Aristocrats, mais ce sont des ninjas qui ont un numéro du tonnerre qu'ils appellent: les aristocrates. Je vous conseille d'attendre la version DVD du film par contre. Certains comédiens sont mentionnés dans le générique n'ont pas pu être inclus dans le film original mais le producteur laissait entendre que ceux-ci seraient peut-être dans la version DVD. Je suis bien curieux d'entendre la version de l'incontournable Ron Jeremy qui aurait fait un poème qui ne serait pas piqué des vers.
Pour ce qui est de la discussion qui a suivi le film par les producteurs et quelques artistes venus spécialement pour la première montréalaise, je donne 1 ninja. Ce ninja se pointe, prend 2 ou 3 questions et fout le camp pour aller prendre un verre sans rien dire de bien intéressant.
Pour un exemple de ce que peut avoir la farce, essayez ce lien (AVERTISSMENT: CE SITE EST EN ANGLAIS ET CONTIENT DU MATÉRIEL QUI RISQUE DE VOUS CHOQUER)
mardi, juillet 26, 2005
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