lundi, mai 30, 2005

L'attente est finie

Il n'y a pas que les fans de Harry Potter qui seront ravis cet été, il y aura moi aussi.

En effet, George RR Martin a annoncé sur son site qu'il a enfin terminer d'écrire le quatrième tome de l'excellente série A song of Ice and Fire.

Certains seront aussi content d'apprendre que malgré que la série semble partie pour ne jamais finir, un peu comme la série Wheel of Time de Robert Jordan, Martin songe finir la série au septième bouquin de la série.

Amazon.ca et chapers.ca prévoient la sortie du livre en Juillet 2005.

mardi, mai 24, 2005

Revenge of the Sith

Je n’ai pas assez aimé Star Wars Ep I et Ep II pour aller voir Revenge of the Sith la soirée de sa sortie mais j’ai quand même gardé un faible assez puissant pour cette série pour aller le voir la première fin de semaine. Ça m’aura prit 3 essais, mais j’ai réussi à le voir (la première fois, le son a flanché après environ 20 minutes, la deuxième je suis allé sans voir l’horaire au préalable et la prochaine représentation était 2 heures plus tard, la troisième fois fut la bonne).

Pour ceux qui vivent sous une roche depuis les 30 dernières années, la trilogie originale de Star Wars racontait l’histoire de Luke Skywalker, un jeune orphelin élevé par son oncle et sa tante qui devient le héros de la galaxie en la libérant du joug de l’Empire dirigé par l’Empereur Palpatine et l’imposant Darth Vader. En cours de route, il deviendra membre d’un ordre éteint, les chevaliers jedis, qui contrôlent une puissance mystérieuse, la Force (remarquez la majuscule), qui leur donne des pouvoirs sur tout ce qui les entoure. Ajoutez une princesse, des extra-terrestres, des robots, des épées laser, et des vaisseaux spatiaux et vous obtenez la trilogie originale.

Mais au début des années 2000, le producteur de la série, George Lucas, a décidé d’offrir aux fans une seconde trilogie qui servirait de prologue à la série originale. Les fans trépidaient d’impatience pour voir ce que leur gourou allait leur offrir. Et le résultat fut l’exécrable The Phantom Menace. Deux ans plus tard, c’est le très oubliable Attack of the Clones qui nous est livré. Et aujourd’hui nous avons Revenge of the Sith.

Sith se passe peu de temps après la conclusion de Clones et relate la transition finale entre Anakin Skywalker et Darth Vador. Ce film va donc chroniquer la transition d’Anakin de jeune adulte rebelle et arrogant à mégalomane avec des illusions de grandeurs.

Il ne faut pas se leurrer, ce film a été fait pour les fans de Star Wars. Tout ce que cette horde d’admirateurs fanatiques voulait voir y est. On a un combat à l’épée laser entre Darth Sidious et Yoda et la fameuse scène où Darth Vader se fait dévisager au point où son armure devient essentielle, sans oublier un petit détour sur la planète des Wookie (avec une petite apparition de Chewbacca). Si vous n’êtes pas un fan hardcore, vous serez sûrement déçu par ce film.

Tout d’abord : voyons ce qu’il y a de bon dans le film. On a bien sûr les effets spéciaux, gracieuseté d’Industrial Light and Magic qui sont une génération au devant de ce qui ce fait aujourd’hui. On a aussi quelques chorégraphies de combats à l’épée laser qui sont tout aussi chouettes.

C’est tout.

Passons maintenant au moins bon : en tête de liste vient le Général Grievous, le robot en chef de l’armée des droïdes. À part la scène où on le voit au combat, il n’est vraiment pas un personnage intéressant. Tout d’abord, c’est un robot qui tousse. Prenez le temps de bien lire cette dernière phrase : un robot… qui tousse. Oui, je sais, c’est boiteux. Ajoutons aussi le fait que l’acteur qui fait sa voix sonne étrangement comme Triumph the insult comic dog et vous finissez de combler le ridicule. Je m’attendais d'une seconde à l’autre à ce qu’il dise un truc du genre "The republic is a great thing… for me to POOP on".

Vient ensuite la relation entre Padmé (jouée par Nathalie Portman) et Anakin (joué par Hayden Christiansen). Il n’y a aucune chimie entre ces acteurs. On dirait que ni l’un ni l’autre n’a le goût d’être dans la même salle que leur collègue. Même si c’est en grosse partie cette relation qui provoque la chute d’Anakin vers le côté obscur, on ne peut pas y croire car quand il est avec Padmé, on dirait qu’il a juste hâte d’être ailleurs. Mais on ne peut pas trop en vouloir aux acteurs, les dialogues qu’on leur demande de réciter sont tellement nuls qu’on ne peut pas croire qu’ils proviennent d’un être humain normal.

Et d’ailleurs, malgré la présence d’acteurs d’un calibre reconnu, la plupart des performances oscillent entre correctes et exécrables. George Lucas ne fait que démontrer scène après scène sa totale absence de talent de directeur. On prend presque pitié des acteurs qui doivent endurer ce film et leur joie que ce film soit le dernier de la trilogie est presque palpable.

Le film accumule aussi les clichés de façon pénible. La dernière partie du film est particulièrement douloureuse à soutenir si vous êtes du genre à détester les clichés. Ceux qui ont vu le film vont probablement se réveiller dans la nuit en se rappelant avec dégoût la scène du ‘Noooooooooooooooooooooooon’.

Ajoutons à tout ceci une morale à la gomme, livrée subtilement comme un camion de vidanges qui tombe de quinze étages, sur ce que George Lucas pense de la politique de Bush et on s’assure que l’œuvre ne vieillira jamais aussi bien que la trilogie originale.

D’ailleurs, j’ai trouvé particulièrement agressant le manque de lien entre les films de la trilogie Ep I, II et III. Alors que dans la trilogie originale, ont fait des allusions à des trucs qui vont affecté les films qui vont suivre, chaque film du prologue est relativement contenu et rien ne laisse présager les menaces que les héros vont affronter. Un des trucs que j’ai détesté sur le robot qui tousse, c’est qu'il n'est jamais suggéré que l’armée de droïdes produisait des robots capables d’initiatives propres. On n’a jamais non plus introduit subtilement Darth Saruman (ou compte Dooku si vous préférez). On dirait que pour chaque film George Lucas c’est tout simplement assis et dit "qu’est-ce qui serait cool dans ce film là…. Ah oui, un robot qui tousse". L’effet est que chaque film semble encapsulé mais il ne l’est pas vraiment.

Dans la trilogie originale, on avait quand même des allusions aux événements qui vont suivre. Par exemple : Jabba the Hutt est mentionné dès le premier film. Le fait que Han Solo est recherché par des chasseurs de primes aussi est mentionné, etc.

Je donne finalement 2 ninjas à Star Wars Revenge of the Sith. Mais remarquez bien qu’un de ces ninjas est composé entièrement de l’affection que je porte à cette série et de souvenirs nostalgiques de mon enfance. Allez le voir à vos propres risques.

mardi, mai 10, 2005

hitchicker's guide to the Galaxy (Le guide du routard galactique)

Si vous êtes comme moi, vous vous demandez sûrement : mais comment pourrais-je donc voyager dans la galaxie pour 30 dollars Altariens par jour ou moins? Heureusement pour vous (et moi), il existe un guide qui nous explique comment faire. Ce guide, c’est le guide du routard intergalactique mais tout le monde l’appelle tout simplement "Le Guide". Et maintenant l’œuvre de Douglas Addams est disponible pour votre bon plaisir au cinéma.

L’histoire de Hitchicker’s guide to the Galaxy (H2G2) raconte l’histoire d’Arthur Dent, un brit’ bien ordinaire qui passe un bien mauvais mardi. Il a la gueule de bois, sa maison va être détruite par la voirie pour la construction d’une autoroute et la Terre va exploser avant la fin du chapitre 3. Mais heureusement pour lui son voisin et meilleur ami, Ford Prefect, est un extraterrestre qui va l’amener avec lui pour se sauver de la Terre avant le gros boum. En chemin, il rencontrera le président de la galaxie, des extra-terrestres et un robot qui est impatient de voir l’arrivée du cyber-prozac.

C’est difficile de faire un résumé de H2G2 parce que bien que le bouquin soit hilarant, l’histoire est souvent un peu décousue. Les dialogues délicieux et le rythme effréné du livre ne se transmettent pas bien à l’écran. La pire victime de ce transfert sur celluloïd c’est Zaphod Beeblebrox qui passe de type plus cool que cool à crétin attardé. Et puisque ça coûte très cher d’avoir un Zaphod à 2 têtes, on introduit un personnage joué par John Malkovitch qui vient juste enlever la seconde tête (qui est superposée à la première et non sur l’épaule comme dans la série).

Mais là où le bât blesse, c’est l’ajout de l’histoire d’amour mièvre entre Arthur et la dernière terrienne du monde. On aurait dit que la personne qui a fait l’adaptation s’est fait avertir de rajouter une sorte de tension qui n’existait pas entre les personnages dans le bouquin et le résultat, c’est une histoire d’amour un peu moche et horriblement clichée. Les auteurs de l’adaptation ont beau essayé de donner un peu de profondeur aux personnages de Addams, ils ne réussissent qu’à nous taper sur les nerfs.

Mais on ne peut pas dire que du mal de ce film. La chanson du générique (du début et de la fin) est assez rigolote et risque de me trotter dans la tête pour quelques années. (So long and thanks for all the fish…)

Visuellement, le film est assez chouette et je dois dire que j’apprécie que la majorité des créatures extra-terrestres soient l’œuvre du studio de Jim Henson et non pas un paquet d’animations de pacotille. Il y a quand même un peu d’animation (certaines scènes de dauphins, la baleine qui tombe du ciel, les scènes dans l’espace) mais ce n’est pas surutilisé comme dans plusieurs films de SF récents.

Mis à part la seconde tête de Zaphod, le film ressemble pas mal à la vision que j’avais de l’univers de Addams. La seule exception est probablement le vaisseau ‘Heart of Gold’ qui n’a pas la forme d’une chaussure.

Reste que comme je pensais, ils ont réécrit le film de fond en comble. Je suis bien d’accord pour dire que la prémisse du livre était légère mais le film vient l’alourdir pour rien et prend des détours pas tous très comiques.

Malgré tout, il y a quand même un gag du film que j’ai bien ri : "I’m british, if there’s one thing I know how to do it’s queue."

À la demande de mon éditeuse (coucou chérie), je rajoute un petit paragraphe sur Marvin. Côté personnalité, j’ai trouvé que Marvin faisait plus enfant gâté que complètement déprimé. Physiquement, sa tête de smilie inversé me laisse mi-figue, mi-raisin mais j’imagine que le jouet dérivé du film va avoir l’air chouette.

Je donne en finale 2 ninjas de l’espace à H2G2. Ces ninjas sont assez plaignards mais il faut comprendre que tous les diodes de leur côté gauche font mal. Attendez sa sortie en vidéo pour vous taper la chanson du générique et vous ne regretterez pas.


En passant, je suis conscient de la faute dans "éditeure", mais je trouve le nom ‘éditeuse’ trop drôle alors je le laisse là, nah!

jeudi, mai 05, 2005

Lettre ouverte à la personne qui a gribouillé ‘Earth First’ sur mon auto

Sans Préjudice :

Cher crétin,

Je ne sais pas quel était ton but de gribouiller ‘Earth First’ au marqueur permanent sur la fenêtre de mon automobile. J’imagine que tu essayais de me sensibiliser aux méfaits de l’automobile sur la terre mais je ne peux pas m’empêcher de me demander : « pourquoi moi? ».

La raison de mon interrogation c’est que j’ai bien fait attention à l’achat de mon auto de prendre un modèle à la consommation d’essence minimale justement parce que je ne voulais pas trop impacter mon environnement. Les deux seuls modèles qui avaient une meilleure consommation d’essence que mon auto était la Prius et la Honda Civic hybride. Je n’ai pas opté pour ces 2 modèles surtout pour des raisons purement pécuniaires puisque le modèle de base de ses deux marques coûtait, à la date de mon achat, dix mille ou quinze mille de plus.

Et j’ai quand même essayé de me passer d’automobile. J’ai passé 5 ans à Montréal sans auto. Mais ma belle-famille habite à l’extérieur de l’île dans un endroit où le service du transport en commun est presque inexistant. Donc les demandes constantes de la relation entre ma fiancée et sa famille ont rendu l’achat d’un véhicule presque indispensable. Ajoutons à ceci mon besoin à moi de me déplacer en Gaspésie de façon périodique pour voir ma propre famille et l’obtention d’un véhicule devient pratiquement essentielle.

Ne penses-tu pas que le temps que tu as pris pour vandaliser mon véhicule aurait pu être mieux investi, d’une manière plus constructive qui aurait probablement mieux transmit ton message? Tu aurais pu écrire à ton député fédéral ou provincial afin de demander des incitatifs à la vente de véhicules plus efficaces au niveau de la consommation d’essence. Tu aurais pu même te consacrer à bien réussir à l’école afin de pouvoir accéder à des études supérieures qui pourraient te permettre à moyen ou long terme de découvrir soit une source d’énergie renouvelable ou, du moins, plus efficace que les combustibles fossiles. Mais non, tu as préféré juste barbouiller ‘Earth First!’ dans la fenêtre d’auto d’un quidam.

Est-ce que ton message m’a sensibilisé à ton point de vue : non. J’ai juste été fâché parce que j’ai vu que mon auto a été vandalisée. Et d’ailleurs, j’extrapole en pensant que tu prenais comme cible mon auto et la consommation connexe de biens polluants. Peut-être essayais-tu de te proclamer ‘Terre Premier, premier Pape de l’Église Naturiste’ ou peut-être même es-tu membre d’une espèce extra-terrestre et ce message est un avertissement pour me dire que toi et ta race allez envahir la Terre en premier. L’ambiguïté et le manque de contexte de ton message viennent appauvrir ton point de sorte qu’on ne sait pas ce que tu veux dire. Pour citer Chomsky : "Le medium, c’est le message".

Mais ce qui me fait le plus chier dans toute l’affaire c’est que j’habite dans un quartier francophone. Le français est tellement répandu que même le caissier asiatique du dépanneur du coin parle un français presque impeccable (et n’importe qui à Montréal peut te dire à quel point c’est rare). Malgré la saturation du français dans le voisinage, tu as écrit en anglais sur mon auto.Et en plus, même si tu croisais ce texte sur Internet (et la probabilité est pratiquement nulle) tu serais probablement trop taré pour comprendre un traître mot de ce que j’ai pu dire parce que tu étais trop incapable pour écrire ‘Terre en premier’ sur mon auto. Donc j'aurai écrit toute cette diatribe pour rien mais toi aussi parce que le marqueur permanent, ça s'efface quand même facilement d'une fenêtre.

Veuillez agréer l’expression de mon envie de vous en sacrer une,
Lucre