mercredi, juillet 20, 2005

Kushiel's Dart

Maintenant que j'habite dans la banlieue et qu'il n'y a plus de cinéma à distance raisonnable, je lis beaucoup plus que pendant les derniers mois. Le dernier livre que j'ai complété s'intitule Kushiel's Dart de l'auteure Jacqueline Carey.

Le livre raconte l'histoire de Phèdre, une fille qui est élevée depuis son plus jeune âge pour devenir une pute. Mais attention, pas n'importe quelle sorte de péripatéticienne à 2 dollars, mais plutôt une servante de Namah. En effet, Phèdre a grandit dans une civilisation où la prostitution est vue comme un métier parmi tant d'autres et il y a même parmi les siens une certaine noblesse à vendre son corps. C'est doublement noble pour Phèdre car elle est marquée du sceau de l'ange de cruauté.

En effet, elle arbore une marque à l'œil appelée par son peuple le dard de Kushiel. Cette marque la désigne comme une anguissette, un terme qui semble être synonyme avec masochiste. Phèdre tirera donc une certaine satisfaction sexuelle quand elle reçoit de la douleur.

En plus d'être une escorte de luxe pour les nobles, Phèdre est formée par son proxénète pour être une espionne hors pair. Elle utilisera donc tous ses charmes pour espionner au compte de son patron qui joue son propre jeu politique. L'univers de Phèdre sera renversé sans dessus dessous quand son patron sera assassiné et qu'elle sera plongée dans une intrigue politique qui menace la couronne du royaume de Terre d'Ange.

L'action se déroule dans une Europe fictive où les personnages principaux sont du nord de la France et on mentionne l'équivalent des Goths, des Celtes, des Romains, des Perses, des Gitans et des Juifs.

À vue de nez, et en se fiant à la couverture qui promet "une histoire érotique", on serait en droit de penser que ce livre n'est rien de mieux qu'une grosse histoire de cul. Et on aurait tort. J'ai lu ce livre à la recommandation d'un confrère de travail, et je ne le regrette pas.

Oui, il y a des scènes de baise. Oui, Phèdre nous propose une nouvelle utilisation du "corps" diplomatique quand elle part en ambassadrice. Mais à part quelques extraits, on n'entre jamais dans des scènes vraiment explicites. Surtout, on ne tombe pratiquement pas dans ces euphémismes saugrenus que les auteurs de livres roses peuvent nous servir pour désigner les divers organes et actes sexuels. Il y en a quelques-uns mais j'ai déjà lu/entendu plus ridicule (comme le fourreau de velours pour désigner un vagin ou encore le tuyau de chair pour parler d'un pénis).

Le rythme du livre est assez soutenu et on ne se retrouve pas avec un bouquin lent dont l'action tient dans 2 ou 3 chapitres à la fin. Les personnages principaux ont une vie bien remplie et on a du mal à déposer le livre tant on veut savoir ce qui va se passer.

Une seule ombre au tableau, le livre n'est pas complet en soi. La porte n'est pas qu'un peu ouverte à une suite et on reste sur notre appétit à la fin du premier tome. Ce n'est pas une critique trop grande car l'auteure nous propose un bouquin assez chouette pour qu'on veuille lire le second livre.

Je donne à ce livre 4 ninjas mais ils sont prêts à faire pas mal ce que vous voulez pour le bon prix. Je recommande ce bouquin mais prenez garde, ça m'a prit quelques chapitres pour m'habituer au langage parfois un peu fleuri de l'auteure.

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