dimanche, mars 13, 2005

Chroniques d’un consultant à l’aventure Tome 1: dimanche.

Bon, tout d’abord pour ceux qui pensent que l’aventure va être palpitante et pleine de rebondissements, passez à l’autre blog. Mon aventure consiste à passer une semaine à Cleveland, ce qui est probablement la définition la plus libérale du mot ‘aventure’ qu’on ait pu trouver sur cette terre. Mais pour moi, c’est une série de premières : mon premier voyage d’affaire, mon premier voyage en avion, ma première visite aux États-unis et pour la première fois de ma vie je me retrouve dans un environnement exclusivement anglophone. Ce dernier point ne me chicote pas plus qu’il ne faut puisque mon anglais est plus qu’adéquat pour les besoins de ma visite mais puisque je ne pourrai pas me fier sur une autre personne bilingue pour m’aider avec un mot qui pourrait m’échapper, je stresse. C’est enfantin, je suis le premier à dire que mon anglais est excellent mais je suis stressé quand même.

Avant aujourd’hui, je n’étais même pas sûr de quel chemin il fallait prendre pour me rendre à l’aéroport. J’ai donc décidé qu’il serait plus simple de prendre un taxi (c’est la compagnie qui paye après tout) pour me rendre là-bas. J’essaie de faire mon gars qui a déjà vu ça mais mon chauffeur me pose une première question qui fait montre de mon amateurisme : ‘A quelle porte monsieur?’. Je panique, je ne sais même pas quelle porte je dois prendre pour entrer à l’aéroport. Il me précise que les portes sont par compagnie. Je vole Continental, la porte est bien indiquée.


-- un embarquement plus tard --

L’appel de l’embarquement m’a coupé mon texte. Mais je suis maintenant à l’intérieur de l’avion, quelques kilomètres au dessus du sol. L’avion est petit mais c’est compréhensible : qui voudrait aller à Cleveland? Les bribes de conversations derrière moi m’indiquent que je ne suis pas le seul à m’y diriger pour affaire.

Avant d’embarquer dans l’avion, j’imaginais que le voyage serait comme un voyage en autobus avec des conséquences beaucoup plus graves si on avait un accident. J’avais tort. C’est comme un voyage en autobus, dans des bancs beaucoup moins confortables. Du coup, je suis heureux de ne pas voler trop longtemps. Je suis aussi content que Jetsgo n’était pas ma compagnie aérienne.

Le décollage, c’est impressionnant, ça va vite. Mon enfant interne essaie de voir si je peux voir ma maison de là-haut. Je ne peux même pas voir le Stade Olympique. J’ai tout à coup une crainte qui se manifeste : je viens de voir le fameux sac en papier qu’on nous fournit au cas où. J’espère que je ne serai pas malade.

J’ai l’impression d’être l’enfant des enfants. Ma fiancée, qui me trouve toujours d’un cynisme navrant, serait contente d’apprendre que je ne peux pas m’empêcher un sourire quand je vois mon premier nuage vu d’en haut.

-- De retour à mon récit initial pour l’embarquement --
Je suis arrivé avec 1h30 d’avance sur mon vol et c’est bien tant mieux. Il y en a des trucs à faire pour embarquer dans un avion. Et partout, c’est la file. À 16h27, je suis officiellement séparé de ma valise. Je passe en mémoire tous les films que j’ai vu où les personnages principaux se retrouvent dans le trouble parce que leurs bagages sont perdus.

Je remarque que la plupart des gens autour de moi dans toutes les files d’attente semblent des habitués des voyages en avion. Ils sont tous familiers avec les procédures d’usage, quelles pièces d’identité à montrer à qui. Quand je cafouille parce que je n’ai pas mon passeport ouvert à la bonne place au bon moment je vois le regard excédé du préposé et des gens derrière moi dans la file. Bref, je ne vais trouver la partie ‘embarquement’ du voyage agréable qu’après avoir l’avoir vécu 2 ou 3 fois.
Sur ce, je me fais une note mentale de voir s’il y a quelque part sur le web un guide du style ‘c’est votre premier voyage en avion : voici ce qui va se passer’. En attendant, je retourne à mon hublot où j’essaie de voir si le changement de couleur qu’on peut voir sur mon globe terrestre entre le Canada et les États-unis est visible des airs.

3 commentaires:

Anonyme a dit...

Peu importe le nombre de voyages que tu fais, la procédure d'embarquement ne devient jamais "agréable". C'est plus une question de hausser son seuil de tolérance à la douleur ;-)

Ibliss

Jean-Louis a dit...

Ibliss a raison, l'aéroport, c'est plate. Pour ce qui est de ton séjour, je n'ai qu'un conseil: SORS! Il n'y a rien de plus plate qu'une chambre d'hôtel. Trouve un resto cool, un cinéma, prends des marches mais arrange-toi pour avoir de quoi à conter à ton retour.

Anonyme a dit...

Tu voulais savoir à l'avance? il fallait le demander, ça m'aurait fait plaisir

Ton ami le pilote qui a perdu ses baggages 3 fois, a visité plus de 20 aéroports int. et a une seule conclusion: Peu importe où, c'est platte à mort et pénible, à part si tu tripes vraiment à regarder des avions.