mardi, mars 24, 2009

Twilight, la fascination - Le livre

Ouf!

Le film n’était pas les gros chars mais au moins c’était une grosse amélioration par rapport au livre. Je pense que je suis littéralement chagriné par tous les arbres détruits pour imprimer les multiples copies de ce roman harlequin qui se donne des airs.

Tout d’abord, je n’ai pas « lu » le livre, j’ai écouté la version audio en allant et revenant au boulot. C’est le quatrième fois que j’écoute un livre comme ça mais je dois dire que c’est la première fois que la voix du narrateur (une narratrice dans ce cas précis) me tombe autant sur les nerfs. Donc en plus ne pas recommander le livre, je vous dirais de vous tourner vers la version papier tant qu’à vous taper la voix geignarde de la lectrice. Malgré que je me suis tourné vers ce média ne voulant pas gaspiller de mon précieux temps de lecture sur ce livre que je n'étais pas vraiment sûr d'aimer.

Mais que dire du bouquin lui-même. Ben… c’est d’la marde. Et voilà, c’est dit. Ce n’est pas constructif mais ça a le mérite d’être vrai. Laissez-moi plutôt étoffer cette opinion.

Tout d’abord, l’histoire. Sur une vingtaine de chapitres (23 ou 24, je ne m’en souviens plus), on doit attendre au chapitre 17 avant que les antagonistes fassent leur apparition. Avant ce chapitre, ils sont mentionnés en passant au chapitre 15 et c’est tout. Dire que je trouvais qu’ils sortaient de nulle part dans le film, au moins celui-ci faisait l’effort de nous les montrer pas mal depuis le début. Ces méchants qui surviennent de nulle part font en sorte qu’on a aucun suspense, aucune appréhension, bref, leur importance part rapport à l’histoire est virtuellement nulle.

Les 16 autres chapitres quant à eux raconte la belle histoire d’amour. Ha! J’oubliais! Il y a aussi une passe de baseball.

Ensuite viens le style de l’auteur qui redonne aux compositions écrites d’un élève de cinquième année ses lettres de noblesse. L’auteure à l’air de penser que son public cible est composé de gens incapables de se souvenir de ce qui a été dit il y a quatre phrases donc elle s’efforce de répéter ses points encore, et encore, et encore, encore une couple de fois et une ou deux fois de plus pour faire bonne mesure. Son leitmotiv de prédilection c’est de souligner à quel point Edward est beau. Il n’est pas juste beau, il est superbe. Il n’est pas superbe, il est divin. Il n’est pas divin, il me ressemble. Il est décrit comme étant

  • Beau
  • Angélique
  • Séraphique
  • Ressemblant Adonis (Adonis est spécifié 2 fois mais il est aussi comparé à un dieu grec non spécifique. Quelque chose me dit que Bella ou l'auteure ne pensait pas spécifiquement à Héphaïstos)
  • Parfait
  • un gars tellement pitou qu'on l'appellerait « chien-chien »
  • Il fait soupirer les madames dans les catalogues
  • il avait l'air d'avoir la face toute aussi douce que du vrai minou
  • Aussi joli qu'un beau flamand rose volant majestueusement vers le soleil couchant avec une belle peinture en son bec
  • Aussi beau qu'une fille moche au last call et que je suis particulièrement saoul
  • Même avec un masque, on sent sa beauté qui suinte à travers les trous pour les yeux
  • Il sent bon pour que les aveugles le trouvent cute eux aussi
  • Remet le "sublime" dans "sublimation de la fougue féministe"
  • il est à la beauté ce qu'Ottawa est à l'emmerdement
  • tellement beau qu'il doit se rouler dans la shnoutte pour que ses amis arrêtent de jouer avec

Bon, bon, je l’avoue, certaines de ces descriptions sont de moi mais j’exagère à peine quand je dis que dans certains passages environ une phrase sur cinq sert à nous rappeler à quel point Edward est beau. Après deux ou trois chapitres, c’est ronflant.

Le pire, c’est qu’à part d’être beau, Edward est comme un genre d’écœurant. Tout d’abord, il fait quelques manœuvres pour isoler Bella de ses amis. Ensuite, il passe son temps à faire des remarques qui sont carrément menaçante (quand il ne détruit pas carrément le paysage autour d’elle). De plus, il épie les pensées de ses amies pour intercepter ses conversations privées. On peut aussi ajouter le fait qu’il fait grand état de ses difficultés à contrôler sa colère et à quel point il se sent « protectif » de la santé de Bella. Bref, c’est un contrôlant chronique qui isole Bella de ses amis, qui l’espionne sans arrêt et qui la menace quand il ne verse pas carrément dans la violence autour d’elle. Je ne veux pas insinuer qu’il a le profil d’un batteur de femme mais mettons qu’on peut dire qu’il n’est pas étranger à la violence psychologique.

Mais pour en revenir au style, on dirait que l’auteure a entendu parler des adverbes et des adjectifs ensemble et qu’elle a décidé que tant qu’a n’en mettre, mettons-en en grand. On fini par trouver ça rapidement énervant. Quand ça ne sombre pas dans le carrément emmerdant. Pour ne pas dire joliment pouiche. Une fois de temps en temps, ce n’est pas si pire. Par contre, quand un dialogue précise à chaque ligne le ton précis, précis, précis de chaque remarque on aimerait passer à autre chose.

En fait, tout ce qu’il manquerait pour rendre ce livre plus pénible, ce serait une morale à cinq sous sur la pureté. Heureusement, l’éducation mormone de l’auteure vient à la rescousse. Edward ne doit jamais perdre le contrôle autour de sa belle Bella. Et même si celle-ci le veut pour son corps. Il doit se retenir de peur de la tuer. Pureté, abstinence, alléluia. Ha! j'oubliais aussi le petit détour vers le créationisme quand Edward explique qu'il pense que les vampires ont été créés en même temps que les humains.

Malgré tout ceci, ce qui me dérange le plus dans ce ramassis de médiocrité c'est la relation entre les protagonistes. Cette relation qui est illustrée dans une des scènes "phares" du roman. Dans la scène en question, Edward et Bella sont dans un sous-bois, loin de toute civilisation. Edward explique à Bella que la nature l'a doté d'une foule d'avantages qui le rendent irrésistibles aux humains et lui refait le coup du "normalement je devrais être en train de te tuer en ce moment et tu ne pourrais rien y faire". Mais Bella lui explique qu'elle l'aime malgré tout.

En repensant à cette scène, je me demande sincèrement quelle relation il peut y avoir entre ces deux êtres. Parce que peu importe ce qu'Edward peut faire, Bella sera inévitablement attirée parce que le vampirisme le rend super beau, gracieux, élégant et lui donne même une odeur qui le rend attirant. Elle ne peut rien faire pour résister à ses pouvoirs et Edward le sait. Ceci ne l'empêche pas de poursuivre la relation. La seule image à laquelle je peux comparer ceci c'est celle du gars qui couche avec une fille inconsciente dans un party. Elle ne peut pas lui résister, il sait qu'elle ne peut rien faire mais il assume son consentement malgré le fait qu'elle ne peut pas vraiment offrir de résistance.

Il n'y a rien de sain dans ce roman. Et de penser qu'il y a une fille quelque part qui cherche une relation comme celle entre Bella et Edward ne me perturbe pas qu'un peu. Et je suis loin d'être le porte-étandard du féminisme.

Je donne donc à la version écrite de Twilight un petit demi-ninja tout insignifiant mais ce ninja préfère se faire sepukku que de réécouter l'horrible version narrée par Ilyana Kadushin. Du point de vue positif, ce livre permet d'apprécier n'importe quel autre auteur à sa juste valeur parce que c'est pratiquement impossible de faire pire

Ça va tellement mal pour le Canadien ces temps-ci...

Qu'à la fin de son spectacle au centre Bell Britney Spears est sortie avec un score de Britney 2, Canadiens 1.

jeudi, mars 19, 2009

Watchmen

Il existe de ces histoires qui prennent une éternité à atteindre le grand écran. Et cette semaine c'est un projet qui mis un poil plus de vingt ans à voir le jour qui été porté au grand écran. Je parle du grand-père de tous les Graphic Novels: Watchmen.

Pour ceux qui ne connaissent pas ce cantique des cantiques geeks, Watchmen est une BD de Alan Moore qui déconstruit le mythe du super-héros costumé qui prend la justice dans ses mains. En fait, on parle plutôt de héros proprement dits que de super-héros car à une exception prêt, aucun des personnages n'ont de super-pouvoirs.

L'histoire suit principalement deux anciens amis: Rorsarch (un super-héros qui n'a jamais lâché son travail de héros malgré un loi qui rend ces activités illégales) et Daniel "Nite Owl" Dreiberg (héros à la retraite) qui enquêtent sur un complot pour éliminer les anciens super-héros.

C'est Zack Snyder qui refait la même magie qu'il avait fait pour 300 en adaptant pour le cinéma cette histoire qui avait la réputation d'être "infilmable". En voyant le travail qui a été accompli, on peut dire que cette réputation n'a peut-être plus raison d'être. Ça ne veut pas dire que l'œuvre s'est rendue à l'écran sans perdre quelques plumes.

Première victime du coupage au montage: l'histoire du type perdu sur son radeau. Cette histoire dans l'histoire reprenait quelques thèmes de la trame principale. Étant donnée que j'ai trouvé cette partie un peu plus pénible à lire que le reste de l'histoire, ça ne m'a pas fait de peine de la voir coupée au montage. Par contre, je peux voir la justification que ce mécanisme de narration passait bien sur papier mais ça aurait été impossible à inclure dans l'histoire sur film.

Seconde victime: les extraits du livre du premier Nite Owl. Encore une fois, c'est quelque chose qui aurait été difficile d'inclure dans le film sans ruiner le rythme. Le générique d'ouverture résume quand même quelques points de background. Ce générique d'ouverture vaut presque à lui seul le prix du billet d'entrée selon moi.

Troisième victime: la fin. Afin de simplifier l'histoire qui est quand même complexe, la fin a été réécrite. La nouvelle version reste quand même dans l'esprit général de la BD. Chaque fin possède ses forces ses faiblesses mais j'ai quand même préféré celle du livre. Par contre, j'accepte l'argument du réalisateur qui a admis qu'il a choisi cette fin car l'originale aurait demander un 15-20 minutes de plus au film pour l'expliquer. Comme le film fait déjà 2h38, ce temps supplémentaire aurait rendu le film impossible à faire passer en salle.

Quatrième victime: la censure. Même si la BD était assez violente et qu'il y avait un peu de nudité, ce n'est rien à comparer au film. Des scènes de sexe assez explicites, du sang présent au gallon et un énorme et omniprésent pénis bleu crèvent l'écran presque continuellement. Et quand on le voit en IMAX et qu'on passe une bonne partie de ce 2h38 à regarder une gigantesque bitte qui doit faire 3-4 mètres de haut à l'écran, ça marque son homme.

Sommes toutes, le film est très chouette et demeure dans l'essentiel fidèle à la BD. Mais cette fidélité vient un peu lui tirer dans le pied.

Il n'y a pas de "bons" dans ce film. Malheureusement, quand les gens pensent "super-héros", ils pensent à "bon". Or, comme l'histoire est une déconstruction du genre "héros en collants", la plupart des spectateurs auront une réaction négative à l'histoire. Je ne pense pas que beaucoup de gens vont sortir du film sans se rendre compte qu'un des points que l'auteur essaie de faire c'est que ça prend un sorte de personne spéciale pour décider de se balader en collants pour foutre des raclées à des "méchants". Spécifiquement, quand on y pense un peu, ça prend des genre de psychopathes ou encore des qui prennent en main les fonctions de juge, jury et bourreau.

Les thèmes du pouvoir et des abus qui viennent de ceux qui sont en situation de pouvoir sont peut-être aussi présents que dans le film mais encore une fois, c'est difficile de vendre du popcorn pour un thème aussi abstrait.

Je donne quand même 4 ninjas à Watchmen, des ninjas qui ont été bien content d'apprendre que Doc Manhathan est circoncis. Mais je suggère à ceux qui ne connaissent pas la BD de peut-être attendre de le voir en DVD. Les messages du film passent probablement mieux quand on peut prendre des pauses-pipi après avoir ingurgité un sceau de boisson gazeuse comme j'ai fait quand j'ai vu le film en salle.

Låt den rätte komma in

Ce film, basé sur un bouquin suédois, à été intitulé Let the right one in si vous le cherchez en club vidéo.

Oskar est un petit garçon de douze ans dont la vie est comme une beurrée de marde avec un grand bout pas de pain. Il vit seul avec sa mère qui travail tard et le laisse souvent seul, son père absent est un alcoolique, il se fait battre et intimider par ses camarades de classe et il vit en Suède. Tout ceci contribue à le faire fantasmer qu'il deviendra un jour un tueur en série. Heureusement pour lui, une petite fille de son âge aménage dans l'appartement d'à côté avec son père. Malheureusement pour lui, la fille est un vampire et le père est son serviteur qui lui tue des victime bien fraîches pour assouvir sa faim. Ceci ne l'empêchera pas de vivre un idylle avec sa nouvelle voisine. Idylle qui prendra pour trame de fond l'hiver, la neige, le frette et les meurtres en série.

Mathématiquement, ce film est encore pire que Twilight parce que cette fois-ci c'est un vampire de 200 ans qui se tape un jeunot de 12 ans. sois l'équivalent d'avoir un homme de 35 ans qui sort avec un enfant d'un peu plus de 4 ans. Au moins, la jeunesse du protagoniste peut expliquer sa naïveté et le fait qu'il ne comprenne pas toutes les ramifications de son choix.

Ce film est un peu dérangeant. C'est plutôt rare de voir une sorte de sexualisation de personnages qui sont si jeunes de sorte qu'on ne peut pas s'empêcher de sentir un certain malaise en voyant Eli (la petite vampire) se glisser nue dans le lit d'Oskar. Ça n'en fait pas pour autant un mauvais film. mais c'est un film qui se livre tout en nuances et qui prend son temps à se rendre où il va.

Il peut être intéressant de regarder les dichotomies que le film présente. La nuit, Oskar est un petit garçon relativement heureux car il passe du temps avec sa maman mais encore plus spécialement c'est la nuit où il se retrouve avec Eli. Par contre, quand on le voit le jour il est misérable. Battu quotidiennement, humilié, persécuté. pourtant avec son père c'est le contraire: le jour son papa s'occupe de lui mais le soir il préfère boire avec ses potes.

Si j'avais à classer ce film, je dirais que c'est un film romantique noir. Il y a indéniablement un attrait mutuel entre Oskar et Eli et tout deux semblent savoir que leur relation n'est pas une bonne idée. D'un autre côté, c'est presque touchant de voir à quel point chacun voit en l'autre son salut.

Je donne donc à Låt den rätte komma in une note de 4 ninjas, des ninjas qui sont à la diète liquide et qui ont une sévère carence en vitamine 'D' si vous voyez ce que je veux dire.

Il parait que le film sera repris par une compagnie américaine. Ce qui est déprimant c'est que probablement que celle-ci choisira l'une de deux voix pour le porter à l'écran. Soit ils vont aseptiser l'histoire ce qui enlèvera un partie de ce qui donne une saveur particulière au film, ou encore la violence et la sexualité sera amplifiée ce qui aurait l'effet de changer le film en torture porn banale. J'imagine que les sensibilités des américains étant ce qu'elles sont, la première idée a plus de chance de faire son chemin que la seconde.

Twilight, la fascination

Même si j'ai déjà publié une critique dans la Revue de Terrebonne, j'en ai encorte gros sur le coeur à propos de Twilight. Voici ma critique originale (lien vers l'article):
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Voilà un film qui essaie de se prendre pour un film de vampires, mais que les fans du genre feraient mieux d'éviter... à moins de vouloir passer deux heures à soupirer sur les beaux yeux de l'acteur principal.

Bella est une maladroite qui déménage à Forks dans l'état de Washington. Sa vie sera complètement chamboulée quand elle s'entichera d'Edward Cullen, un vampire centenaire.

J'ai essayé d'apprécier ce film comme si je faisais partie du public cible, mais j'étais incapable d'oublier qu'un gars de 100 ans qui sort avec une fille de 17 revient à la même chose que si un gars de 35 ans sortait avec une fillette de pas tout à fait 6 ans. C'est alors très difficile de tomber sous le charme de ce qui est essentiellement un pédophile qui veut sortir avec une nécrophile.

Si seulement l'histoire était un tant soit peu intéressante... Mais à ce chapitre, c'est un monumental «bof!» qui nous est servi. Les seules qualités de ce film demeurent les beaux yeux de l'acteur qu'on nous sert en gros plan à toutes les scènes.

À toutes les filles de 17 ans qui lisent ceci et qui rêvent de rencontrer un beau vampire centenaire comme Edward : rappelez-vous que s'il a 100 ans, il a plus de chance d'avoir des goûts en commun avec votre grand-mère qu'avec vous. Voudriez-vous VRAIMENT sortir avec quelqu'un comme votre grand-père?

Une note finale : la seule chose que je trouve moins épeurante qu'un vampire qui brille, c'est un vampire qui joue au base-ball.

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Commentaires supplémentaires:

Quand je dis que l'histoire est pas si pire, je dois dire que c'est moins pire que ce que le film contient (du moins ce que j'ai pu écouter à date, je l'écoute sous forme audio dans l'auto). Le film est essentiellement fidèle au livre mais on a coupé certains extraits pour le mieux selon moi. Une critique du livre est à suivre.

Le film, quant à lui, contient environ 1h30 de pâmoison entre Bella et Edward et 20 minutes de "méchants sortis de pas mal nul part qui s'en prend à Bella". C'est long, c'est pénible, l'acteur principal fait une moue qui est sensée être cute mais qui lui donne l'air d'être constamment constipé et quand les vampires "gentils" essaient de partir une bataille avec les vampires "méchants" ça à l'air aussi épeurant que les guerres de gang dans West Side Story.

Il faut dire que mon opinion du film est pas mal teint par le fait que j'avais vu un "vrai" film du vampire la veille, et j'ai nommé Let the right one in (Låt den rätte komma in en VO).

Depuis les années 80-90, le mythe du vampire en prend pour son rhume. Anne Rice a fait son bout pour les changer de prédateur sanguinaires en monstres sympathiques mais au moins elle a le mérite d'en avoir fait des être avec une sexualité si débridée qu'ils gardaient une dimension inhumaine. Mais Stephenie Meyer prend ces monstres sympathiques et les changent en grosse métaphore pour la pureté. Pour citer cet article: "What was once a vicious blood sucking monster has become a romantic character conflicted because the strength of his kiss will surely kill the woman he wants to love. Anne Rice cut the balls off of Vampires. They are now imaginary gay boyfriends for goth girls." (Ce qui était jadis un monstre méchant est devenu un personnage romantique qui vit un conflit interne parce que la force de son baiser va sûrement tuer la femme qu'il veut aimer. Anne Rice a coupé les couilles des vampires. ils sont maintenant les des ptetits copains gais et imaginaires pour les filles goths).

Un autre des problèmes du film, et de l'univers de Twilight en général, c'est que les vampires n'ont aucune faiblesse. Il sont beaux, rapides, forts, certains sont télépathes ou peuvent lire l'avenir. Brefs, ils tiennent plus du super héros que du monstre de légende. Mais l'auteure ne se rend pas compte que ce qui rend les héros fascinants, c'est souvent leurs faiblesse. Sans kryptonite, rien n'empêcherais théoriquement Superman de conquérir le monde. Sans ces faiblesses, les vampires sont vraiment inhumains et ce manque d'humanité rend la relation entre Bella et Edward encore plus dérangeante.

J'aimerais aussi parler d'a quel point ce film mettant en vedette une femme et basé sur un livre écrit par une femme est probablement l'un des ouvrage qui fait le plus reculer la cause féministe qu'il m'a été donné de voir (encore pire que Sex in the City qui fait l'apologie du "maudit que je ne vaut rien sans mes souliers designers et mon prince charmant) mais je garde ces commentaires pour le livre.

Finlament, parce que l'article de la Revue ne donne pas de note à cause d'un glitch technique: je donne deux ninjas à Twilight, ces ninjas doivent se cacher le visage parce qu'ils ont tendance à briller dans le clair. Oui, je sais, c'est poche briller dans le clair.

jeudi, mars 05, 2009

Décisions, décisions, décisions

Le journal local, la Revue de Terrebonne, pour lequel je signe une chronique cinéma a fait un appel aux volontaires dernièrement (voir article ici) pour le défi têtes rasées. Les fonds rammassés vont aider Leucan qui fait de la recherche sur le cancer. Je songe y participer mais je suis en dilemme: d'un côté c'est un geste noble, d'un autre j'aurais l'air d'un crapet pendant 2-3 semaines.
Car voyez-vous c'est un regrettable fait que tous ne sont pas créés égaux devant l'abscence de capilarité. Le commentaire qui suit peut sembler raciste mais un noir qui se rase le coco, généralement ça lui donne un air cool. Un gars blanc quand ça se rase la tête, ça a l'air d'un pouce.

La preuve:
Avery Brooks en Capitaine Sisko dans Star Trek Deep Space 9
Avec cheveux
Il a l'air tout gentil et tout prêt à se faire des amis sur la station spatiale.

Essayez maintenant chauve:

Ça c'est un capitaine qu'on respecte. Je suis même sûre que la femme verte moyenne n'airait même pas un battement de paupières pour Kirk si elle avait le choix entre lui et Benjamen Sisko. Merde! même moi j'aimerais mieux embrasser Sisko.

L'autre preuve irréfutable, personne ne me fera croire que Samuel Jackson est moins cool chauve:

que quand il se promène avec des cheveux:



Et en utilisant exhaustivement photoshop, j'en vient à la conclusion que j'aurais de ceci si je me rasais le crâne:


Je montre cette photo à ma femme et je tâche de voir si elle serait capable de vivre avec ce résultat pour un mois, mettons.

My name is Bruce

Il y a trois types de gens sur cette planète
  1. Ceux qui savent sans explications qui est Bruce Campbell et qui lui voue une adoration culte
  2. Ceux qui le reconnaissent avec une vague description (c'est, tsé, le gars avec le gros menton dans l'Opéra de la Terreur (Evil Dead) pis l'Armée des ténèbres (Army of Darkness) ) et qui sont généralement indifférent à son œuvre
  3. Ceux qui ont mieux à faire de leur temps que de se taper des films d'horreur de série B ou C et qui n'ont absolument rien à foutre de qui est Bruce Campbell (je baptise ce groupe: les hérétiques)
Si vous appartenez au premier groupe, vous voudrez sûrement voir ce film. Si vous faites partie du second groupe mais que vous habitez avec un membre du second groupe (comme, mettons, ma femme (coucou chérie, je parle de toi dans mon blogue)) vous voudrez probablement voir ce film. Si vous êtes dans le troisième groupe, ne vous en faites pas, le groupe 1 et 2 sont beaucoup moins nombreux que vous et nous ne pouvons que secouer nos têtes en pleurant votre ignorance sur notre idole.

Mais pour en revenir au film: My Name is Bruce (MNiB) raconte l'histoire d'un adolescent qui voue un culte à Bruce Campbell et qui l'appelle à l'aide quand il libère par inadvertance un dieu de la guerre et des nouilles ramen. Malheureusement pour lui, son idole s'avère à être un croisement entre une loque humaine et un faux-cul de premier ordre, bref il est exactement comme le personnage de ses films.

Pour un film fait sur un budget "microscopique" de 1,5 millions de dollars, MNiB tire quand même raisonnablement bien son épingle du jeu. Oui les effets spéciaux sont miteux, les dialogues ne sont pas tous excellents et il manque un certain poli à certaines scènes mais ni le film, ni les acteurs n'ont l'air de se prendre au sérieux pour une seconde pendant le tournage.

Le film reste quand même un projet un peu indulgent pour Bruce Campbell et les nombreuses références à ses bouquins dont son autobiographie "If Chins could Kill" et son autre bouquin (dont le titre m'échappe) dont on tire plusieurs faux posters (dont Death of Dead).

Je donne quand même 3,5 ninjas à My Name is Bruce et ces ninjas sont incapables de s'enlever la toune de Guon-Di de dedans la tête (Allez tous ensemble: "Guon-you, Guon-me, Guon-Di"). Remarquez que l'un de ses ninjas est entièrement composé de mon attitude de fanboy envers Bruce Campbell alors ajustez la cote selon votre appréciation des capacités thespiques de l'homme.

Religulous

Dans Religulous, Bill Maher se promène un peu partout dans le monde pour confronter les croyants sur le ridicule de la religion.

J'adore Bill Maher. Je trouve que ses monologues sont généralement délicieux. Par contre, je ne suis pas sûr de l'utilité de ce film. Parce que son but avoué est de semer le doute chez les croyants. Mais le problème avec ce but c'est que les religions, et par extension les croyants, ont déjà trouvé le contre-argument au doute: le test de la foi. Je me souviens encore quand j'étais jeune et qu'on me disait que certain passeront mon chemin pour tester ma foi mais que seul les vrais croyants allaient rester fidèles à la parole de Dieu. Le résultat final revient donc assez ironiquement de faire comme Jésus et prêcher dans le désert.

Le reste de l'auditoire qui risque donc d'apprécier le film et le ridicule consommé de certaines croyances (dont le type dans le film qui se décrit comme Jésus revenu parmi nous (The second coming of Christ)) sera formé d'agnostiques et d'athées qui n'avaient pas besoin de ce film pour se payer la tête des religions de toutes façons.

Je donne donc 3,5 ninjas à Religulous, mais ces ninjas sont de fervent Pastafaris Réformistes qui refusent de croire que les pirates sont les favoris du Monstre-Spaghetti comme le croient les Pastafaris orthodoxes.

L'aveuglement - Le film

Quelques mois après avoir lu L'aveuglement (voir critique ici-bas) j'ai regardé le film qui en découle.

L'histoire du film, qui ressemble étrangement au livre mais que je re-résume ici pour ceux qui n'auraient pas lu ni le livre ni la critique que j'ai déjà fait, c'est celle d'un monde où une épidémie de cécité prend le monde. Une seule femme gardera la vue et essaiera de survivre avec son mari et leur gang d'aveugle dans un asile où les malades sont entassés ensembles pendant que la société s'effondre autour d'eux. L'histoire, donc, est assez fidèle au livre. Sauf pour la fin qui a été sévèrement amputée de plusieurs pages.

Je pense que la transition au film a fait un grand bien à l'histoire de M. Saramago. Le style de l'auteur me semblait vraiment trop étrange par moments. Ces phrases qui n'en finissent plus et l'attitude ultra-paternaliste de certains extraits me tombaient un peu sur les nerfs. Mais dans le film, on a pas de narrateur qui nous fait de la p'tite morale à 2 balles et peut se concentrer sur l'histoire.

Une histoire qui est parfois assez sordide et dont l'exécution par le réalisateur n'est pas trop racoleuse sans pour autant sombrer dans le puritanisme.

Pour les bouts qui ont été excisés de la fin, pas vraiment de peine. Rendu à ce point dans l'histoire, le gros du message a été passé. Les scènes où la femme du docteur fait la lecture aux aveugles étaient peut-être un peu plus chouettes mais ça permet de ficeler un peu plus vite le scénario de ne pas avoir la bande qui déambule d'une maison à l'autre sans trouver ce qu'ils cherchent. Et la scène avec le vieux borgne dans le bain ne fonctionne pas aussi bien quand on peut voir qui vient lui rendre visite...

Je donne donc 3 ninjas à L'aveuglement - le film mais ces ninjas n'ont pas de commentaire niaiseux à faire en fin de critique.