mardi, mars 24, 2009

Twilight, la fascination - Le livre

Ouf!

Le film n’était pas les gros chars mais au moins c’était une grosse amélioration par rapport au livre. Je pense que je suis littéralement chagriné par tous les arbres détruits pour imprimer les multiples copies de ce roman harlequin qui se donne des airs.

Tout d’abord, je n’ai pas « lu » le livre, j’ai écouté la version audio en allant et revenant au boulot. C’est le quatrième fois que j’écoute un livre comme ça mais je dois dire que c’est la première fois que la voix du narrateur (une narratrice dans ce cas précis) me tombe autant sur les nerfs. Donc en plus ne pas recommander le livre, je vous dirais de vous tourner vers la version papier tant qu’à vous taper la voix geignarde de la lectrice. Malgré que je me suis tourné vers ce média ne voulant pas gaspiller de mon précieux temps de lecture sur ce livre que je n'étais pas vraiment sûr d'aimer.

Mais que dire du bouquin lui-même. Ben… c’est d’la marde. Et voilà, c’est dit. Ce n’est pas constructif mais ça a le mérite d’être vrai. Laissez-moi plutôt étoffer cette opinion.

Tout d’abord, l’histoire. Sur une vingtaine de chapitres (23 ou 24, je ne m’en souviens plus), on doit attendre au chapitre 17 avant que les antagonistes fassent leur apparition. Avant ce chapitre, ils sont mentionnés en passant au chapitre 15 et c’est tout. Dire que je trouvais qu’ils sortaient de nulle part dans le film, au moins celui-ci faisait l’effort de nous les montrer pas mal depuis le début. Ces méchants qui surviennent de nulle part font en sorte qu’on a aucun suspense, aucune appréhension, bref, leur importance part rapport à l’histoire est virtuellement nulle.

Les 16 autres chapitres quant à eux raconte la belle histoire d’amour. Ha! J’oubliais! Il y a aussi une passe de baseball.

Ensuite viens le style de l’auteur qui redonne aux compositions écrites d’un élève de cinquième année ses lettres de noblesse. L’auteure à l’air de penser que son public cible est composé de gens incapables de se souvenir de ce qui a été dit il y a quatre phrases donc elle s’efforce de répéter ses points encore, et encore, et encore, encore une couple de fois et une ou deux fois de plus pour faire bonne mesure. Son leitmotiv de prédilection c’est de souligner à quel point Edward est beau. Il n’est pas juste beau, il est superbe. Il n’est pas superbe, il est divin. Il n’est pas divin, il me ressemble. Il est décrit comme étant

  • Beau
  • Angélique
  • Séraphique
  • Ressemblant Adonis (Adonis est spécifié 2 fois mais il est aussi comparé à un dieu grec non spécifique. Quelque chose me dit que Bella ou l'auteure ne pensait pas spécifiquement à Héphaïstos)
  • Parfait
  • un gars tellement pitou qu'on l'appellerait « chien-chien »
  • Il fait soupirer les madames dans les catalogues
  • il avait l'air d'avoir la face toute aussi douce que du vrai minou
  • Aussi joli qu'un beau flamand rose volant majestueusement vers le soleil couchant avec une belle peinture en son bec
  • Aussi beau qu'une fille moche au last call et que je suis particulièrement saoul
  • Même avec un masque, on sent sa beauté qui suinte à travers les trous pour les yeux
  • Il sent bon pour que les aveugles le trouvent cute eux aussi
  • Remet le "sublime" dans "sublimation de la fougue féministe"
  • il est à la beauté ce qu'Ottawa est à l'emmerdement
  • tellement beau qu'il doit se rouler dans la shnoutte pour que ses amis arrêtent de jouer avec

Bon, bon, je l’avoue, certaines de ces descriptions sont de moi mais j’exagère à peine quand je dis que dans certains passages environ une phrase sur cinq sert à nous rappeler à quel point Edward est beau. Après deux ou trois chapitres, c’est ronflant.

Le pire, c’est qu’à part d’être beau, Edward est comme un genre d’écœurant. Tout d’abord, il fait quelques manœuvres pour isoler Bella de ses amis. Ensuite, il passe son temps à faire des remarques qui sont carrément menaçante (quand il ne détruit pas carrément le paysage autour d’elle). De plus, il épie les pensées de ses amies pour intercepter ses conversations privées. On peut aussi ajouter le fait qu’il fait grand état de ses difficultés à contrôler sa colère et à quel point il se sent « protectif » de la santé de Bella. Bref, c’est un contrôlant chronique qui isole Bella de ses amis, qui l’espionne sans arrêt et qui la menace quand il ne verse pas carrément dans la violence autour d’elle. Je ne veux pas insinuer qu’il a le profil d’un batteur de femme mais mettons qu’on peut dire qu’il n’est pas étranger à la violence psychologique.

Mais pour en revenir au style, on dirait que l’auteure a entendu parler des adverbes et des adjectifs ensemble et qu’elle a décidé que tant qu’a n’en mettre, mettons-en en grand. On fini par trouver ça rapidement énervant. Quand ça ne sombre pas dans le carrément emmerdant. Pour ne pas dire joliment pouiche. Une fois de temps en temps, ce n’est pas si pire. Par contre, quand un dialogue précise à chaque ligne le ton précis, précis, précis de chaque remarque on aimerait passer à autre chose.

En fait, tout ce qu’il manquerait pour rendre ce livre plus pénible, ce serait une morale à cinq sous sur la pureté. Heureusement, l’éducation mormone de l’auteure vient à la rescousse. Edward ne doit jamais perdre le contrôle autour de sa belle Bella. Et même si celle-ci le veut pour son corps. Il doit se retenir de peur de la tuer. Pureté, abstinence, alléluia. Ha! j'oubliais aussi le petit détour vers le créationisme quand Edward explique qu'il pense que les vampires ont été créés en même temps que les humains.

Malgré tout ceci, ce qui me dérange le plus dans ce ramassis de médiocrité c'est la relation entre les protagonistes. Cette relation qui est illustrée dans une des scènes "phares" du roman. Dans la scène en question, Edward et Bella sont dans un sous-bois, loin de toute civilisation. Edward explique à Bella que la nature l'a doté d'une foule d'avantages qui le rendent irrésistibles aux humains et lui refait le coup du "normalement je devrais être en train de te tuer en ce moment et tu ne pourrais rien y faire". Mais Bella lui explique qu'elle l'aime malgré tout.

En repensant à cette scène, je me demande sincèrement quelle relation il peut y avoir entre ces deux êtres. Parce que peu importe ce qu'Edward peut faire, Bella sera inévitablement attirée parce que le vampirisme le rend super beau, gracieux, élégant et lui donne même une odeur qui le rend attirant. Elle ne peut rien faire pour résister à ses pouvoirs et Edward le sait. Ceci ne l'empêche pas de poursuivre la relation. La seule image à laquelle je peux comparer ceci c'est celle du gars qui couche avec une fille inconsciente dans un party. Elle ne peut pas lui résister, il sait qu'elle ne peut rien faire mais il assume son consentement malgré le fait qu'elle ne peut pas vraiment offrir de résistance.

Il n'y a rien de sain dans ce roman. Et de penser qu'il y a une fille quelque part qui cherche une relation comme celle entre Bella et Edward ne me perturbe pas qu'un peu. Et je suis loin d'être le porte-étandard du féminisme.

Je donne donc à la version écrite de Twilight un petit demi-ninja tout insignifiant mais ce ninja préfère se faire sepukku que de réécouter l'horrible version narrée par Ilyana Kadushin. Du point de vue positif, ce livre permet d'apprécier n'importe quel autre auteur à sa juste valeur parce que c'est pratiquement impossible de faire pire

23 commentaires:

Anonyme a dit...

eh!
le tata t'a beau avoir tes commentaires y'a du monde qui aiment ca!!!!!

Lucre a dit...

@Anonyme:
le monde a le droit de pas avoir de goût.

Mais n'empêche que si tu ne peux pas défendre mieux l'oeuvre que de dire "ya du monde qui aime ça", je me ferai un plaisir d'ignorer ton avis.

Après tout, ya du monde qui ont aimé Mein Kampf aussi. Ça en fait pas un bon livre pour autant.

LG a dit...

Je suis du même avis que Lucre, ton commentaire est aussi valide que la réponse ''parce que'' à un pourquoi. Je n'ai également jamais compris ''la fascination'' de twilight... J'ai très fortement l'impression que ce sont des personnes trop rêveuses et qui n'ont probablement jamais pu se bâtir une vraie version de l'amour dans une vraie relation (sans vouloir être offensant, c'est quand même pas évident de trouver quelqu'un avec qui on veut passer sa vie..)... Et ce qui me titille également c'est justement les nombreux qualificatifs pour dire qu'il est beau, sa me donne l'impression que le message véhiculé est que l'amour est proportionnel à la beauté et non au caractère de la personne. Bonsoir!

(J'ai bien aimé la comparaison à Mein Kampf.... à bat l'eugénisme!)

Anonyme a dit...

Stephen King a dit de Stephanie Meyer : "She could not write to save her life". Elle pourrait pas écrire pour sauver sa vie.

Moi je trouve que tu mets le doigt drette dessus Lucre quand tu décris ca comme un roman harlequin qui se donne un style.

JC

anais a dit...
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Anonyme a dit...
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blogue.
Lucre a dit...

Si vous postez un commentaire dans le seul but de plogger vos blogues, forums (spécialement vos forums de roleplay de Twilight), prenez note que ces commentaires seront effacés dès je peux me connecter.

Amandine a dit...

Bien, très belle description.
Je trouve que c'est la description de quelqu'un qui ne connaît pas l'amour... je vais essayer d'éviter de faire une réponse "parce que" à un "pourqoui".

Tout d'abors pour moi, Twilight est un peu un genre de "Roméo et Juliette" version vampires et fantastique. (je ne savais pas que Sheakspeare était nul à ce point). Ensuite certe il est vrai qu'il manque un peu de suspens au début cependant, je n'ai jamais vu un film romantique avec des gens qui se battent et du sang partout et des rebondissements géniaux. Moi j'aime bien les films de ce genre et pourtant j'en ai vu des navets. Cependant, "insulter" ce roman et son évrivain comme tu le fait me prouve à quel point tu es pathétique! Serais tu capables de faire mieux? Et bien montre nous d'après ce que j'ai lu tu en serais capable.

Ensuite un roman est toujours descriptif, la répitition et répétition de certains mots est nécéssaire pour montrer au lecteur leur importance. Et puis il ne faut pas oublier que Twilight "Fascination" tout seul ne signifie rien! C'est une saga de 4 livres au cas ou tu ne l'aurais pas remarqué!!
Pour comprendre et être moins déçue il faut lire la suite!

Enfin pour terminer, "Fascination" correspond très bien au titre, apparement tu n'as pas été très attentives à ce que tu as lu ou écouter. En fait on peut remarquer que Bella, est tous simplement fascinée par ce qu'est Edward, à ce que sont les vampires et leur façon de vivre de faire ect....

Ensuite, je ne vois pas ce que les féministes viennent faire ici???
Il s'agit tout simplement d'une histoire d'amour entre une adolescante fascinée par un garçon qui est en réalité une créature dont elle n'imaginait même pas l'existance et elle est attirée par lui de part le mythe qui entoure les vampires...

Et puis perso si tu étais psychologue ou je ne sais quoi, et bien je n'aimerais vraiment que tu sois ma thérapeute! Tes analyses sont vraiment très bizarre... On dirait que c'est plutôt toi qui à connu des problèmes violences (je ne te le souhaites pas!

J'aurais plein d'autres choses à dire mais je vais m'arrêter là!

Sur ce bonne continuation!

Anonyme a dit...

moi j'ai adoré fascination et tu ne pourras pas me faire penser le contraire sur ce bonne continuation

Anonyme a dit...

srx toi tu peux me dire prk ta pris la peine de lire tt le livre et de crée un blog juste pour mieux le critiqué??? Ca me dépasse et je trouve ca gamin t"intérpréte surement bien les choses et c"est bien pour toi mais Twilight est un livre magnifique qui fait révé quiconque le lit et quiconque le comprends pck il est clair que toi tu na rien compris et tu intérpréte mal les choses alors un conseil relis le et relis les autres livres et tu verras que si il ya des milliers de personnes qui craquent dessus c"est pas pour rien. mais bon aprés ta ton opinion et tu peux pensé ce que tu veux mais évite de crée un blog ou les fans vont a coup sur un jour ou l"autre tombé dssus pour dire n"importe quoi; C"est pas méchant...

Lucre a dit...

Au dernier commentaire anonyme:

1) je suis surpris que quelqu'un qui soit autant incapable d'écrire comme il faut soit capable de lire un bouquin au complet. À cause du nombre effarant de fautes, j'ai eu à relire ton commentaire deux fois. Ton approche créative à la ponctuation n'a pas aidé ta lisibilité.

2) j'ai lu twilight non pas pour le critiquer pour voir ce qui peut attirer l'armée de fans. Et sérieusement, je ne comprend toujours pas. C'est un livre absolument nul écrit par une auteur qui n'a aucun style et qui fait l'apologie des comportements violents et paternalistes pourvu que celui qui nous traite comme de la sous-merde sois beau.

Les protagonistes sont un chipie superficielle et un manipulateur qui change d'humeur si souvent que je soupçonne qu'il soit un peu borderline sur les bords. Ni l'un ni l'autre n'est sympathique mais pourtant l'auteure (et j'utilise le sens le plus large du terme) fait tellement de fric avec ce torchon que c'est est indécent.

Mais bon, la qualité de ton écriture me laisse sous-entendre que tu n'as peut-être pas le cadre de référence pour reconnaitre un bon bouquin.

Tu veux un bon livre de vampires: essaie l'original de Bram Stoker. Avec son format épistolaire, Dracula se lit pratiquement comme une série d'entrées de blog... sans la capacité de laisser des commentaires insipides

Jeune demoiselle a dit...

C'est vrai que ce qui m'a choquée dans cette saga, c'est aussi cette histoire "d'amour" aveugle, cet Edward est un tyran.
En fait c'est limite du harcèlement moral ça manière d'agir avec Bella ...
Sans compter la violence du personnage, il me fait penser à un ex, qui avait une maladie psychologique appellée : perversion narcissique ...

lili a dit...

Wouaah je suis trop choké que quelq'un puisse pencé sa de twilight !! car pr moi edward et bella c une histoire d'amour dont tous le monde rêve !! Je ne pence pas que vous ayer bien compris bella c sur est obliger d'être attiré par edward mais l'amour quelle éprouve pr lui n'est pas dû a son coter vampirique qui le rend irésistible cela vien delle tou simplement !ils sont tombé amoureux l'un de l'autre comme deux personnes normale cela n'a rien avoir avec le coté vampirique de edward voilA :)) jespère que tu a compri se que je voulai te dire !


ps: dsl pr les faute jé écri en texto pr allé plus vite ^^

Lucre a dit...

Le plus ironique, lili, c'est qu'il aurait probablement été plus rapide pour de t'appliquer à écrire correctement que de justifier pourquoi tu as fait autant de fautes.

Et pour mettre les choses au clair: moi aussi je rêve d'une histoire comme celle de Bella et Edward. Généralement dans le genre de rêves desquels je me réveil en criant.

Anonyme a dit...

Bon.
Je vais tout de suite affirmer mon point de vue. Ne t'en fait pas, pas de : Sale con ou de j'acquiesce à ta religion anti-Twilight.

Je vais essayer de rester juste, en évitant de virer dans ton genre de critique. Car oui, ta critique n'est pas constructive. Non pas car elle exprime un point de vue assez dégradant (chacun son opinion), mais tu tombes toi-même dans le piège en n'exprimant seulement ton point de vue, sans voir ni comprendre les opinions qui divergent des tiennes. Comme tu l'as toi-même dit à Anonyme (le premier), je vais pour ma part ignorer tes propres commentaires (non seulement les tiens, ne prend pas peur), car un bon critique ce doit d'écouter les opinions d'autruis, et non d'être axé complètement sur son propre texte.
J'en suis déçue, car ton article était assez juste sur certains points.

BREF. Selon moi, tout est dans ton style de lecture. Et non, la lecture ne consiste pas à lire uniquement du Victor Hugo ou du Maupassant. C'est d'être capable d'apprécier l'essence qui se dégage de chacuns des livres, d'être capable de capter pourquoi un certain livre attire tant de gens. Non de se dire : C'est de la merde, du caca. De la shite. En australie, l'eau tourne à L'envers. BREF. Non.

Pourquoi aimé Twilight :

- On peut facilement s'identifier à Bella. On s'entend, si tu as 49 ans, essaie de comprendre pourquoi tu ne captes le livre. La raison est assez évidente.

- Malgré le fait que tu dénigres TOTALEMENT les livres un peu trop eau de rose à ton goût, sache que ce genre de livre est populaire, bien malgré toi.

- L'histoire nous fait sortir du quotidien, elle nous amène dans un monde romantique-fanstastique, et ce assez facilement ( très facile à lire)

Bien que je pourrais continuer la liste, je vais te laisser sur ceci :

Oui, tu as l'air assez mordu de lecure, peut-être étudies tu en lettres, peut-être est-tu seulement une/un passionné. Mais tu ne peu nier le fait que Twilight à amené des millions de jeunes à lire, à découvrir, peut-être une nouvelle passion. Bien malgré toi, Twilight à donné un avant-goût de ce qu'est réellement la lecture à des centaines et des centaines de futurs lecteurs.

Au plaisir d'entendre ta réponse, A
Anonyme.

Lucre a dit...

Bonjour A,

Vas-y ignore mes commentaires, ça ne me fait pas peur.

Tout d'abord, un point: la critique n'est jamais l'exposition d'un fait mais plutôt d'un opinion. Si je dis: "Twilight c'est mauvais", je ne peux pas le prouver hors de tout doutes comme si je disais: "le ciel est bleu". Ma critique de ce livre n'est peut-être pas constructive mais il y a, à mes yeux, bien peu pour racheter cette "oeuvre".

Vois-tu, pour moi un bouquin qui véhicule l'apologie de la violence psychologique au nom de la beauté c'est presque répréhensible.

Je dois avouer que les romans à l'eau de rose sont loins de ma zone de confort littéraire. Par contre, je suis plutôt féru du style "vampire". J'ai commencé à lire la série "Sookie Stackhouse" de Charlaine Harris, qui se compare dans le genre et le ton à Twilight, et j'ai l'ai bien moins détesté.

Pour ce qui est de s'identifier à Bella, je ne vois pas ce qu'il y a de si simple. C'est une garce. Elle est belle, intelligente, intellectuelle, le seule défaut que l'auteure lui permette d'exprimer c'est une "maladresse" navrante. Mais c'est quand même une garce. Quand un des multiples gars de son école lui fait des avances, le jour de son arrivée en plus, elle les écarte comme des benêts trop aidants. En plus, son incapacité de fonctionner sans son homme en font un symbole de la co-dépendance absolue. Il y a des héroïnes plus positives auxquels les jeunes filles peuvent s'identifier, j'en suis sûr.

Tu défends le fait que le genre "romantico-eau-de-rose" est populaire malgré moi mais je renchérirais en disant:la porno infantile aussi. Populaire n'est pas équivalent à bon ou même moral.

Pour ce qui est de l'échappatoire vers un monde romantique, on peut dire la même chose j'imagine d'un roman Harlequin moyen. Par contre qualifier Twilight de facile à lire est une exagération. Le style de l'auteure est pénible et sa manie de ramener les mêmes points encore et encore sur la table montre qu'elle pense que ses lecteurs sont trop stupides pour se rappeler ce qu'ils ont lu il y a 4 ou 5 paragraphes. J'vous l'ai-tu-dit: "yé beau Edward".

Pour ce qui est de mon style de lecture, j'aime bien généralement tout ce qui est science-fiction/fantastique mais pourtant je n'aime pas aveuglément. J'ai été incapable de finir le Seigneur des Anneaux (malgré mes 4 ou 5 tentatives de lire la série) et je peux même te nommer des bouquins de mes auteurs favoris que j'ai trouvé plus que passables. Par contre, Stephenie Meyer est pénible à lire. Non, ce n'est pas un bon prélude à ce que la lecture peut nous offrir parce que ce qu'elle offre est horrible.

Je n'ai pas la série Harry Potter parce que je suis incapable de trouver des différences dans l'histoire des 3 premiers livres/films et parce que l'auteure ignore les règles de son monde le 3/4 du temps. Malgré cela, je trouve que c'est une introduction à la lecture bien supérieur à la série Twilight.

Après-tout, ça sert à quoi d'apprendre à lire si tout ce que l'on consomme c'est ce qui est populaire. Le meilleur de la lecture n'est pas toujours sur la liste des best-sellers. Et ce n'est pas toujours facile à lire.

Anonyme a dit...

Hahahaha.
Je ne crois pas qu'on puisse comparer le style eau-de-rose à la pornographie enfantile, non? Je comprends que tu n'aimes pas. Mais jusqu'à dire que c'est du n'importe quoi? Je te signale que certains livres de Jane Austen sont aussi eau-de-rose que Twilight. Surprenament, l'auteur est une des écrivaines les plus populaire de la littérature Américaine.Ou même des livres comme Le chardon et le Tartan, vendu à plus d'un million d'exemplaire dans le monde, ne sont beacoup plus orginal que Twilight. Bref, comme le dit si bien Marc Fisher, les gens aiment
les histoires d'amours, qu'elles soient "chipe", vulgaires ou irréalistes.

Après avoir lu tous tes commentaires, je crus comprendre que tu étais un garçon (si ce n'est pas le cas, et ben. Désolé.)
Mais en disant que Bella est une garce...Désolé de te le dire l'ami. Mais tu n'y connais rien aux femmes. Oui oui, on est peut-être stupides, mais on pense généralement tous de cette manière. Et non, le fait que Bella ne veule pas coucher avec n'importe quel garçon de l'école ne signifie pas, à ce que je sache, qu'elle est une garce.

J'admets que le style littéraire que Stephenie Meyer exploite n'est pas de haut niveau, mais qui a dit qu'on devait être un érudit pour apprécier la lecture? Je te conseil d'essayer les âmes vagabondes du même auteure, comme ça, tu pourras te forger un opinion un peu plus réfléchi de l'auteur (car comme tu le cites toi-même : On peut ne pas aimer un livre d'un auteur qu'on aime bien)

Et oui, je sais qu'est-ce qu'une critique. Je ne crois pas avoir mentionné à un moment que critiquer un oeuvre littéraire consistait à ce baser sur des faits? Je crois avoir dit qu'un bon critique devrait essayer de mieux voir les différentes opinions, pour ainsi rendre ses critiques un peu plus riche.

Pour finir, lit donc le deuxième livre, peut-être que tu vas le trouver un peu moins nunuche.

A.

Lucre a dit...

@A,

Je crois que nous devrons nous contenter d'être en désaccord.

Je sais que comparer de la littérature mièvre avec de la porno infantile c'est extrême mais j'essayais juste d'illustrer de la manière la plus claire possible mon point que "populaire" ne veut pas dire "bon". On peut peut-être débattre de la "popularité" de la pédophilie mais bon.

Et pour ta gouverne, je suis en effet un garçon (en fait, un garçon qui se fait peut-être un peu vieux pour être appelé garçon mais définitivement un être de sexe masculin). Par contre, je ne dis pas que Bella est une garce parce qu'elle refuse de coucher avec les garçons de son école. On pourrait arguer que Meyer en fait une héroïne spécifiquement parce qu'elle n'écoute pas ses impératifs biologiques (on pourrait même dire que c'est l'essentiel du message du livre). C'est une garce parce qu'elle pense que ceux qui essaient d'être gentils avec elle sont des fardeaux et des idiots. Par contre, quand un type la traite avec mépris et dégoût (comme Edward le fait à leurs premières rencontres) elle tombe éperdument amoureuse de lui parce, je ne sais pas si l'auteure est revenue assez souvent sur le point, yé beau en crisse.

Le mot "garce" est peut-être mal utilisé. Elle n'est pas méchante ET désagréable (comme mon Larousse défini si bien "garce") mais elle définitivement l'un des deux. Probablement plus désagréable qu'ouvertement méchante.

En fait, son refus d'apprécier les hommes biens pensants qui l'entoure ne me dérange pas tant que son problème aigu de co-dépendance. Sans Edward, elle n'est rien et quand il est là et qu'il est à son plus violent, manipulateur et menaçant, il est tellement beau. Elle n'a pas besoin de l'admiration de milliers de lecteurs et lectrices dans cette relation, elle a besoin d'aide.

Et pour revenir à l'écriture eau-de-rose, Jane Austen est en effet très populaire et connue mais ce qui vend pas mal ses romans c'est qu'elle pousse un cri contre le sexisme et le snobisme de son époque alors Meyer, elle s'y vautre.

Unknown a dit...

Je tiens à préciser, en temps que fille, lectrice avide et amoureuse inconditionnelle, que Bella est bel et bien une garce.

J'ai lu le livre et je me suis rappelée à quel point mes amies et moi pouvions être insipides quand nous étions amoureuses au secondaire. Heureusement, nous n'étions pas aussi unidimensionnelles que Bella.

C'est fascinant de voir que tous ses hobby, toutes les choses qu'elle aime ou l'intéresse ne sont que vaguement mentionnées dans le livre. J'ai cru comprendre qu'elle aimait lire et écouter de la musique, on semble dire qu'elle est intelligente... mais c'est pas clair dans quelle mesure...

Vrai qu'on peut "s'identifier" au personnage, mais rien de plus normal quand on parle d'une coquille vide. Et puis faut ajouter que l'identification est seulement le premier stade de l'appropriation d'une histoire par son auditoire. Vient ensuite le dépassement. C'est ça qui fait rêver, c'est ça qui donne le goût de se lever un matin et d'essayer des choses nouvelles.

Et dans Twilight, le vide. Une fille ordinaire, unidimensionnelle, qui agit de manière prévisible dans le contexte, sans évolution psychologique, sans remise en question, sans proposition constructive pour aborder la vie. Hors de l'amour passionnel et fusionnel, point de salut.

Ce qui m'amène à parler de tout le contexte amoureux malsain qui continue, si j'ai bien compris dans le deuxième, où la peine d'amour est à la fois présentée comme le désespoir total insurmontable et comme temporaire dans le cas d'un vrai amour pur. À 17 ans, tous les amours sont vrais et purs. Et temporaires.

Anonyme a dit...

Pfff et bien sa vole bas
t'aime pas on s'en tape mais au moin respecte l'ecrivain et les gens qui aiment sa
c'est vraiment pathétique !!!!!!!!!!!!!

Lucre a dit...

Je refuse de respecter l'auteure d'un bouquin aussi nul. Quant aux fans, je ne trouve pas de passage où je leur manque de respect.

J'ai même discuté de mon opinion avec quelques uns sans sombrer dans le traitage de nom.

Je ne peu pas en dire autant de tous ceux qui essaient de défendre "L'oeuvre". Et ÇA, c'est pathétique.

Anonyme a dit...

J'aime beaucoup ton article, la manière dont tu écris, c'est même parfois drôle. Inutile de dire que je suis d'accord avec toi. Et avec Stephen King.

Peut-être que tu aurais du essayer de trouver quelque chose de positif. (à moins que tu ais déjà essayé (?)).

Et oui, il y a des gens qui aiment. Je comprends. Difficile de trouver un bouquin adoré par tout le monde. Difficile aussi de trouver un livre détesté par tout le monde. Peut-être que si j'avais lu Twilight à 11 ans, j'aurais aimé. Je n'en suis pas certaine, mais c'est possible. Car je ne suis pas hostile à la fantasy, au fantastiques, etc. Je ne suis pas très douée pour déterminer si un livre est de qualité ou non. En fait, le seul livre que j'ai lu (partiellement, je n'ai pas fini) et que je peux qualifier de mauvais, eh bien, c'est le premier tome de Twilight. Il y a sûrement beaucoup de livres de la même "qualité". Mais honnêtement, je n'ai jamais lu pire. Je respecte les avis de tout le monde, ceux qui ont apprécié Twilight y compris. Mais ne justifiez pas en disant que c'est "trop bien écrit", ou que c'est "la meilleure auteure de la Terre", etc. C'est ridicule. Ce commentaire était à la limite plus destiné aux admirateurs de la saga qu'à l'auteur(e) de cet article, dont, je le répète, a écrit un article passionnant... Et qui change. Merci. Je crois que je vais lire d'autres critiques de ce blog.

Lucre a dit...

J'ai essayé de trouver une manière d'apprécier ce livre mais c'est difficile.

- L'écriture est minable

- Les personnages sont vides et inintéressants

-L'histoire "d'amour" me donne des frissons d'inquiétude et me rend triste pour l'héroïne

- Le héros est violent, manipulateur et paternaliste. Et ça c'est ses bons côtés

- L'héroïne est une coquille vide qui, a part être maladroite et détester les cours d'éducation physique, n'a pas de caractéristiques propres.

- Les antagonistes sont mal amenés et leur manque de profondeur les rend oubliables.

J'imagine que pour quelqu'un qui n'a jamais lu autre chose ça peut être bon mais le problème réside dans le manque de cadre de référence.

Malheureusement, cultiver ce cadre de référence peut prendre quelques années.