samedi, février 05, 2005

Boogeyman (Voa de l'homme Boogey)

Mon amour de Sam Raimi m’a amené au Spheretech pour aller voir Boogeyman.

Boogeyman raconte l’histoire de Tim qui a vu son père se faire manger par le bonhomme Sept-heure (ou le croque-mitaine si vous lisez cette critique de par delà l’Atlantique). Après avoir rationalisé sa rencontre, Tim décide de retourner dans la maison de son enfance quand il apprend que sa mère est morte. Il devra affronter le bonhomme afin que sa vie revienne à la normale.

Je suis sorti du film avec le sentiment terrible d’avoir payé le plein prix pour aller voir un film que j’avais déjà vu 2 fois. En effet, le film est à quelques détails près la même maudite affaire que Darkness Falls ou They où des adultes essaient de combattre un monstre qui les a marqué dans leur enfance. Contrairement à ces deux autres films, par contre, Boogeyman n’essaie pas d’être un film intéressant.

Ce qui fait un bon film d’horreur à monstre, c’est le niveau de ‘cool’ du monstre. Et même si mes critères sur le sujet sont plus bas que la majorité des gens que je connaisse, c’est difficile de trouver cool un monstre qui peut être tué en s’assoyant dans une chaise sans bouger. Le film est en fait une série de sursauts qu’un fan du genre verra venir de façon super prévisible suivi d’un affrontement court mais inintéressant comprenant une scène d’asseoiement qui n’est pas piquée des vers.

On ne peut pas vraiment passer sous silence non plus la pauvreté de certains effets spéciaux. Les pires offenses dans cette catégorie sont sans doute le corbeau empaillé dans le pare-brise et le maquillage de Lucy Lawless dans sa tombe.

La seule chose qui peut sauver ce désastre cinématographique, c’est le jeu de caméra absolument dément de Sam Raimi. Les angles utilisés ainsi que certains effets sont vraiment géniaux. Par contre, si vous êtes du genre à succomber facilement au mal de mer, certains jeux de caméra pourraient vous donner des haut-le-cœur.

En fait, l’apport de Sam Raimi fait en sorte qu’on a un peu la sensation de voir Evil Dead si Evil Dead avait beaucoup de budget. Mais malgré le fait que j’adore me retaper Evil Dead de temps à autre, l’histoire du film est un peu médiocre et ce qui faisait son charme c’était de voir que le film ne semblait pas se prendre trop au sérieux. Boogeyman n’a malheureusement pas ce sens de second degré qui rend l’expérience d’Evil Dead agréable.

Mon verdict final est de 2 ninjas. Le premier ninja est pour la qualité générale du film et le second est pour mon amour de Sam Raimi. Évidemment, si vous n’êtes pas un fan de Sam Raimi, vous devrez baisser votre appréciation proportionnellement. Personnellement, je vous suggère de combattre le Bonhomme Sept Heure exactement tel qu’indiqué dans le film : en restant assis chez-vous à ne rien faire.

Sur une note plus personnelle, c’était pour moi la dernière fois que j’allais voir un film au Spheretech. La prochaine que je voudrai recréer l’atmosphère de ce cinéma, j’irai voir un film à la garderie la plus proche. Quoiqu’une classe de maternelle pourra probablement faire l’affaire tout aussi adéquatement.

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