mercredi, décembre 22, 2004

Be afraid, be very afraid

Se rendant compte que faire peur aux p'tits monsieurs et aux p'tites madames, ça fait gagner des élections. C'est probablement pourquoi www.ready.gov insiste pour vous soyez prêt à TOUT. Voir l'article Chaque famille américaine doit se munir d'un plan d'urgence sur cyberpresse.

On dirait que la politique Nord-Américaine ces dernières années se jouent sur la peur. Les dernières élections canadiennes en sont une preuve. Devant la peur du spectre de George Bush du Nord que Paul Martin brandissait en désignant Stephen Harper et le dégout des canadiens pour un administration libérale croulant sous les scandales, les Canadiens ont élu les Libéraux.

Pour les Américains on avait Cheney et Bush qui disaient à termes à peine couverts: voter pour Kerry c'est donner le pays aux terroristes. Sans oublier qu'un des enjeux majeurs n'était pas la guerre présente mais ce que les deux candidats ont fait pendant la guerre du Viet-Nam.

Et maintenant on dit aux Américains: préparez-vous au pire parce que les terroristes peuvent vous attaquer d'une minute à l'autre. On ne donne pas aux Américains un ennemi crédible comme un incendie, un tremblement de terre, un panne de courant massive comme celle qui a couvert le nord-est l'été dernier; on préfère un ennemi bien plus intangible et en gardant les gens sur leur gardes on peut bien plus facilement les convaincre de soutenir un guerre qui se transforme rapidement en bourbier.

Pour l'instant, mon plan de crise reste inchangé depuis mes 8 ans: me dissimuler en dessous d'une couverture et attendre que ça passe. J'avoue que ce serait plus sage de prévoir de quoi survivre quelques jours en cas de crise mais pour l'instant je ne me ferai pas trop de bile pour une attaque terroriste. Après tout, pourquoi s'en faire avec la vie? Personne ne s'en sort vivant.

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