L'affaire Guy Cloutier

Coupable et maintenant passible de 3 ans et demie de prison et inscrit au tout nouveau, tout beau, régistre des délinquants sexuels. Évidemment, tout ceci dépend de si la cause est mise en appel et de la valse des avocats qui essaieront de défendre ou de décrier la sentence.

Personne ne semble se poser la question par contre: est-ce que l'incarcération est la solution pour réhabiliter les criminels sexuels? D'après Cet article des services correctionnels Canada les délinquants sexuels auraient une taux de récidive officiel d'environ 20.7% (et pourrait être presque le triple selon les rapports non-officiels de la police).

L'idée derrière notre système de justice est que la prison est sensée donner la chance aux criminels de se réformer. Pourtant, il semble que le système échoue dans cette mission pour les criminels sexuels.

On se retrouve dans une situation ou le crime est puni mais la punition ne semble pas remplir son rôle dissuasif. La solution réside-t-elle en des sentences plus sévères pour les criminels sexuels ou encore en des traitements plus radicaux?

Nous en sommes au point où même les forces constabulaires admettent tacitement que l'incarcération n'est pas la solution pour ces types de criminels. En effet, qu'est-ce que le régistre des criminels sexuels sinon un haussement d'épaules des policiers qui ne peuvent pas faire mieux avec les outils qu'ils font.

Devrait-on continuer à suivre de près ceux qu'on trouve coupable de crimes sexuels? Devrait-on forcer les récidivistes chroniques à la castration chimique (et que fait-on des femmes dans ce cas?), est-ce que des peines plus sévères sont la solution?

Mais pour en revenir à l'affaire Guy Cloutier: je ne peux m'empêcher de me sentir cynique et de me dire que cette histoire n'est qu'un préembule pour la victime pour un livre/film de la semaine à venir. On devinera que le battage médiatique couplé avec le succès mercantile du livre des filles d'Alex Hilton fera surement saliver un éventuel éditeur. Je ne serais même pas surpris de savoir que le livre est déjà écrit et qu'on attend que le dénouement final de toute l'affaire pour lancer le bouquin dans tous ses détails sordides.