j'ai vu un article sur le site de la BBC qui m'a fait bien rigolé.
http://news.bbc.co.uk/1/hi/england/lincolnshire/4682519.stmSelon certains parents, donc, Harry Potter serait 'le mal'. Ils ont sûrement raison puisque même Benoît XVI semble abonder dans le même sens. Est-il nécessaire de souligner qu'il est infaillible?
Moi, je n'aime pas Harry Potter. Je ne le trouve pas méchant, je le trouve antipatique. En plus, il évolue dans un monde tout-à-fait incohérent. Remarquez que je base mon opinion sur ce que j'ai vu des films, ne réussissant pas à me résoudre à lire les livres.
Premièrement, on voit que Harry a passé les onze premières années de sa vie torturé psychologiquement et même parfois physiquement par son oncle et sa tante. Sa chambre consiste en un placard fermé sous les escaliers, il doit faire constemment des travaux ménagers, il n'est pas battu mais on sent qu'il n'y a pas très loin de la coupe au lèvres. On sait de plus que ses amis savent le traitement qu'il subit aux mains de sa famille adoptive. Pourtant personne ne lève le petit doigt pour le sauver. Ni ses amis, ni les responsables de son école ne sont foutus de simplement appeler les départements britaniques d'aide à la jeunesse.
Deuxièmement, on retrouve l'école où la majorité de l'action se trame. On a beau dire, c'est à onze ans qu'on force ses enfants dans les mondes des sorciers à choisir leur profession future. S'ils décident d'aller à l'école 'normale' un avenir morne de moldu les attends. sinon ils iront à Poudlard où il deviendront sorciers. Mais que fait-on de ceux qui abandonnent à mi-chemin. Ceux qui se rendent compte à 18 ou 20 ans que leur vie résidait plus dans le monde des moldus. Ils veulent devenir avocats ou encore docteurs. Ben ils peuvent oulier ça.
Pendant qu'ils apprennent leurs cours de potions et de défense des forces du mal, les petits étudiants apprennent les rudiments du calcul, de l'histoire et de leur langue parlée et écrite. C'est difficile de changer de carrière quand ton niveau de connaissance de l'anglais (ou du français), des maths et autres matières scolaires s'arrêtent à celles d'un enfant de onze ans.
Onze ans, c'est l'équivalent québécois d'une cinquième année. Donc, selon l'Unesco, les étudiants de Poudlard sont probablement considérés comme illetrés. Même Céline Dion s'est rendue en secondaire trois et elle ne pourra jamais se faire passer pour la lame la plus affutée du tirroir à couteaux. Imaginez si elle avait arrêté ses études au primaire.
Cette carence académique est peut-être la raison pourquoi les méchants du monde de JK Rowling sont si niais. Moi, à la place de Voldemort, j'aurais montré aux gens qui entourent Harry Potter que l'amour des parents ça laisse peut-être des cicatrices en forme d'éclair mais un calibre .38 ça laisse des trous que la médecine moderne à du mal à reboucher.
Évidemment je passe sous silence le gros du texte de Rowling qui laisse sous-entendre qu'on peut sorcier et cool ou moldu et insignifiant. Les moldus sont en effet décris comme étant sans intérêt, mesquin et un peu stupide. Comment ensuite expliquer à un enfant qui lit la série qu'il n'est pas sorcier mais qu'on l'aime quand même...malgré tout.
Évidemment, toutes ces critiques serait inutiles si au moins "l'oeuvre" de JK Rowling avait un tant soit peu d'originalité. Mais en 3 films ou me sert la même putain d'histoire, je ne trouve pas qu'il y a de quoi fouetter un chat.
"Mais les livre de Harry Potter amènent les enfants à la lecture". J'avoue, ça c'est un argument de taille. Mais quand j'aurai des enfants, je les initierai à la lecture avec des oeuvres bien mieux écrites, plus originales et tout aussi appropriées pour des enfants.
Les chroniques de Narnia viennent à l'esprit, tout comme les livres mettant en vedette Tiffany Aching de Terry Pratchett. Je commence à avoir hâte que JK Rowling finisse son prochain livre. Au moins, on entendra plus parler de Harry pour un bout. Jusqu'à ce qu'elle se mette à laisser son nom à des séries de livres écrits par un paquet d'auteurs et qu'elle fasse de Harry Potter une franchise qui sera si mercantile et de si piètre qualité qu'elle donnera aux romans harlequin leurs lettres de noblesse.