Grâce aux merveilles des attaques d'insomnies provoquées par un épisode de stress (comme de savoir que quelqu'un d'autre profite de mon ordi performant et que je me contenter de mon ordinosaure Linux à cause d'un cambriolage) j'ai tout le loisir de prendre un peu de temps pour écrire un critique de X-Men Origins: Wolverine.
Ce film narre l'origine du personnage de Logan (alias Wolverine) et agit comme un prologue au film X-Men. Ce film prend comme base la série Weapon-X et lui fait des choses horrible.
Quand vous travaillez sur un projet de film basé sur une BD et que votre producteur connait le matériel de base et lui accorde le même respect que les autres fans lui portent, vous obtenez des films comme Watchmen, X-Men, X-Men 2, Batman Returns, 300 ou Superman Returns. Quand vous confiez le film à un type qui ne connait du sujet que les films précédents et qui imagine son projet comme une BD, ça donne des trucs comme Batman & Robin, Fantastic Four, X-Men the Last Stand ou X-Men Origins.
La même formule qui ne fonctionnait pas pour X-Men The Last Stand est reprise dans Origins: si un mutant c'est cool, 2 mutants c'est deux fois plus cool et par conséquent une bonne vingtaine de mutants c'est 20 fois plus cool. Évidemment, l'univers ne fonctionne pas comme ça et plutôt que de reposer sur 4 ou 5 personnages mémorables, le film s'embourbe dans une véritable tribu de personnages qu'on oubliera en moins de deux parce que chacun d'entre eux peut se considérer chanceux s'il a plus que trois lignes de dialogues.
De plus, parce qu'il est impossible de créer des liens ou des conflits avec des personnages aussi minces, l'histoire de Wolverine se fait savonner avec un traitement Soap-Operatesque ou tout le monde devient le frère ou la soeur de tout le monde. Grâce à cette technique, Wolverine et Sabretooth deviennent frère et Emma Frost et Silver Fox deviennent soeurs. Ce dernier lien est assez impressionnant étant donné que l'un des personnages (Silver Fox) est d'origine amérindienne et Frost est une blondinette aux bleux.
Si le film n'était pas basé sur une bande dessinée existante qui cmprend déjà une mythologie établie et un univers connu de ses fans, ces changements seraient mineurs. Mais ces modifications à l'emporte-pièce vont irriter surtout ceux qui rendent ces films rentables: les fans.
Ce qui est ironique c'est que le problème de la surmultiplication des personnages est aussi faite pour faire plaisir aux fans. Dans ce film c'est l'inclusion de Gambit qui a été "donnée" comme bonbon à ceux-ci. Mais même ce personnage populaire a été modifié (il s'est fait enlever son accent Cajun entre autre) et il ne reçoit qu'entre 5 et lignes de dialogue.
Et que dire de Sabertooth? Ce peronnage du premier film revient mais cette fois-ci c'est Liev Schreiber qui le joue. Ils ont confié le rôle d'un gros poilu anial et sauvage a l'acteur qui me vient a l'esprit quand on pense à "clean-cut". Au moins, il est enthousiaste et il semble prendre goût au rôle. ce qui n'est pas le cas pour tout le monde.
Hugh Jackman qui reprend le rôle titre ne semble pas se donner autant que dans les films précédents. On dirait parfois qu'il reprend le personnage par dépit, parce que de refaire un film de super-héros est le seul moyen de redorrer son étoile qui n'a jamais connu de succès commerciaux critiques en dehors des films des X-Men.
Mais si on essaie de juger le film sur ses propres mérites, il n'y a pas grand choses pour le sauver non plus. L'histoire est confuse et pleine de trous et les dialogues sont à toute fins pratiques, inexistants. Il reste donc que les effets spéciaux qui sont chouettes et quelques scènes d'action qui sont correctes mais sans plus.
Je donne donc à X-Men Origins: Wolverine 2 ninjas, deux ninjas qui sortent du cinéma déçus car ils s'attendaient à voir un documentaire sur l'origine des carcajous.
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